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Le Grand Prix d’Autriche a été tellement chaotique que, sur le moment, on n’a pas réellement su ce qui était arrivé à Fabio Quartararo, modeste 8e au terme de la deuxième manche…

Quelques images furtives de Dorna Sports nous l’ont montré en train de traverser un bac à graviers lors de la première course, puis, lors de la deuxième, en train de faire une course anonyme, assurément pas là où l’on attend le leader du championnat du monde !

Lors de son débriefing en visioconférence, El Diablo a expliqué ce qui s’était passé.

Fabio Quartararo : « j’ai connu un problème technique lors de la première course puis lors de la deuxième. À la première course, j’ai tiré tout droit au virage 4 alors que je me battais pour la sixième position. Je pilotais assez facilement mais j’ai commencé à sentir que les freins faiblissaient. Au tour suivant, j’ai freiné au même point de freinage que d’habitude durant tout le week-end, mais ma poignée de frein était aussi molle que celle de l’embrayage. J’ai donc freiné fortement avec les quatre doigts pour ralentir la moto et c’était vraiment dangereux. Pour la deuxième course, nous avons décidé de tout changer, les disques et les étriers, mais c’était exactement pareil. Donc pendant les 18 tours, j’ai essayé de faire de mon mieux, en essayant de ressentir et d’avoir confiance, parce que quand je suivais des pilotes, il est certain que je n’avais pas de freins, mais quand je roulais un peu seul, par exemple quand j’ai doublé Aleix Espargaró je pouvais récupérer très vite. Quand je roulais seul, c’était OK, mais je n’avais toujours pas entière confiance. »

« Ici, nous n’avions jamais connu de problèmes de ce genre. Nous avions eu un petit problème en essais, au Qatar en 2019, durant la journée. Les freins étaient devenus un peu moins fermes. Mais aujourd’hui, en course, le levier de frein est venu toucher le guidon ! Donc soit je n’avais pas de frein, soit je perdais beaucoup de feeling car je ne savais jamais si ça allait freiner ou pas. C’est bien sûr dangereux ! Je suis donc content de ma course au vu de ces conditions ! C’est dommage d’avoir eu ce problème technique car il est très important de marquer le maximum de points possibles. Mais c’est comme ça, et nous devons regarder devant, puisqu’il y a déjà une course la semaine prochaine. »

Des freins qui s’évanouissent par moments, complètement ou partiellement, avant de redevenir opérationnels, ainsi que les explications de Fabio Quartararo : au-delà du courage qu’il faut pour mener à bien une course dans ces conditions, d’où notre titre, tout cela semble indiquer un problème de surchauffe.

En raison de ses forts freinages répétés rapidement, Brembo avait indiqué avant l’épreuve que le Red Bull Ring était classé cinq sur cinq au niveau de la difficulté du freinage (voir ici).

Par ailleurs, la firme italienne a introduit cette année les nouveaux étriers GP4 destinés, justement, à améliorer le refroidissement du système de freinage des MotoGP. Ces étriers se distinguent de ceux utilisés jusqu’à la saison dernière grâce à de nouvelles ailettes sur le corps externe de l’étrier. Une solution qui assure un refroidissement meilleur et plus rapide de l’étrier lui-même et, par conséquent, de l’ensemble du système de freinage. En même temps, la quantité de liquide à l’intérieur du système de freinage a été réduite, ce qui permet une plus grande constance et une diminution de l’élasticité du levier. Bien que Brembo équipe 100% des MotoGP, ces nouveaux étriers ne sont pas obligatoires, mais simplement proposés aux équipes avec, conjugué à diverses améliorations sur les autres composantes du freinage (disques et maître-cylindre), une alléchante hausse attendue de 10% du couple de freinage…

Mais jusqu’à présent, seuls Ducati Corse, Pramac et Suzuki les utilisent.

Rappelez-nous : qui était sur le podium hier ?

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