pub

Valentino Rossi sort progressivement de sa trêve hivernale. Il est en route pour Dubaï où il va retrouver son demi-frère et son complice Uccio pour une course d’endurance avec une Ferrari. De quoi renouer avec l’ambiance et le rythme de la compétition qu’il fera en 2021 en tant que pilote satellite Yamaha chez Petronas. Pour cette saison qui l’attend, il rappelle la firme d’Iwata à ses devoirs et notamment au sujet de son moteur. Et il prévient : le gel technique décidé jusqu’en 2022 ne sera pas une excuse si les problèmes constatés en 2020 ne sont pas résolus …

Valentino Rossi est parti faire de la course automobile dans les Emirats avec une Ferrari, mais avant de s’installer dans le baquet, il a laissé un mot sur la selle de sa future M1 Petronas pour les ingénieurs Yamaha. Une sensibilisation à ne pas se relâcher pour trouver des solutions sur un moteur qui est le talon d’Achille du projet MotoGP de la firme d’Iwata. Le Doctor rappelle ainsi cruellement : « nous avons des problèmes de performances et un problème de fiabilité. Habituellement, vous avez l’un de ces deux problèmes : soit vous manquez un peu de performance, mais au moins le moteur tient le coup, soit le moteur est super puissant, mais il manque de fiabilité. Mais nous, nous avons les deux problèmes ».

Vale insiste même : « j’ai toujours dit que le moteur était un gros problème pour nous. Parce que nous sommes toujours les plus lents dans les lignes droites, mais en même temps nous avons aussi des problèmes de fiabilité et de grandes difficultés à traverser la saison avec cinq moteurs. Nous manquons de performances et de kilomètres à la fois. De plus, le caractère du moteur a longtemps été une force de Yamaha. Mais maintenant, les autres semblent également avoir un moteur souple en matière d’accélération ».

Un souci qui risque de perdurer, puisque le gel technique est maintenant de mise afin de contrôler les coûts dans un contexte économique fragilisé par la crise sanitaire. Mais Valentino Rossi ne veut pas laisser à Yamaha l’occasion d’évoquer cette situation comme alibi : « le développement des moteurs est figé. Mais en MotoGP, ce n’est pas une excuse. Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour améliorer les performances autour du moteur, de l’électronique à l’échappement. De nombreuses choses peuvent être améliorées, même si vous ne pouvez pas toucher le moteur. Si Yamaha va dans la bonne direction, nous pouvons nous améliorer ».

Rossi insiste sur l’exemple Suzuki

De même, Rossi ne veut pas entendre parler de la conception soi-disant dépassée d’un quatre cylindres en ligne par rapport aux plus récents V4. Et il a un argument choc pour démontrer qu’un quatre en ligne a encore de beaux jours devant lui … « Je ne pense pas que le moteur à quatre cylindres en ligne soit le problème. Nous devons apprendre de Suzuki ».

Et en effet, la forme d’Hamamatsu a fait un si excellent travail sur sa GSX-RR qu’elle a porté Joan Mir au titre de Champion du Monde. « Depuis de nombreuses années, on dit que le problème avec Yamaha réside dans le concept du moteur, car le moteur en ligne est un peu plus ancien que le moteur V4, qui est un peu plus moderne. Mais Suzuki a aussi un moteur en ligne et est très, très rapide ».

Une conclusion en forme d’hommage pour son ancien compagnon de route Davide Brivio, aujourd’hui team manager d’une firme Suzuki à la recherche d’une équipe satellite. Justement, il y a les couleurs VR46 qui débutent en MotoGP cette année dans le box Avintia, avec Luca Marini sur une Ducati GP19 …

Valentino Rossi ne evut pas d'excuses de Yamaha en 2021 ...

Tous les articles sur les Pilotes : Valentino Rossi

Tous les articles sur les Teams : Petronas Yamaha Sepang Racing Team, Team Suzuki Ecstar