En terminant 2e du test MotoGP immédiatement après sa 4e place au Grand Prix MotoGP d’Espagne 2025 à Jerez, Maverick Vinales a confirmé son état de forme actuel ainsi qu’un niveau de compétitivité inattendu d’une KTM RC16 que l’on anticipait bien plus moribonde après les difficultés hivernales du constructeur autrichien.
Nous n’allons pas revenir sur les aléas de la compétition qui ont valu au pilote Red Bull KTM Tech3 bien des contrariétés en ce début de saison mais, au contraire, nous concentrer sur la situation actuelle du pilote Red Bull KTM Tech3 qui augure un futur très intéressant… pour l’actuel fer de lance de Mattighofen !
Comme à notre habitude, nous reportons ici en intégralité les paroles de ce dernier, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
C’était une bonne journée. Pour être honnête, je n’ai pas testé grand-chose aujourd’hui. J’avais quelques éléments aérodynamiques à essayer en vue du futur, pas pour les prochaines courses, car il faut encore attendre la deuxième homologation. Mais j’ai surtout cherché à mieux comprendre la moto et à continuer à rouler avec. Hier, je perdais un dixième à chaque fois dans le premier secteur, donc c’était très important aujourd’hui pour moi de bien le faire et de progresser en vue de l’année prochaine. Et en fait, ça s’est très bien passé. Pour moi, c’est même le meilleur week-end jusqu’à présent. Avoir du temps pour travailler avec la moto, c’est appréciable, aussi pour moi-même, pour mieux comprendre. Et au final, le rythme était assez rapide. J’ai aussi fait un bon tour chrono, qui est venu naturellement, donc on peut dire qu’on progresse jour après jour.
Est-ce que l’adhérence supplémentaire, grâce
à tout le caoutchouc déposé sur la piste, vous a aidé ou compliqué
les choses ? Vous vous sentiez bien grâce au grip de la piste
?
Maverick Vinales : « Cela a rendu les choses un
peu plus faciles, surtout pour conserver les pneus un peu plus
longtemps. Mais aujourd’hui, le vent était très fort, donc je ne
saurais pas dire si c’est le grip ou le vent qui nous a le plus
aidés. Quoi qu’il en soit, j’ai essayé de me concentrer sur mon
style de pilotage et de mieux comprendre comment être rapide avec
cette moto. »
Ce matin, Enea a utilisé votre configuration
d’échappement, et vous la sienne ?
« Non,
j’utilise le même échappement depuis samedi, et même depuis le
Qatar. »
Mais ce matin, vous avez aussi essayé celui
d’Enea ?
« En réalité, j’utilisais déjà cet
échappement en course, y compris à celle du Qatar. C’était déjà en
test, mais je n’en avais qu’un seul exemplaire, donc je ne
l’utilisais que le samedi. À partir du GP du Mans, j’en aurai deux,
donc je pourrai l’utiliser dès le vendredi. Mais oui, je l’ai déjà
utilisé au Qatar. C’est vraiment une question de ressenti. Je pense
que c’est pareil pour la plupart des pilotes. Même les officiels
l’ont essayé, et au final, c’est juste une question de sensations.
Enea est revenu en arrière, mais nous testons
constamment. »
Mais vous ne vous parlez pas entre vous à ce
sujet ? Il ne vous a rien demandé ?
« Non, il
faut qu’on essaie chacun de notre côté pour confirmer nos propres
sensations. »
On a l’impression que vous ne faites pas de
grandes demandes, Maverick. Vous travaillez davantage sur vous-même
avec ce que vous avez. C’est juste ?
« Oui, je
pense que c’est la réalité en ce moment. Nous ne sommes pas si
loin. À 70 % de la course, j’étais à seulement un dixième d’Álex
Márquez. Cela signifie que nous avons un bon niveau. Je pense qu’à
présent, il s’agit de détails : mieux connaître la moto, peut-être
affiner un peu l’électronique, les suspensions avant et arrière. Il
s’agit de ça, pas de grands changements. Bien sûr, on teste des
choses pour l’avenir, pour faire un pas en avant en deuxième partie
de saison. Mais pour le moment, je sens qu’on est à un bon niveau.
Il faut garder cette dynamique, et bientôt, je pense que nous
serons très proches de pouvoir vraiment nous battre à nouveau.
L’autre jour, nous étions tout proches de Pecco et Fabio, et le
rythme était très bon. »
Avez-vous travaillé sur quelque chose contre
les vibrations ?
« Il n’y a rien de magique pour
l’instant. J’ai seulement essayé de travailler mon style de
pilotage pour voir ce qui pouvait aider ou créer les vibrations,
mais je n’ai rien testé de spécifique qui pourrait les
éliminer. »
Samedi, vous avez dit qu’avec le pneu
tendre, il était impossible d’être rapide dès le premier tour, donc
vous avez perdu un peu de temps en début de Sprint, puis vous êtes
remonté en fin de course. Est-ce que le pneu médium vous permet
d’être plus performant dès les premiers tours ?
« Ce que j’ai ressenti pendant le Sprint, c’est que les
pilotes Ducati réussissaient à tirer le meilleur parti du pneu
tendre dès le premier tour, ce que nous, on ne parvenait pas à
faire. Mais ensuite, j’ai senti que notre pneu était plus stable,
alors qu’eux commençaient à ralentir un peu. Mais si eux font
quatre tours en 1’36″9, 1’36″8, 1’37″0, ils prennent deux secondes
d’avance, et c’est très difficile à récupérer. Ce phénomène n’est
présent qu’avec le pneu tendre. Avec le médium, en course, tout
était beaucoup plus égalisé. Tout le monde était au même
niveau. »
Résultats du Test MotoGP à Jerez :
Crédit classement : MotoGP.com
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