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Après une première journée du Shakedown MotoGP 2024 à Sepang déjà très intéressante, la séance intermédiaire est encore monté d’un ou de plusieurs crans, avec l’entrée en lice des pilotes titulaires MotoGP Yamaha et Honda, et une multitude de nouveaux éléments aérodynamiques.

Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™), Alex Rins (Monster Energy Yamaha MotoGP™), Joan Mir (Repsol Honda Team), Luca Marini (Repsol Honda Team), Johann Zarco (CASTROL Honda LCR) et Takaaki Nakagami (IDEMITSU Honda LCR) ont donc pris la piste pour s’étalonner avec le plus rapide du jeudi, Dani Pedrosa (Red Bull KTM Factory Racing), qui avait réalisé un meilleur tour en 1’59.233 juste devant le rookie Pedro Acosta (Red Bull GASGAS Tech3).

Une domination des KTM que la firme de Mattighofen parvenait à conserver le vendredi grâce à Pol Espargaro (Red Bull KTM Factory Racing), qui inscrivait 1’58.241 avant qu’une forte averse n’interrompe les activités en piste vers 17 heures.

Question chrono, on s’est donc rapproché à moins de quatre dixièmes du 1’57.889 réalisé par Luca Marini  l’an passé lors du test officiel, et à moins de 8/10 du record officiel du circuit détenu par Francesco Bagnaia en 1’57.491 depuis l’année dernière. La suite promet d’être intéressante, tout comme la prestation de Pedro Acosta, visiblement doté d’une capacité d’adaptation étonnante…

Le meilleur temps de la #31 lors de la deuxième journée a été de 1’58.531. À titre de comparaison, le meilleur temps de Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) au GP de Malaisie 2023 était de 1’58.080 (Q2), celui d’Augusto Fernandez (Red Bull GASGAS Tech3) était de 1’58.107 (Q1) et celui de Jack Miller (Red Bull KTM Factory Racing) était de 1’58.232 (PR)….

Au niveau des nouveaux éléments aérodynamiques, Ducati a enfin sorti son carénage « jamais vu » qui comporte deux nouveaux « Downwash ducts » latéraux, apparemment alimentés en partie par les sorties d’air du radiateur. Si cela se confirme, ce serait une des premières fois où un constructeur étudie et utilise vraiment le flux d’air interne d’une moto de course, malgré les rumeurs concernant l’effet Meredith des Aprilia (on ne parle pas là du nouvel aileron arrière « Batmobile » de la RS-GP)…

Esthétiquement, ce n’est pas très beau et on se demande quel est l’effet de la saignée centrale sur la vitesse de pointe, comme d’ailleurs pour le « garde-boue aileron » testé par KTM, ce qui nous amène à nous intéresser à celles-ci, tous ces éléments aérodynamiques étant extrêmement consommateurs de puissance moteur.

Et là, finalement sans surprise mais aux antipodes de ce que l’on voyait encore il y a peu, c’est Fabio Quartararo qui s’est montré le plus rapide au guidon de sa Yamaha YZR-M1 quasiment dénuée de tout appendice aéro, hormis l’aileron avant. La M1 paraît désormais bien frêle, voire nue, au milieu des autres MotoGP de plus en plus monstrueuses, une tendance que le règlement 2027 devrait toutefois notablement castrer…

Dans notre tableau, figurent chaque moto utilisée par chaque pilote, le meilleur temps réalisé avec celles-ci, la vitesse atteinte lors du meilleur tour et la meilleure vitesse obtenue durant le run concerné.
Fabio Quartararo y figure aux deux premières positions, avec 339.7 km/h au guidon de la 20-2, et 339.6 sur la 20-1, prenant ainsi plus de 10 km/h à la Ducati hyper chargée aérodynamiquement.

Après avoir noté cela, il faudra évidemment attendre le test IRTA et l’arrivée des pilotes titulaires de Borgo Panigale pour savoir si cela n’est dû qu’à la vitesse et au travail du pilote d’essai italien lui-même, ou s’il s’agit bien là d’un début de tendance. Pour rappel, les meilleures vitesses réalisées l’année dernière lors du week-end du GP étaient de 337.5 pour Jorge Martin, 331.2 pour El Diablo

La troisième journée va maintenant bientôt s’achever, avec son propre lot d’enseignements…

Crédit photos : Michelin et MotoGP.com

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