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Thaïlande

Ce n’est rien de dire que les pilotes ont eu à affronter des conditions dantesques dans ce Grand Prix de Thaïlande accompli sur un tracé de Buriram détrempé. La colère de la météo avait, juste avant, stopper les hostilités du Moto2. L’épreuve de la catégorie reine a été retardée autant que possible, les interventions sur la piste ont eu lieu avec un certain succès, cependant, le départ donné, il a été clair que d’évoluer dans le peloton était synonyme de rouler à l’aveuglette. Beaucoup de pilotes l’ont signalé à l’arrivée. La prochaine fois, ils seront peut-être de moins bonne composition pour ainsi aller au feu sur l’eau…

Et c’est une question qui pourrait resurgir assez rapidement, puisque les épreuves d’Australie et de Malaisie sont tout aussi redoutées pour leurs conditions météo à cette période de l’année. En attendant, pas mal de pilotes ont alerté à l’arrivée de cette 17è manche du championnat que le début de ce Grand Prix de Thaïlande s’est déroulé sur une piste de Buriram impraticable. Cal Crutchlow a ainsi commenté : « le début de la course était tellement dangereux. On ne voyait rien. Alors j’ai roulé lentement les deux premiers tours parce que j’étais inquiet. Je n’étais pas content non plus au début de la course car c’était très, très dangereux. Les gens disent : ‘Vous vous plaignez !’ Mais essayez de voir à travers une visière dans cette eau. Pour moi, c’était bien au-delà de la limite pour la course. Mais je ne cours même plus donc on ne m’écoute plus ! Les gars de devant ? C’est différent parce qu’ils n’ont pas 15 ou 16 pilotes devant ».

L’Anglais ajoute : « personne ne pouvait voir. Les gars fermaient les gaz en cinquième vitesse dans la ligne droite. C’était juste ridicule. Quand la course s’est décantée, tout allait bien mais, malgré tout, personne ne pouvait voir ». Une version corroborée par Alex Rins : « la sensation était mauvaise. Les conditions étaient délicates. Surtout les 10 ou 12 premiers tours. Je ne voyais rien. C’était au-dessus de la limite. Entre les virages 1 et 3 et la sortie vers le virage 4, c’était très humide. Les deux lignes droites étaient mauvaises. J’ai dû m’asseoir droit parce que je ne voyais rien dans la ligne droite. Le fait que nous ayons ainsi commencé était un peu au-dessus de la limite ».

départ de la course

 « Un malheur aurait pu facilement arriver en Thaïlande car on ne voyait rien »

Alex Marquez n’a pas plus apprécié l’expérience : « je suis parti 20è et dans les six premiers tours un malheur aurait pu facilement arriver car on ne voyait rien. S’il se passait quelque chose devant, vous ne pouviez rien voir du tout », a déclaré sans détour le pilote LCR-Honda. « J’ai croisé Capirossi et je lui ai dit qu’il y avait beaucoup de flaques d’eau dans la ligne droite et que c’était de l’aquaplaning » a-t-il ajouté. « Je m’en suis déjà rendu compte quand j’étais dans le peloton. Il faut en tenir compte pour l’avenir. Ici, ils nous écoutent et nous devons faire l’expérience de cette situation que nous avons vécue ici ».

De son côté, Maverick Viñales a révélé : « le premier tour et le deuxième tour dans la ligne droite et après le virage 3, j’ai fait un demi-kilomètre sans rien voir. Je n’ai rien vu, plein gaz, rien. Il y avait beaucoup de risques là-bas, si un pilote tombe, je le prends » On terminera cette liste non exhaustive avec cette mention d’Enea Bastianini : « vous ne pouviez rien voir, j’ai roulé à l’aveugle pendant les dix premiers tours. Sans repères, c’était la catastrophe. J’avais presque peur ». Puis il se reprend pour avouer : « non, pas seulement presque, j’avais peur ».

Aleix Espargaró

MotoGP Thaïlande : Course

Classement

Crédit classement motogp.com