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Chez Petronas, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. L’an passé, le blason malaisien s’était paré des dorures tressées par six victoires en MotoGP avec leurs M1, éclipsant de fait la structure usine Yamaha sauvant à peine l’honneur avec un succès. Puis Valentino Rossi a été installé en lieu et place de Quartararo, un changement qui a comme dégradé l’équilibre. Une arrivée dont on parle beaucoup et pas seulement en ce qui concerne les résultats sur la piste. Car le même Vale est aussi un chef d’entreprise dont les propres couleurs cherchent un constructeur qui soutiendrait ses efforts. Une situation incroyable que Wilco Zeelenberg, directeur de l’équipe Petronas Sepang Racing Team, raconte.

Le palmarès de Petronas parle de lui-même. Sportivement, les couleurs malaisiennes ont la légitimité pour s’attirer toute la confiance du constructeur Yamaha en vue de poursuivre le partenariat. Les Japonais devraient même être heureux d’avoir un tel client qui voudrait cependant être plus un partenaire. Mais ce n’est apparemment pas dans la culture de la marque…

D’ailleurs, quelle est-elle ? Parce qu’il est acquis qu’elle négocie avec la VR46 qui aura tout à prouver en MotoGP à partir de l’an prochain. Mais derrière, il y a Valentino Rossi et les Saoudiens d’Aramco. Par ailleurs un fournisseur d’énergie comme Petronas, dont le logo est sur la combinaison de Valentino Rossi

La conjoncture est inédite et restera sans doute pour longtemps unique dans l’histoire. Mais Zeelenberg se doutait, dès l’officialisation de Valentino Rossi dans le box de Petronas, que rien ne serait jamais plus comme avant : « avec Rossi, je ne pense pas que l’équipe sache encore ce qui l’attend » avait-il dit. A l’aune de ce qui se passe aujourd’hui, la phrase du Néerlandais s’affirme comme une prémonition.

A la veille du Grand Prix d’Italie, il fait un nouveau point de situation : « nous aimerions continuer avec Yamaha, mais cela ne dépend pas que de nous ». Il ajoute sue MOW : « VR46 s’intéresse aussi à Yamaha pour le futur. La situation est la même qu’il y a une semaine ou deux : il y a deux équipes intéressées par ces motos et nous devons attendre. La situation n’a pas changé. Nous devons prendre des décisions : choisir quel fabricant, et toutes ces choses doivent être décidées, mais ce n’est pas encore fini ».

Petronas Zeelenberg

Petronas sous la coupe de Rossi ?

Ce qui désarçonne aussi c’est que Yamaha a fait une offre beaucoup moins élevée à Valentino Rossi, en termes économiques, que celle faite à Petronas et cela n’est pas du tout apprécié par le propriétaire, Razlan Razali. « Pour l’instant, Dorna a confirmé les places, donc nous avons encore cinq ans, avec deux pilotes, et ensuite nous devons avoir l’argent et le constructeur. Non seulement Petronas est en jeu, mais aussi tous les autres sponsors car les enjeux sont très importants. Cela prendra donc du temps » ajoute Zeelenberg.

En éclairant ainsi sur la situation, l’homme de Petronas confirme les propos de Tardozzi qui jure que rien n’est signé entre la VR46 et Ducati. Ce qui est sûr, en revanche, c’est ceci : « Yamaha ne prendra pas plus d’une équipe à côté de celle d’usine. Ils sont eux-mêmes conscients qu’ils ne pourraient pas gérer six motos sur la grille comme ils le souhaiteraient ». On rappellera, à ce sujet, que Ducati s’est dit prêt à en aligner huit.

Voilà la situation concernant tout du moins l’équipe car il y a aussi le cas des pilotes. Le pluriel est en effet de rigueur puisque Valentino Rossi n’est pas le seul concerné. Il y a aussi l’éminent académicien du ranch Franco Morbidelli qui a déjà livré son assurance de jouir d’une moto d’usine en 2022. Le coup du sort serait qu’après avoir accueilli Valentino Rossi pendant une saison, Petronas se voit enlever par l’intéressé en 2022 ses motos et son vice-champion du monde de pilote…

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