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Valence, tard dans l’après-midi d’un vendredi où le soleil rase les tribunes du Ricardo Tormo. Les stands sont encore vibrants du vacarme des moteurs, et une certitude s’impose déjà dans le paddock : Pedro Acosta est en train de prendre le pouvoir.

La dernière séance de préqualifications de l’année n’a fait que confirmer ce que les ingénieurs murmurent depuis des semaines. Lorsque la KTM RC16 du prodige murcien s’est lancée pour son tour rapide, un silence étrange s’est installé dans les box rivaux. Quelques secondes plus tard, le tableau lumineux affichait 1’29’’240. Un chrono au couteau, posé comme une déclaration de guerre.

À peine la séance lancée, Marco Bezzecchi se retrouve au sol. Une glissade sèche, un coup de théâtre. L’équipe Aprilia retient son souffle… mais la Bez se relève, remonte en selle et repart à la chasse.

Ce qui suit relève presque de l’arrogance. Tour après tour, Bezzecchi remonte le peloton, remonte le moral de Noale, remonte même le cœur des ingénieurs qui n’y croyaient plus. Et soudain, à quelques minutes du drapeau à damier : 0,053 seconde d’Acosta.

Derrière eux, les deux Ducati GP24 avancent à pas de loup. Morbidelli plante un troisième chrono précis comme une lame. Alex Marquez confirme sa régularité implacable en Q2, encore et toujours.

Ogura, Miller, Di Giannantonio : la meute attaque à Valence

Ai Ogura, cinquième, ne cesse de surprendre – même ses propres ingénieurs. Jack Miller, premier le matin, reste accroché au sommet comme un vieux cow-boy refusant de laisser les jeunes prendre trop de place. Et Fabio Di Giannantonio, lui, signe son meilleur résultat depuis 25 courses. Une sorte de renaissance.

Bagnaia, en revanche, s’enfonce… et le box Ducati se referme comme une tombe. Il ne trouve rien. Pas d’adhérence. Pas de rythme. Pas de réponses. Il termine 14e, à près de six dixièmes d’Acosta. Pire : c’est sa sixième Q1 en onze courses.

Le genre de statistique qu’on n’ose pas afficher sur les écrans du motorhome. À côté, Nicolò Bulega, appelé d’urgence pour remplacer Marc Marquez, ferme la marche à 1’’312. Deux Ducati d’usine en Q1 : jamais bon signe.

Fabio Quartararo, lui, a vu le diable de près. La M1 s’est arrêtée, fuite de liquide. Il pensait que c’était de l’eau. Non : de l’essence. Le Français est passé en Q2, mais la frayeur, elle, restera.

Une Q1 explosive se prépare. Elle ressemble déjà à une arène romaine :

➡️ Bagnaia

➡️ Binder

➡️ Rins

➡️ Viñales (de retour)

➡️ Zarco

➡️ Marini

➡️ Oliveira

➡️ Fernández

➡️ Bastianini

➡️ Bulega

➡️ Raul Fernández

➡️ Aleix Espargaró

➡️ Somkiat Chantra

➡️ Jorge Martin, encore loin de son niveau

Une seule vérité : deux survivront. Les autres regarderont la Q2… à la télévision du box. Le paddock MotoGP entier retient son souffle. Valence n’attend qu’une chose : le chaos de la qualification. Avant de le vivre, voici le tableau qui résume les faits connus jusque-là.

MotoGP™ Valence, Espagne

2023

2025

FP1 1’30.191 Johann Zarco (Voir ici) 1’30.382 Jack Miller (Voir ici)
Practice 1’29.142 Maverick Vinales (Voir ici) 1’29.240 Pedro Acosta (Voir ici)
FP2 1’30.167 Marco Bezzecchi (Voir ici) (Voir ici)
Q1 1’29.054 Pecco Bagnaia (Voir ici) 1’29.036s Raul Fernandez
Q2 1’28.931 Maverick Vinales (Voir ici) 1’28.809s Marco Bezzecchi
Sprint Martin, Binder, M. Marquez (Voir ici) (Voir ici)
Warm up 1’29.984 Johann Zarco (Voir ici) (Voir ici)
Course Bagnaia, Di Giannantonio, Zarco (Voir ici) (Voir ici)
Record 1’28.931 Maverick Viñales (2023) (Voir ici) 1’28.809s Marco Bezzecchi
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