Yamaha dévoilera ses peintures de guerre 2023 pour le MotoGP à Jakarta, dans une Indonésie incontournable pour qui fabrique des motos et les vend. Un marché émergent qu’il faut flatter et c’est ainsi que s’affirme le monde. Le MotoGP l’a compris, puisque dix de ses Grands Prix au calendrier se dérouleront loin d’une Europe vieillissante, mais au savoir-faire tout de même dominant dans le paddock. Fabio Quartararo et Franco Morbidelli feront ainsi le long voyage vers cette destination, mais c’est vers celle de la Malaisie, un mois après, qui a déjà toute leur attention.
En effet, on n’apprendra sans doute pas grand-chose de la nouvelle version de la M1 ce mardi 17 janvier, tandis que les vraies nouvelles sur la puissance du désormais unique moteur quatre cylindres en ligne du plateau, comme sur la vitesse de pointe, viendront des tests de Sepang. Un exercice qui marquera, du 10 au 12 février, la grande rentrée du MotoGP dans le millésime 2023.
Les ingénieurs d’Iwata auront eu trois mois après la décevante journée d’essai de Valence pour comprendre pourquoi ils ont été en échec sur la feuille de route donnée par un Fabio Quartararo qui n’avait alors pas caché sa déception. On rappellera les exigences du Français : « la M1 est fondamentalement une bonne moto qui manque vraiment d’accélération et de puissance. Je pousse toujours les ingénieurs japonais parce que si nous pouvons éliminer cette faiblesse, nous aurons une chance de nous battre pour la victoire chaque week-end ».
Fabio Quartararo : “nous, pilotes Yamaha, n’avons plus vraiment d’avantage“
Pour réussir dans cette entreprise, Luca Marmorini a été embauché, mais Fabio Quartararo en attend toujours le résultat sur la piste : « nous, pilotes Yamaha, n’avons plus vraiment d’avantage et nous devons nous pousser à l’extrême. C’est une phase difficile, mais je vois ça comme une expérience positive pour moi de pouvoir encore atteindre le maximum malgré ces grosses difficultés. Mais j’espère que Yamaha fera bientôt de grands progrès ».
Et sinon ? « Dans la situation actuelle il n’y a pas lieu d’avoir peur des changements » a déjà mentionné le Champion du Monde 2021 de MotoGP. « Bien sûr, vous devez vous adapter, mais vous vous retrouverez difficilement dans une situation où vous avez une mauvaise moto. Il y a toujours du positif et du négatif » termine celui qui a un contrat jusqu’en 2024 avec Yamaha, avec sans doute des clauses de sortie prématurée en cas de nouvelle Berezina.
