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Il est difficile, après seulement deux manches, de se faire une idée quant à la hiérarchie en MotoGP. Mais au Portugal, vous n’avez pas tout vu ; des informations intéressantes n’ont pas encore été dévoilées, et c’est pourquoi cet article existe. Alors, analysons, en plusieurs points distincts, ces statistiques.

 

Tech3 de retour aux affaires

 

Personne n’est passé à côté du phénomène Pedro Acosta. Je suis déjà revenu sur son excellent début de saison à l’issue du dernier Grand Prix en date. Pourtant, peu de personnes parlent de Tech3. Déjà, car le génie de l’Espagnol dépasse l’impact de l’équipe, et aussi, car son coéquipier Augusto Fernandez n’est pas vraiment au rendez-vous.

 

 

Aujourd’hui, Pedro Acosta pointe en cinquième position du classement général. C’est le plus haut rang pour un pilote Tech3 depuis Johann Zarco en 2018, lorsqu’il s’était immiscé dans le top 5 à l’issue du Grand Prix d’Allemagne. Le Français avait terminé la saison en 6e position, exactement comme en 2017 d’ailleurs.

 

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Johann Zarco était monstrueux en 2018. Photo : Michelin Motorsport

 

Même Miguel Oliveira, avec ses deux victoires lors de la saison 2020, n’a jamais été en capacité d’intégrer ce club fermé. Il faut attendre car l’échantillon est relativement restreint – seulement deux manches, mais je ne vois pas non plus Pedro Acosta ralentir. Tech3 pourrait bien connaître une année historique à plus d’un titre, surtout si Daniel Holgado continue comme ça en Moto3.

 

Maverick Vinales maudit

 

Je suis également revenu sur le très bon week-end de Maverick Vinales dans cet article. Mais une statistique montre à quel point ce pilote est particulier. Les chutes des leaders, dans le dernier tour, sont extrêmement rares. Cela faisait depuis 2019 qu’aucun homme dans les trois premiers n’était tombé si tard… et le dernier en date n’était autre que Maverick Vinales !

Rappelez-vous de ce Grand Prix d’Australie, avec cette bataille acharnée contre Marc Marquez. Vinales, alors sur la Yamaha d’usine, était tombé en voulant trop en faire. Une chute plus qu’honorable, qui montrait combien il désirait la victoire. Certes, au Portugal, il a été frappé par le mauvais sort ; une défaillance mécanique mit fin à son aventure. Mais reconnaissez que la probabilité que cela touche le même homme trois ans après était faible, très faible même.

 

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Une image qui nous ramène des années en arrière. Photo : Michelin Motorsport

 

D’ailleurs, Aprilia a l’habitude des finish dantesques, malheureusement pas souvent en leur faveur. En 2021, en Autriche, Aleix Espargaro entamait le dernier tour en deuxième position sous la pluie, en slicks, avant de glisser à la 10e place face aux hommes chaussés en pneus pluie. Brad Binder l’avait d’ailleurs emporté en restant sur des gommes lisses. À Barcelone, en 2022, ce même Espargaro était deuxième lorsqu’il se mit à célébrer… un tour avant l’arrivée ! Décidément, la firme de Noale n’est pas épargnée par les fins de courses insolites.

 

Une théorie qui s’est avérée juste

 

Après le Grand Prix des Amériques 2023, j’avais publié un article concernant Pecco Bagnaia, qui venait de chuter depuis la tête. Alex Rins en avait profité pour s’imposer sur la Honda LCR. À contre courant, j’avais affirmé que ce n’était pas grave, et surtout, que cela n’avait rien à voir avec la pression.

M’était venu cette phrase : « Bagnaia ne tombe pas parce qu’il est en tête, il tombe depuis la tête parce qu’il est toujours en tête ». Et l’étude de ses chutes récentes, y compris celle à Portimao, donne raison à cette analyse.

Alors cinquième au moment de son contact avec Marc Marquez – sur lequel je suis longuement revenu, Pecco Bagnaia n’avait plus chuté sans se trouver dans les trois premiers depuis le Grand Prix du Japon 2022, soit 546 jours, ou 25 courses dominicales. Cela représentait cinq abandons, et les cinq fois, il disputait les meilleures positions. C’est assez impressionnant, il faut l’avouer. Mais est-ce là le début d’une moins bonne période pour « Go Free » ? La saison est encore longue, mais il faut toujours garder un œil sur ces chiffres pertinents car ils reflètent la réalité des courses.

Avez-vous remarqué d’autres faits marquants sur les collines de Portimao ? Dites-le moi en commentaires !

 

Bagnaia était 9e au Japon, en 2022, lorsqu’il chuta. À un moment critique de la saison, où Fabio Quartararo pouvait réellement reprendre l’avantage psychologique. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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