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saison MotoGP

C’est parti pour le grand bilan de cette saison MotoGP ! Deux jours durant, nous allons regarder dans le rétroviseur, nous pencher, en détail, sur ce qui a marché (ou non) pendant près d’un an. Spectacle, course au titre, dépassements, tout y sera ! Afin de rester concis, les enseignements seront présentés sous forme de points. Vous êtes prêts ? C’est parti !

Entamons le gros morceau sans plus attendre. Cette campagne 2024, elle était bien ou pas ? Selon moi, car il ne s’agit que de mon avis, elle était moyenne. J’espère que vous allez comprendre mon ressenti à travers les différents chapitres présentés.

 

Un manque de tension criant à l’échelle d’une saison MotoGP

 

L’élément le plus important d’une saison est la compétition, avant même le show, les dépassements, les accidents ou la domination d’un constructeur, puisque c’est ce dont il était question. C’est la bataille pour le titre mondial qui prime, c’est elle qui fait qu’on se rappellera de cette année 2024 dans vingt ans. Pour le coup, j’ai été assez déçu, et ce paramètre sera distillé dans tous les points exposés.

Le plus gros problème, toujours selon moi, étant ce manque de tension. Oui, c’était serré entre Pecco Bagnaia et Jorge Martin, et c’est vrai que ça s’est joué à la dernière course. Oui, il s’agit de deux pilotes exceptionnels, qui, en plus, partagent la même vision du sport et du fair-play. Oui, je peux comprendre l’intérêt pour un tel scénario, c’est à dire, un remake de 2023, avec deux concurrents qui disposent des mêmes chances. Mais dans mon cas, ça n’a pas pris. Et je n’étais pas le seul.

 

saison MotoGP

Bagnaia est bourré de talent, certes, mais il n’est pas démonstratif pour un sou. Photo : Michelin Motorsport

 

Alex Rins, lui aussi, a évoqué ce manque de tension entre les deux, comme si l’enjeu n’était pas si grand que ça. La DORNA et son pôle communication ont tout fait pour nous vendre une rivalité exceptionnelle, une joute grandiose à base de photos prises au sommet de la skyline de Kuala Lumpur. Sauf que dans les faits, c’était plat. Jamais les deux n’ont activé le levier psychologique, mais pire : il n’y a pas eu une seule petite phrase piquante, pas une célébration provocatrice, pas un signe d’arrogance bien placée. J’avais plus l’impression de voir deux copains se disputer une victoire peu signifiante sur un jeu vidéo que la plus haute distinction individuelle dans le monde motocycliste.

Certes, ça s’est joué au dernier Grand Prix, mais c’était couru d’avance, Martin ne pouvait pas perdre à moins d’un miracle. Mais ce n’est pas tout, car la plupart du temps, la tension est créée par l’affrontement en piste, et voilà un autre point noir de cette année.

 

Très peu de batailles intéressantes

 

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Martin et Bagnaia ne se sont pas croisés en piste, hormis pour quelques tours. Photo : Michelin Motorsport

 

Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas autant ennuyé devant des courses. Je suis sûr que vous partagerez cet avis car j’ai déjà eu l’occasion de vous sonder tout au long de l’année. Premièrement, en 40 départs, jamais Bagnaia et Martin ne se sont directement affrontés pour une victoire. C’était arrivé à deux reprises l’an passé et tout ce qu’on a eu, ce sont quelques tours à Sepang, alors que la saison était presque décidée. Si l’on ajoute ce paramètre au manque de rivalité entre les deux, ça ne peut pas donner une grande course au titre, toujours d’après mes critères.

Et puis, pour parler d’autres pilotes, les énormes batailles furent bien trop rares également. Hormis Jerez et cette explication entre Marquez et Bagnaia, on a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Allez, il y avait ce dépassement de Bastianini sur le « Martinator » à Misano, mais c’était plus forcé que magnifique. Il faut dire que le style de Bagnaia et Martin, très « Lorenzo-esque », n’offre pas presque aucune chance à leurs adversaires. Quand ils s’échappent, c’est terminé, en somme. Les deux ont cumulé 28 victoires au total, donc forcément, on a trouvé le temps long.

Je crois que l’on a vu le pire spectacle en piste depuis 2021, une année assez terne également.

Si le bilan vous paraît très négatif, c’est parce que cet épisode concernait les points les plus importants, que j’ai jugé moyens. Il y a quand même du bon à retenir. La deuxième partie est parue, alors, cliquez ici pour la retrouver ! En attendant, dites-moi ce que vous avez pensé de cette campagne 2024 en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Cette année a été marquée par l’absence d’outsiders pimentés. Pas de Binder, Bezzecchi ou Espargaro tout devant régulièrement. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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