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En lisant régulièrement nos colonnes, vous connaissez déjà l’essentiel de ce qui s’est passé aujourd’hui, concernant l’actualité MotoGP en général et celle de  Valentino Rossi en particulier.

Mais comme vous pouvez le constater au quotidien, nous nous faisons un devoir, aussi souvent que possible, de produire de la « vraie matière exclusive» plutôt que de baser notre activité sur une seule traduction toujours approximative d’articles provenant de la presse étrangère.

C’est dans cette optique que nous vous offrons très régulièrement des scoops, des interviews, des articles techniques et des reports intégraux des déclarations des pilotes.
Et c’est bien sûr dans cette dernière catégorie, parfois fournie, parfois plus concise, que figure notre série complète et exclusive des débriefing “bruts et à chaud” de Valentino Rossi avec, aujourd’hui, ses déclarations à l’issue du Grand Prix d’Espagne, prononcées en anglais dans l’hospitality du team Movistar Yamaha.


Valentino Rossi: « Un week-end très très difficile et, à coup sûr, cela a été une course très difficile. Nous ne nous y attendions pas. Nous nous attendions à être plus forts, à être plus compétitifs, en particulier en considérant les résultats des quelques dernières années, ici à Jerez. Mais nous avons toujours beaucoup peiné avec du patinage à l’accélération. Cela a été le problème principal durant tout le week-end. Pour la course, nous avons essayé de modifier l’équilibre, avant tout parce que nous étions inquiets au sujet de la durée de vie du pneu arrière médium. Car quoi qu’il en soit, le pneu dur était impossible à utiliser. Nous avons essayé de moins patiner. Mais au final, c’était pire car j’ai perdu mes sensations avec l’avant. La course a également été très difficile au niveau du freinage, en entrées de virage, partout où j’étais mieux durant les essais. Au final, nous n’avons pas réglé le patinage, et peut-être que nous l’avons rendu pire. En fin de course, durant les six ou sept derniers tours, en particulier du côté gauche, j’ai commencé à avoir une très grosse vibration et j’ai commencé à ralentir de trois secondes par tour. Finalement, j’ai eu de la chance d’arriver.

C’était un week-end difficile. Nous devons essayer de comprendre. Nous devons rendre des choses meilleures. Demain, nous aurons le test. Peut-être qu’il y aura quelque chose d’intéressant pour essayer de comprendre, afin que nous puissions être plus forts et plus compétitifs au Mans. »

D’où venait ce problème de dégradation du pneu arrière ? De la piste ou du pneu ?

« Sincèrement, je ne peux pas parler de problèmes de dégradation car je n’ai jamais eu d’adhérence. J’ai eu beaucoup de patinage également en qualification avec un pneu plus tendre, et la dégradation arrive généralement après 10 tours, non ? Donc je n’ai jamais eu un bon feeling sur la moto de tout le week-end. Nous avons essayé différentes choses mais nous avons peiné tout le temps. Pourquoi ? Je ne sais pas. Maintenant, nous allons analyser les datas. Cette piste est généralement une de celles où vous patinez beaucoup, en particulier ces dernières années. Mais cette fois, nous avons peiné davantage. »

Vous avez modifié la moto pour le warm up, puis vous l’avez de nouveau modifié pour la course…

« Oui, car… Maintenant, il est facile de dire que nous avons fait une erreur. Nous avons pris le risque, mais comme toujours, nous devions essayer puisque j’étais neuvième lors du warm up. J’ai pensé qu’avec ces réglages, nous pouvions essayer d’être un peu mieux. Mais nous devions essayer, pour faire une bonne course, pas seulement que ce soit mieux. Cela n’a pas fonctionné. Durant ce week-end, c’est comme si notre moto s’était toujours beaucoup battue avec les pneus. Nous n’avons jamais trouvé la bonne adhérence. Nous avons toujours eu beaucoup de patinage. Cela rend tout plus difficile. »

Allez-vous revenir sur la moto de l’année dernière ?

« À coup sûr, non ! Non, parce que toutes les vieilles motos sont déjà au musée ! (Rires). Jamais. »

Vous pensez que la moto de l’année dernière était meilleure ici ?

« Oui, oui, oui. Pour moi, cette fois, la moto 2016 a mieux fonctionné. C’est assez logique puisque, l’année dernière, nous étions très forts. J’ai gagné, mais Lorenzo était aussi rapide.
Au début, Zarco était très rapide, il avait un pneu médium, donc peut-être que nous nous attendions à ce qu’il peine davantage vers la fin, mais en réalité, non. Mais nous continuons avec notre moto. »

Si vous étiez journaliste, feriez-vous un article pour dire que Yamaha et Michelin ont relancé le championnat ?

« (Rires). C’est très intéressant, si vous regardez les résultats, car nous sommes quatre pilotes en 10 points. Vous ne devez pas seulement considérer aujourd’hui, mais d’une façon générale depuis la première course. Lors des deux premières courses, notre moto a très bien fonctionné et Vinales a très bien piloté, et nous avons mis les deux motos sur le podium. Lors des deux suivantes, Honda a fait pareil. Je pense que cette année sera comme ça. Chaque circuit est une nouvelle histoire. C’est comme un mini-championnat, mais nous espérons pouvoir aller plus vite au Mans. »

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