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La technologie permet d’améliorer la sécurité des usagers de la route, c’est indéniable : ABS, contrôle de traction, etc. tout cela est fort utile. Mais elle permet aussi d’améliorer les outils qui permettent de réaliser des contrôles routiers. Cela a donné des idées à la police pour proposer l’installation de trackers de vitesse sur les motos. Certes, c’est en Angleterre, mais de là à ce que cette idée traverse la Manche, il n’y a qu’un pas !

Kim McGuinness, Commissaire de Police et de lutte contre la criminalité de Northumbria (Angleterre), a ainsi proposé l’installation de ces trackers de vitesse « afin de localiser et vérifier la vitesse des motos ». Pour elle, s’attaquer aux préoccupations des résidents concernant les comportements antisociaux liés à la pratique du deux-roues motorisé, a déclaré que la question restera une priorité absolue.

Dans le cadre d’une répression en cours contre ce type de crime dans toute la région, elle exhorte le ministre de l’Intérieur à donner le feu vert pour permettre aux dispositifs de suivi d’être installés avant l’été sur toutes les motos afin que leur localisation et leur vitesse puissent être surveillées.

« Je ne parle pas de nos motards respectueux des lois ici – je parle de fauteurs de troubles, souvent des jeunes qui roulent sur des motos en mauvais état, qui dans certains cas ont été volées » déclare-t-elle. Elle insiste également sur l’utilité des drones pour surveiller le comportement des véhicules à deux-roues.

Cela a bien évidemment fait réagir les associations locales, qui n’ont pas été concertés et n’ont pas apprécié la blague. Ainsi, Craig Carey-Clinch, le Directeur Exécutif du National Motorcyclists Council – l’équivalent anglais de la FFMC – défend la position des motards ainsi : « Il est regrettable que le Commissaire McGuinness ait choisi de ne pas consulter les motards de Northumbria avant d’effectuer cette proposition. Nous l’encourageons vivement à prendre contact avec les représentants des organisations membres du National Motorcyclists Council ».

Il ajoute que « la plupart des motards sont des citoyens respectueux de la loi et n’apprécieront pas de se sentir soumis à quelque chose qui s’apparente à une sanction criminelle, avec une sorte de traçage. C’est à la fois une idée qui aurait des impacts négatifs pour les motards qui respectent la loi, au niveau de leur vie privée, tout en n’ayant aucun impact sur les contrevenants à la loi – dont la première action serait simplement de désactiver ou supprimer ces trackers. »

On se demande bien à qui profite le crime ?