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Le Royaume-Uni a des objectifs d’émissions ambitieux : au cours de l’hiver 2020, le gouvernement britannique a anticipé son interdiction de vendre des moteurs à combustion interne, passant cette date de 2040 à 2030. Cependant, le Royaume-Uni a également besoin de voitures électriques, de motos et de scooters pour remplacer leurs homologues à essence, et un afflux de ces véhicules nécessitera plus de bornes de recharge.

Le Royaume-Uni ne compte à ce jour que 25 000 bornes de recharge publiques. Afin d’atteindre son objectif d’installer 145 000 points de recharge d’ici 2030, l’administration de Boris Johnson a dicté des exigences pour tous les projets de construction de logements, de lieux de travail et de commerce de détail afin d’équiper les parkings privés de modules de recharge électrique.

Bien sûr, le projet de loi peut être une solution appropriée pour atteindre les objectifs ambitieux du Royaume-Uni, mais l’exigence oblige également les propriétaires à engager des coûts supplémentaires sans aucune contrepartie. Bien que cette décision ressemble au déchargement du gouvernement des projets d’infrastructure sur les développeurs, cette étape s’aligne sur l’approche récente du Royaume-Uni de la transition vers l’électricité.

Le 15 décembre 2021, le gouvernement a brutalement réduit les incitations pour les clients de motos et scooters électriques : en lieu et place d’une subvention de 20% jusqu’à 1 500 £ sur n’importe quel modèle électrique, les Britanniques ont désormais droit à une remise de 35% jusqu’à 500 £ sur les motos et une réduction de prix de 35% mais seulement jusqu’à £ 150 sur les cyclomoteurs. Les nouvelles directives sur les incitations excluent également toute moto ou cyclomoteur électrique dont le prix est supérieur à 10 000 £.

Par rapport au reste de l’Europe, le nombre de bornes de recharge du Royaume-Uni est à la traîne par rapport aux Pays-Bas, à la France et à l’Allemagne. Pour mettre la situation en perspective, la France compte actuellement 45 751 bornes de recharge contre 25 000 au Royaume-Uni. Cependant, la France vise également à installer 200 000 stations d’ici 2024. Le Royaume-Uni a peut-être trouvé un moyen d’amener les citoyens privés à contribuer à l’infrastructure de recharge électrique, mais seul le temps dira si cette décision les aidera à atteindre 145 000 points de charge dans huit ans.