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Certaines grandes zones métropolitaines de pays Européens, notamment en France, en Espagne et en Italie ont déjà mis en place des zones à faibles émissions pour limiter les émissions polluantes dues aux véhicules thermiques. Certaines villes, à l’instar de Bruxelles, ont déjà mis en place des plans pour limiter puis interdire les véhicules diesel et à essence. Malgré une législation abondante en la matière, l’infrastructure des véhicules électriques est beaucoup plus en retrait. Récemment, une étude de l’Association Européenne des Constructeurs Automobiles (ACEA) a mis en évidence la disparité des stations de recharge électrique entre les pays de l’Union Européenne.

Selon le rapport, les Pays-Bas, la France et l’Allemagne rassemblent 70 % des bornes de recharge publiques de l’Union Européenne. La Hollande compte 66.665 points de recharge, la France 45.751 et l’Allemagne 44.538. Ensuite, les chiffres plongent, avec l’Italie enregistrant 13.073 stations de recharge et la Suède établissant 10.370 stations à ce stade.

À l’autre extrémité du spectre, ni Chypre, Malte, la Lituanie, la Bulgarie, la Grèce ou la Roumanie ne dépassent la barre des 500 stations. L’étude de l’ACEA expose également les différences économiques entre les membres de l’UE. Avec seulement 0,8% de la masse continentale de l’UE, les Néerlandais disposent de 29,7% des bornes de recharge électrique. Inversement, la Roumanie représente 5,8 % de la superficie totale de l’Europe, mais ne compte que 493 stations de recharge, soit 0,2% sur le total de 225 000.

 

 

Alors que les ventes de véhicules électriques en Europe ont augmenté de 89 % en 2020, l’infrastructure déséquilibrée pourrait entraver leur généralisation future. Selon les calculs de l’ACEA, l’UE devra mettre en place 6 millions de bornes de recharge publiques pour soutenir son initiative visant à réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici 2030.

Si l’UE veut accélérer l’adoption des véhicules électriques, elle devra peut-être investir dans un plan de développement des infrastructures qui redistribue les ressources aux pays qui en ont le plus besoin. Après tout, il est difficile d’interdire le diesel et l’essence lorsque vous n’avez pas assez de stations de recharge électriques pour passer à cette énergie.