La 16e Sunday Ride Classic, organisée du 17 au 18 mai 2025 au Paul Ricard, promet d’être exceptionnelle, avec une merveilleuse célébration en l’honneur de Christian Sarron. Ce rendez-vous incontournable pour tous les fans de motos ne manque jamais de célébrer les joyaux de l’histoire motocycliste, qu’ils soient des pilotes ou des machines de compétition. Il y a 40 ans, Christian Sarron est devenu vainqueur de Grand Prix en catégorie reine, et c’est cet exploit qu’il viendra célébrer sur le Castellet devant vos yeux ébahis !
Une course de folie
Pour l’occasion, revenons sur ce Grand Prix d’Allemagne 1985, disputé un 19 mai – l’anniversaire sera donc fêté à un jour près ! –. Christian Sarron, Champion du monde 250cc 1984, retente l’expérience 500cc toujours avec Sonauto-Yamaha, l’équipe qu’il n’a jamais trahie tout au long de sa carrière en mondial. Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne s’agissait pas de sa première saison en 500cc, car il était déjà monté en 1979, puis, redescendu en petites catégories en 1982. Cependant, c’est comme une redécouverte ; tout évolue si vite dans les paddocks.
Christian Sarron est un habitué de la SRC. Photo : SRC
Au guidon d’une Yamhaa YZR500, sa saison 1985 commence très mal en Afrique du Sud, à Kyalami. Le « Petit prince » chute très lourdement, se fracturant trois côtes. Ceci ne l’empêche pas de terminer sixième du GP, dans une catégorie à l’époque dominée par les Américains. Puis vint la manche espagnole, à Jarama. Cette fois, une troisième place récompense ses efforts, mais Freddie Spencer et Eddie Lawson, sans aucun doute les deux meilleurs pilotes du moment, sont intouchables. À savoir que le premier d’entre eux, également présent à la SRC, s’était mis en tête de remporter à la fois le championnat du monde 500cc et 250cc durant la même saison. Mais nous reparlerons de cette histoire magnifique un peu plus tard dans la semaine.
Après l’Espagne, au tour de l’Allemagne, avec Hockenheim. Ce tracé, autrefois beaucoup plus long et rapide qu’aujourd’hui, ne pardonne pas. Dans l’histoire des sports mécaniques, il compte parmi les plus dangereux. De nombreuses légendes s’y sont gravement blessées — ou, pire, y ont péri. Et le pire, c’est qu’il pleut ce jour-là.
La remontée fantastique
C’est un avantage pour Sarron, dont le pilotage s’exprime encore mieux lorsqu’il que les cieux pleurent : il a toujours aimé ces conditions et c’est par une pareille météo qu’il s’était déjà imposé à Hockenheim, en 1977, pour son tout premier succès en 250cc. Au départ – à l’époque réalisé à pied à côté de la moto – Sarron se rate complètement. Les autres ne l’attendent pas, bien évidemment. Il pointe 20e à l’issue du premier virage, ce qui laisse présager une course difficile.
Des conditions dantesques. Photo : Michelin Motorsport
Mais il ne lâche rien. Sur cette piste légendaire, il efface ses adversaires un à un, en ne se souciant jamais de sa position. Il remonte maintenant sur un officiel Honda, qu’il ne distingue que tardivement : « Fast » Freddie Spencer, déjà une icône. Il essaye tant bien que mal d’oublier l’identité de celui qu’il va essayer de dépasser. Mais vint le moment fatidique. Dans le secteur communément appelé « stadium » – entre la Sachs-kurve et la Südkurve, soit les derniers virages du circuit, Sarron colle un extérieur à M. Spencer. Ce dernier est totalement battu, et l’Auvergnat file ainsi vers la première et seule victoire de sa carrière en catégorie reine.
Il parachève ainsi une remontée exceptionnelle qui met fin à une série de 28 succès de pilotes américains. Il est le premier Français à s’imposer depuis Pierre Monneret au Grand Prix de France 1954, et il fallut attendre 1999 et Régis Laconi pour un nouveau triomphe tricolore ! Malgré l’absence d’autres victoires, Sarron demeura l’un des pilotes les plus respectés en mondial. Il se classa troisième de cette saison 1985, et troisième également à l’issue de la formidable année 1989, devant un monstrueux Kevin Schwantz.
Ne manquez surtout pas la célébration de cet exploit bleu-blanc-rouge au Paul Ricard, du 16 au 18 mai !
Pour partager ce moment historique, la SRC vous propose d’accéder à sa billetterie à tarif réduit
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17 & 18 mai 2025
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Comme les Marquez, eux aussi étaient deux frères au plus haut niveau ! Ici Christian (n°4) avec Dominique au Grand Prix du Japon 1989.
