pub

On ne le dira jamais assez, la Sunday Ride Classic offre un programme tellement riche qu’il est strictement impossible de tout voir, et l’édition 2025 n’a pas fait exception !

En vous rendant au circuit Paul Ricard pour assister à la SRC, vous devez donc avoir conscience que vous allez être plongée dans un kaléidoscope dont vous ne verrez que quelques facettes. À vous de bien les choisir car pendant que vous observerez avec attention les merveilles à portée de main, ou que vous écouterez en vous délectant les anecdotes d’un ancien pilote ou mécanicien, la même scène se reproduira dans un autre coin du paddock pendant que d’autres merveilles seront en piste. Il faudrait sans doute deux bonnes semaines pour couvrir l’essentiel des machines présentes et de leur pilote, célèbre ou pas.

Pour notre part, nous vous partageons simplement quelques moments parmi d’autres, vécus avec grand intérêt mais bien loin d’être exhaustifs…

1/ La célébration de la victoire de Johann Zarco au Mans

Non, Johann Zarco n’était pas présent à la SRC ! Après les festivités de sa victoire sur le Bugatti et avant son départ vers le circuit de Silverstone, un week-end à la maison était légitimement bienvenu pour celui qui nous a ému aux larmes dans la Sarthe.

Mais était présent son fidèle Sébastien Moreno, avec le trophée de la victoire mancelle ! Il n’en a pas fallu plus à Jacky Hutteau pour, micro à la main, faire monter celui-ci sur le podium afin de, si cela était nécessaire, nous remémorer la victoire historique du numéro 5, avant d’obtenir des applaudissements nourris et mérités.

D’ailleurs, lors d’échanges improvisés, vous avez été nombreux à nous signaler votre présence lors du Grand Prix de France, en insistant sur le côté historique de ce dimanche 11 mai et l’émotion que vous avez alors ressentie…

2/ Guy Coulon et les Honda 6

Azur le matin, le ciel varois a peu à peu pris une teinte dramatique pour nous signaler l’événement : les deux Honda 6 scientifiquement reproduites par Guy Coulon et Julien Charnolé allaient prendre la piste après une quinzaine d’années de travail !
Cerise sur le gâteau, toute l’équipe avait revêtu une copie des tenues des mécaniciens Honda de l’époque ! Il n’en fallait pas plus pour se retrouver plongé dans les années 60 et déclencher les appareils photos…

Tout s’est bien passé, les hurlements stridents des six cylindres ont déchiré l’air du plateau du Castellet, ainsi que nos oreilles durant la chauffe, puis les motos ont effectué leurs tours de circuit, pilotées par Guy Bertin et Julien Charnolé.

Malgré la sophistication extrême des moteurs reproduits, Guy Coulon était assez serein. Pour l’anecdote, interrogé par nos soins, il n’envisageait même pas le démontage des moteurs après cette démonstration, convaincu par son analyse de l’huile récupérée après les premières mises en route.

Un seul mot : bravo !

3/ Les motos insolites d’Yves Kerlo

Chaque année, Yves Kerlo propose une exposition « bizarre », toujours dans le domaine de la compétition. Après les moteurs « bizarres » l’an passé, l’édition 2025 nous présentait toute une ribambelle de motos « bizarres », histoire de se creuser les neurones en se demandant « comment ça marche ? ».

À cet égard, parmi de nombreuses choses insolites, la Mekkalian à deux roues motrices n’était pas en reste. Avec sa traction intégrale sans différentiel, nous n’avons toujours pas compris comment une telle chose pouvait fonctionner…

4/ Freddie Spencer, sans polémique

Depuis cette année, Freddie Spencer n’est plus responsables des Commissaires FIM MotoGP. Ce n’est plus lui qui distribue les pénalités aux Pilotes de Grand Prix, remplacé dans ce rôle par l’ancien pilote Simon Crafar. Cette fonction, ingrate, a suscité quelques polémiques et a quelque peu terni son aura de pilotes. Aujourd’hui, on peut le dire, le champion américain ne voulait pas écouter leur défense et n’a jamais voulu donner la moindre explication aux sanctions infligées.

Pour autant, nous pouvons le dire puisque nous avons assisté à une séance dans le saint des saints, il a toujours assumé son rôle avec intégrité et a toujours été passionné par les compétitions de motos. Aujourd’hui, il ne lui reste plus que le plaisir, ce qu’il a certainement pris dimanche dernier au Paul Ricard, aux côtés d’autres noms célèbres…

5/ Spirit of Speed et la certification FIM

La FIM Fédération Internationale de Motocyclisme a engagé le programme FIM Heritage, dont les objectifs sont de préserver l’héritage de la compétition motocycliste au niveau mondial et de promouvoir ce patrimoine historique.

Dans ce programme, la certification des machines de compétition des points de vue technique et historique est une action majeure et totalement innovante.

Bien sûr, ce processus est basé sur le volontariat et se déroule en association avec  l’Amicale Spirit of Speed, dont nous avions interviewé le président, Bernard Girardot-Miglierina, il y a quelque temps.

Avec 80 membres et quelques 5000 motos de compétitions (oui, cinq mille), personne n’aurait pu mieux prendre ce rôle de certifier (ou pas) n’importe quelle moto de course dans l’une de ces quatre catégories.

HISTORIQUE
Une moto de course originale dont l’histoire, la provenance et l’état sont connus et attestés par des preuves écrites datées de la période d’activité de la machine: témoignages d’époque, factures d’époque initiale, race records. Le Comité Technique pourra également recevoir comme éléments de preuve des dossier photos dans le cas de machines uniques.

ORIGINALE
Une moto de course originale conforme à son état à l’époque où elle était engagée en compétition mais dont on ne connait pas ou dont on ne peut confirmer l’histoire en absence d’éléments écrits de preuves. Il est entendu que les évolutions techniques, ayant pu survenir durant l’époque plus ou moins longue où la machine était utilisée en course, sont acceptées car elles étaient courantes.

EVOCATION
Une moto de course originale qui est présentée dans une décoration avec laquelle elle n’a aucun lien historique. Cette catégorie a pour objectif de bien indiquer au public l’absence de lien entre la décoration de la machine et son histoire.

REPLICA
Une réplique est une machine reproduite totalement (châssis – équipements – moteur) à l’identique de l’originale. L’utilisation de moteur de route en remplacement du moteur original de compétition n’est pas admise pour aboutir à une classification Replica.

Nous y reviendrons.

5/ Christian Giglio and co…

Guy Coulon étant occupé à prendre soin de son bébé, et las d’arpenter les allées pour observer les centaines de motos de compétitions, nous nous sommes retrouvés assis autour d’une table à converser avec l’éclectique Christian Giglio (dessinateur, guitariste et ex crew-chief du YART), Joel Endewell (side-cariste), Alain Cueille et quelques autres noms connus de la compétition, du moins quand je bruyant et passionné Jean-Luc Borgetto ne démarrait une de ses évocations dont il construit lui-même les moteurs à trois ou six cylindres !

Evidemment, les anecdotes ont fusé, et plutôt celles que, malgré le temps passé, on ne peut pas écrire. Les éclats de rire aussi, mais ce qui est plaisant à la SRC, c’est que toutes ces anecdotes, qui mériteraient des dizaines d’ouvrages, peuvent être partagées avec n’importe quel passionné qui ose se mêler à la conversation. Et cela l’a été, bien loin de ce qui se passe dans le paddock MotoGP…

7/ Ago !
L’année dernière, très émus, nous avions fait d’Ago un de nos sujets principaux. Cette année, nous l’avons à peine aperçu, mais sa simple présence, en cuir et sur sa Yamaha à l’âge de bientôt 83 ans, a suffi à nous serrer le cœur. Un jour, ce monument de la moto, le pilote le plus titré de l’histoire du championnat du monde, ne viendra plus. Il faut profiter au maximum de cette opportunité incroyable !

Voilà pour notre vision très très partielle (environ 5%) du kaléidoscope SRC 2025, en attendant avec impatience l’édition 2026 que ne manquera pas de nous concocter Jean-Pierre Bonato.

Sunday Ride Classic 2025 Sunday Ride Classic 2025 Sunday Ride Classic 2025 Sunday Ride Classic 2025

Tous les articles sur les Pilotes : Johann Zarco