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Nous avons profité de la présence de Guy Coulon à la Sunday Ride Classic pour recueillir son point de vue sur le début de la saison MotoGP 2023 : Nouveau format, nouveaux pilotes, nouveautés aérodynamiques. Nous avons essayé de passer rapidement le plus de choses possibles en revue, même si l’homme était fort occupé sur le circuit Paul Ricard, en plein dans son domaine de prédilection, entre l’exposition de moteurs et les machines qu’il faisait rouler.

(En photo, avec Monsieur Jean-Louis Guillou, son ancien patron chez Honda France…)

Accédez à la première partie ici.


On a quand même l’impression que ça progresse beaucoup chez KTM, par exemple par rapport à Ducati chez qui on n’a guère vu de nouveauté à Jerez, aux Japonais ou à Aprilia qui connaît certains problèmes de fiabilité… 
« Oui, ils ont un petit contrecoup, comme on a eu chez KTM quand tu n’as plus les Concessions, car la grande partie des tests est validée seulement par les pilotes d’usine. Et ça, c’est compliqué. On l’a vu chez KTM quand on a perdu les concessions: on a eu une saison plus difficile à gérer, et c’est possible qu’ils sentent un peu ce problème-là, ce qui est bien normal parce que vous produisez de l’évolution, mais vous vous retrouvez avec un pilote d’essai qui a beaucoup moins de jours et beaucoup moins de pneus pour tester. Donc il ne peut pas tout tester et donc votre production ou elle est limitée, ou elle s’entasse et puis il faut attendre les journées de d’essais libres IRTA officielles pour pouvoir tester. »

Laissons un peu le côté technique : Au niveau du championnat des pilotes, quelle est votre vision ?
« Notre vision ? Oui, Bagnaia est incontournable. Binder et Miller, sur les 4 premières courses, c’est pas mal parce que c’est quand même des guerriers. Bezzecchi, c’est pas mal non plus. En fait, ils sont quand même tous un peu bons, hein, mais il va encore y avoir des faits de course et il faut passer à travers les gouttes. Donc il va falloir être là tout le temps quoi, donc, après Mugello, on va déjà avoir une petite idée des 3, 4 ou 5 qui vont être là à la fin. Parce qu’on aura fait la tournée outre-mer de départ, on aura fait Jerez, Le Mans, Mugello, qui sont 3 circuits très différents pour les pilotes, pour les motos, et cetera. Donc on aura commencé à faire un peu le tour de l’adaptation de chacun. Si tout le monde est capable de bien gérer tous ces circuits-là et ces conditions-là, ce qui est classiquee et un peu tous les ans la même chose. »

Après le Mugello, il y a encore deux courses consécutives dans la foulée…
« Oui, il y a aussi ce problème là, si vous vous faites un petit bobo. C’est ce que je disais en disant qu’il faut passer entre les gouttes. »

A ce sujet, vous avez des nouvelles de Pol Espargaró ?
« Meilleures ! Depuis cette semaine, il parle et il mange, donc il ouvre la bouche. C’est déjà bien et c’est déjà en tout cas beaucoup plus confortable pour lui. Il se remet, mais c’est long parce que quand vous avez des lésions pulmonaires, des vertèbres, la mâchoire et autre chose, oui, il faut du temps. Quand vous avez un crack au tibia, quand c’est un peu consolidé, vous pouvez reprendre : Ça fait un peu mal mais ça va. Là, il y avait beaucoup de choses et des points sensibles et risqués, donc  il ne faut pas plaisanter. » »

On n’est donc pas prêt de le revoir, pour le moment. 
« En tout cas pas avant Mugello. »

Que pouvez-vous nous dire sur Augusto Fernández, que Hervé Poncharal ne cesse de louer ? 
« Oui, moi aussi, je suis content, parce qu’il travaille bien déjà. Donc chez KTM, ils n’hésitent pas à lui confier des tests, notamment les tests aéro qu’il a fait en premier. Donc faut être confiant en se disant “il va aller faire des tests aéro, il va revenir, on va prendre les carénages, on va les passer à Miller parce qu’il ne les aura pas cassés, et cetera”. Donc c’est déjà une preuve de confiance, et il travaille de manière positive et dans la bonne humeur, et ça, c’est bien. »

 

 

« À Jerez, il finit à 19 secondes du premier : Il y a in peu plus de 10 ans, avec 18 secondes, on finissait 3e avec Colin Edwards. Voilà, il fait un bon travail. Il est un peu timoré au départ, un peu comme il l’était en Moto2 où souvent il était en première ligne, voire en pole, et puis il se retrouvait 8, et puis il mettait pas mal de tours pour remonter puis finalement finir devant, ce qui a été souvent le cas. Là, en MotoGP comme c’est serré et que ses camarades sont un peu virulents, si vous perdez un peu de terrain dans les 3 premiers tours, vous n’allez pas revenir d’une seconde au tour dessus ! Donc ça, c’est un peu son problème en ce moment. Il faudrait travailler un peu là-dessus.
On se rend compte aussi que sur la plupart des courses, là, les quatre premières courses. Les 5 derniers tours en tout cas, il est très très proche du niveau de la tête, au niveau temps au tour, donc déjà il finit bien ses courses et il est solide : Il descend de la moto frais. On voit qu’il a la condition. Ça nous change de l’an dernier, de ce côté-là… C’est un gars qui est préparé, il a le physique, quoi. Et en tout cas agréable à travailler. »

 

A suivre…

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