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Les équipes d’usine MotoGP sont limitées à 22 litres de carburant par course. Mais le volume d’un liquide est affecté par sa température. Un liquide se dilate généralement à mesure que sa température augmente, jusqu’à un état gazeux s’il est suffisamment chaud. S’il est refroidi, le liquide se condensera en fonction de sa composition chimique, et le carburant utilisé en MotoGP ne fait pas exception. Ainsi, les équipes refroidissent leur carburant avant chaque course. Mais dans quelle mesure cela est autorisé ?

Le règlement technique stipule que « Pour la course MotoGP, aucun carburant sur la moto ne doit être inférieur à plus de 15°C à la température ambiante. » Ainsi, si la température ambiante est de 25°C, le carburant inséré dans le réservoir ne doit pas avoir une température inférieure à 10°C.

Ce même règlement ajoute « qu’il ne peut y avoir aucun dispositif sur la moto pour abaisser la température du carburant, cela doit être fait avant de transférer le carburant dans le réservoir. Aussi, il y a une température ambiante officielle affichée sur les écrans de chronométrage 75min avant le début de la course afin que toutes les mesures de température du carburant aient la même référence. »

 

 

Chaque équipe se voit attribuer un commissaire technique 75 minutes avant le départ de la course. Le commissaire technique est autorisé à tester tout le carburant avant qu’il ne soit transféré dans le réservoir de carburant de la moto.

Celui-ci teste le carburant et les conteneurs (stockage, transfert et réservoir de carburant lui-même) utilisés pour le ravitaillement en carburant pour s’assurer qu’aucun de ceux-ci n’est plus froid que ce qui est autorisé. Les conteneurs eux-mêmes ont déjà été examinés et approuvés par les inspecteurs techniques, et chaque équipe ne peut avoir que deux conteneurs par pilote. Les conteneurs ne doivent pas être pressurisés et le réservoir de carburant lui-même « ne doit à aucun moment être mis sous pression artificielle au-dessus de la pression atmosphérique ».

Lorsqu’il a été confirmé que le carburant est dans la plage de température autorisée, l’équipe peut transférer le carburant dans le réservoir de carburant de la moto.  Cette opération a lieu à l’arrière du box. Ensuite, le commissaire technique garde un œil sur le réservoir jusqu’à ce que la moto sorte du box. Seul le carburant du conteneur approuvé et contrôlé en température peut être utilisé dans la moto, y compris lorsque l’équipe souhaite ajouter, changer ou faire le plein de carburant.

 

 

Ainsi, lorsque la moto quitte la voie des stands pour rejoindre la grille, il doit avoir exactement 22 litres de carburant dans le réservoir, carburant qui est 15°C plus froid que la température ambiante. Immédiatement, le carburant commence à se réchauffer pour correspondre à la température ambiante et son volume commence à augmenter très légèrement. C’est pourquoi il est bon d’avoir un réservoir de carburant légèrement supérieur à 22 litres.

Le ravitaillement ou le changement des réservoirs de carburant sur la grille est interdit, de sorte que les précieux 22 litres doivent être gérés avec soin dès le moment où la moto quitte le box pour la dernière fois avant la course. Les pilotes sur la grille ont des parapluies qui les protègent du soleil, et certaines équipes choisissent de protéger leur carburant chauffant de la même manière. Ceci aussi est réglementé : à part une isolation externe séparée, aucun dispositif de contrôle de la température du réservoir n’est autorisé.

 

 

La chauffe moteur des prototypes MotoGP se fait de plus en plus avec un petit réservoir factice. Le vrai réservoir d’essence, lourd et encombrant, n’est installé qu’après toutes les vérifications, ce qui est plus commode pour les mécaniciens.

 

 

Après la course, des échantillons de carburant sont prélevés sur les motos montant sur le podium, mais également d’autres machines tirées au sort, puis les échantillons sont envoyés à différents laboratoires. On peut également assister à des vérifications de la capacité des réservoirs, en parallèle de téléchargements de données, etc. effectuées par l’IRTA.