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L’Australie est une grande nation. Par la taille, certes, mais aussi par la stature. D’abord influencée par les autres pays majeurs du Commonwealth, la culture évolua au fil des années pour épouser de nouveau standards. Ainsi, certains sports sont endémiques au pays-continent. Ce n’est pas le cas de la moto.

Depuis toujours, les courses automobiles, puis motocyclistes rythmèrent la vie des jeunes australiens. La MotoGP, comme la Formule 1, n’échappe pas à son lot « d’aussies », présents depuis toujours. Revenons ensemble sur les dix plus grands pilotes Australiens en Grands Prix motos.

Cet épisode fait suite à l’introduction expliquant les règles ainsi que les critères de sélection, parue hier (trouvable ici même).

N°10 : Gregg Hansford



Pas le plus connu des australiens, nous l’avouons. Cependant, il était le représentant de tout un pays à la fin des années 1970. Gregg faisait rage dans les plus petites catégories. En 250cc et 350cc, il était le fidèle représentant de Kawasaki. Cette épopée aujourd’hui éclipsée en passionna pourtant plus d’un.

Après des années passées à écumer les pistes australiennes et néo-zélandaises, il débarque en Europe avec la faim de victoires. Rapidement, le duo Kawasaki, Hansford/Ballington rafle tout sur son passage dès 1978.

Malheureusement pour notre bon Gregg, l’avantage est à son coéquipier sud-africain. Il se fait battre en 250cc comme en 350cc mais parvient à engranger des victoires pour sa première année sur le vieux continent.

En 1979, le sort s’acharne. Ballington remporte à nouveau les deux catégories, au grand dam de l’australien. Cette année couronnée de trois nouveaux succès sera, en réalité, la dernière. Préférant les voitures, il délaissa les deux-roues en 1980, ne se présentant plus qu’à de rares occasion. Un grave accident survenu à Spa-Francorchamps en 1980 convainc Hansford de délaisser la moto pour s’orienter vers une – fructueuse – carrière en sport automobile. C’est au volant d’une voiture de course à Phillip Island qu’il trouve la mort en 1995, âgé de 42 ans seulement.

Derrière les trois mastodontes que sont Doohan, Stoner et Gardner, il est l’Australien qui compte le plus de victoires en Grands Prix (10). La longévité l’empêche de grimper de quelques places au classement.


N°9 : Jack Ahern

Photo : the Sydney Morning Herald.

Nous remontons encore le temps pour croiser la route de Jack Ahern, le précurseur. Moins connu que son prédécesseur au classement, Ahern est oublié au regard de ses accomplissements en Grands Prix. Il fut un pilote majeur du championnat dans les années 1950 et 1960. Une longue carrière ponctuée par des pauses, mais marquée par de véritables exploits.

En 1964, sur Norton, il parvient à tenir tête au grand Phil Read à la régulière. Outre trois podiums, il réussit à prendre le meilleur de Mike Duff lors du Grand Prix de Finlande pour l’emporter. Ceci le propulse en deuxième place du classement général, derrière un Mike Hailwood intouchable (100 % de victoires quand il participe).

Régulier pour son époque, Ahern est un habitué du top 5 les années suivantes, jusqu’à sa première retraite fin 1966. En 1974, à 50 ans, il sort de celle-ci pour courir la plus dangereuse des épreuves, le Tourist Trophy. Il se classe 34e, bien que la position importe peu.

Ses accomplissement lui valurent l’attribution de la médaille australienne des sports en 2001, félicitant une carrière longue de vingt années. Ahern décéda en 2017 à Ballina, magnifique cité donnant sur le Pacifique.

Classé 9e, il pourrait prétendre à mieux, mais son unique victoire et ses (seulement) trois bonnes saisons disent le contraire.

C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous demain pour la révélation des places n°8 et n°7