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Franco Morbidelli

En MotoGP, le débat est ouvert pour aider les constructeurs japonais Honda et Yamaha à commencer à refaire une partie de leur retard en étudiant la possibilité de leur accorder des points de concession au règlement. Un sujet qui est aussi d’actualité en mondial Superbike. Mais dans la catégorie réservée aux motos issues de la série, la situation est plus subtile qu’en Grand Prix, même si le centre de tout reste Ducati …

Ainsi en MotoGP, ce sont quasiment les huit Ducati qui sont à la parade chaque week-end. En WSBK, c’est seulement Alvaro Bautista qui rafle tout avec une Panigale V4R avec laquelle il fait corps. Il a remporté 14 des 15 courses jusqu’à présent. Faut-il modifier un règlement, dans ce cas non plus en raison de la domination d’une marque, mais d’un homme ? Yamaha, au travers de son représentant Andrea Dosoli pense que oui. Et on le comprend.

Car il y a urgence à réagir au départ programmé à la fin de l‘année au départ d’un Toprak Razgatlioglu qui est le seul à avoir donné la victoire à la R1 depuis 2021. Ce qui équivaut à 31 succès avant le rendez-vous de Donington de ce week-end. Sans lui, Yamaha ne gagne pas. Alors pour que la période de disette ne s’installe pas dans la durée à compter de 2024, pourquoi ne pas demander une petit coup de pouce du règlement qui boosterait la sportive d’Iwata ?

Yamaha

« Chez Yamaha, nous avons un potentiel que nous devons libérer »

Sur Speedweek, il fait ainsi valoir son point de vue avant la reprise de son championnat en Grande Bretagne. Et il sait que tant la FIM que le promoteur Dorna étudieront ses propos que voici : « ces dernières années, nous n’avons jamais été dans une situation où nous étions autorisés à améliorer les performances du moteur parce que nous n’étions pas autorisés à utiliser des points de concession » commence-t-il.

« D’une certaine manière, le succès nous limite en termes d’opportunités de développement. Nous avons un potentiel que nous devons libérer. Nous avons des idées sur la façon de combler l’écart au cours des deux prochaines années et nous en parlons avec la FIM et Dorna ». Mais pour concrétiser ceci, il faut d’abord faire ça : « il est fort probable que les règles techniques soient à revoir car nous étions les seuls à n’avoir jamais eu le droit d’augmenter la puissance du moteur. Avec nos pilotes actuels et leurs résultats, je doute que nous nous retrouvions un jour dans cette situation avec la réglementation actuelle ».

Il termine : « nous avons mis ce sujet sur la table », déclare Dosoli. « Nous devrions également être autorisés à apporter des améliorations. Nous avons une discussion loyale avec la FIM et Dorna dont le but est d’avoir un championnat équilibré. Pour y parvenir, nous devons tout faire pour donner à chacun une chance de gagner ».

On rappellera la spécificité et aussi la complexité du règlement WSBK en la matière, mais qui est la rançon de la diversité du plateau : il existe ce qu’on appelle des points de concession que chaque constructeur reçoit en se classant dans le top 5 des courses principales répartis comme suit : 5-4-3-2-1. Si l’écart avec le constructeur le plus titré est de 20 points ou plus après trois, six ou neuf épreuves, il y a des concessions…

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