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Un plateau relevé et équilibré, des courses disputées et des prétendants à la victoire et au podium de plus en plus nombreux, tout semble aller dans le meilleur des mondes en MotoGP. Mais il est encore des zones d’ombre que les protagonistes aimeraient voir disparaître dans le déroulé d’un Grand Prix. Ainsi, le système des qualifications. Un combat mené par Dovizioso, qui semble se faire de plus en plus entendre par ses collègues.

Le système est en place depuis 2013, et il a le mérite d’intéresser le public dès le vendredi. Chaque séance d’essais, en effet, est un examen pour s’inscrire dans un top 10 qui permet d’accéder directement en Q.2 pour décrocher les meilleures places sur la grille de départ. Sinon, il faudra se classer parmi les deux premiers d’une Q.1 à valeur de repêchage. Passionnant, mais aussi éprouvant pour les pilotes.

C’est l’argument de celui dont l’aura a grandi depuis ses deux victoires consécutives en Italie et à Barcelone. Andrea Dovizioso, officiel Ducati, aimerait avoir plus de temps pour travailler sur la mise au point en vue de la course. Une étude qui est actuellement seulement garantie dans son intégralité par la FP4. « Ce règlement cause beaucoup de stress. Je peux comprendre que c’est mieux ainsi pour les spectateurs, mais nous ne sommes pas seulement là pour le show, nous sommes aussi là pour préparer la course ».

Il précise : « je ne cherche pas d’excuses car tout le monde est logé à la même enseigne, mais lors des fins de séances, on monte des pneus frais pour faire un temps, c’est comme si, durant tout le week-end précédant la course, nous étions en séance qualificative. J’ai demandé l’an dernier à ce que l’on utilise seulement la FP3 pour les qualifications. Mais personne ne m’a soutenu. Je constate aujourd’hui que de plus en plus de pilotes sont de mon avis. On en parle, mais ce n’est jamais simple de faire de tels changements ».

Il est vrai que jouer le top 10 à chaque séance suscite l’intérêt. Il exacerbe aussi la compétition puisque, une erreur, une chute, un souci technique peuvent ruiner un temps passé sur la piste devenue très précieux. La démarche de DesmoDovi promet certainement plus de confort aux écuries et aux pilotes.

On notera, enfin, que la popularité du point de vue de celui qui est à présent second au championnat à sept points de Viñales, suit la même courbe ascendante que celle des doutes sur les produits Michelin. Des interrogations qui demandent plus de temps en piste pour être levées, au terme d’un long travail uniquement dédié à la mise au point…

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