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Ducati dispose d’une équipe d’essai de haut niveau, avec Casey Stoner et Michele Pirro, qui effectue un travail de développement énorme. Ce n’est pas le cas des constructeurs japonais, dont les teams de test sont beaucoup plus réduits, avec des pilotes nettement moins rapides, et qui ne roulent surtout qu’au Japon.

Annoncée lors du GP d’Australie, la nouvelle limitation des essais ne ravissait nullement les responsables de chez Ducati, déjà aux prises avec de sérieux problèmes sur le circuit. C’était en quelque sorte pour eux la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Avant d’aborder les réactions des différents responsables, voici le rappel des nouvelles restrictions :

« Restrictions en termes de Tests MotoGP – effectif en 2018

« L’aménagement des Tests Officiels reste inchangé avec : deux jours de Test après Valence, trois jours à chacun des trois Tests réalisés en début de saison hors Europe et un jour de Test post-GP le lundi. 

« Les équipes sont par ailleurs limitées à cinq jours d’essais privés avec les pilotes titulaires. Après la période d’interdiction de roulage, seulement trois jours d’essais sont permis en amont des évènements et les autres essais devront avoir lieu sur des circuits déjà visités. 

« Aucun essai ne pourra avoir lieu sur le tracé accueillant le prochain événement lors des 14 jours précédant. Aucun pilote titulaire ne pourra être sollicité pour des essais durant la trêve estivale, à savoir entre le lundi 16 juillet et le jeudi 2 août en 2018. 

« Les constructeurs pourront désigner trois circuits sur lesquels leur équipe d’essais pourra rouler à n’importe quel moment, excepté dans les 14 jours précédant l’événement sur un circuit. Elles pourront également tester lors des trois jours précédant le premier Test Officiel organisé après la trêve hivernale. Ces équipes pourront aussi participer à tous les Tests Officiels. 

« Restrictions en termes de Tests MotoGP – effectif en 2019 

La réglementation sera la même qu’en 2018 avec quelques changements toutefois :

Le nombre de jours pour les Tests Officiels hors Europe passera de 3 à 2.

Les équipes disposeront toujours de cinq jours d’essais privés avec leurs pilotes titulaires. Cependant, au moins deux de ces journées devront avoir lieu entre la dernière épreuve du calendrier et le 30 novembre. Les autres jours restants pourront être ‘posés’ à n’importe quel moment, sauf dans les 14 jours précédant le Grand Prix sur un circuit. »

LES REACTIONS

Passons maintenant aux réactions. Pour Gigi Dall’Igna, Directeur Général de Ducati Corse, « Nous sommes irrités, pour ne pas dire plus. Ce règlement est dirigé contre Ducati. Ça n’aurait fait de mal à personne d’en discuter l’application pour 2019. Le timing n’est pas raisonnable ». Gigi avait très mal digéré l’an dernier l’interdiction des ailerons.

Pour Paolo Ciabatti, Directeur Sportif, « le règlement a été changé un mois avant le début de la nouvelle saison. Nous avons déjà planifié les essais, la gestion des motos et les réservations des circuits. Petrucci doit débuter sur la moto 2018 à Jerez fin novembre avec Pirro, après que Dovizioso et Lorenzo l’aient fait à Valence.  

« Ils nous accusent d’avoir un avantage pour la préparation des courses, alors que les tests devraient servir au développement, mais dans la réglementation il n’y a pas de spécification de ce genre.

« Aucun constructeur n’a une équipe comme la nôtre, avec des testeurs comme Pirro et Stoner. Travailler mieux que d’autres semble être un reproche. Ils ont même essayé de nous prendre Michele, mais nous lui avons prolongé son contrat jusqu’en 2020. »

Evidemment, les autres constructeurs ne sont pas du même avis. Ainsi Massimo Meregalli, team manager de Yamaha, résume assez bien l’opinion des équipes japonaises : « Je pourrais être d’accord avec Ducati sur le calendrier, mais nous sommes en faveur de la limitation. Les essais deviennent de plus en plus une préparation pour la course, et pour nous il n’y avait que 2 circuits. »

Pour Davide Brivio (Suzuki), « Nous les teams japonais n’avons que Motegi. Trois pistes suffisent pour les exigences de Ducati ». Ce que Livio Suppo (Honda) complète par « Je pense qu’un bon compromis a été trouvé, l’anomalie était d’essayer partout ».

Même chez Aprilia le Racing Manager  Romano Albesiano est d’accord : « Je comprends la déception de Ducati, qui a exploité l’opportunité et qui est la plus touchée par le changement, mais maintenant les tests étaient principalement consacrés à la préparation des courses (ndlr : et non au développement des machines). Et réduire à 3 circuits ne semble pas dramatique. »

Photo © Ducati

Source : corsedimoto.com

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