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Au retour de la trêve estivale, il restera dix Grands Prix de vie commune entre le couple Tech3 et Yamaha. En novembre prochain, c’est en effet un étroit partenariat de vingt ans qui prendra fin pour en voir naître un autre, avec KTM. Un tournant pour le team tricolore sur lequel revient le patron Hervé Poncharal sur crash.net.

La nouvelle est connue depuis déjà un bon moment. Et elle a laissé pendant un certain temps dans l’expectative l’usine Yamaha dans la recherche d’une succession à son actuel team satellite, qui aura un statut un peu plus officiel avec KTM. Un délai et des négociations serrées dont la maison d’Iwata a dû se fendre, démontrant ainsi que Tech3 n’est pas une structure privée comme une autre dans le paddock MotoGP.

Son patron Hervé Poncharal commente : « j’ai été extrêmement heureux de passer ces 20 ans avec Yamaha. Je suis transparent que je dis ça. Je l’ai déjà affirmé, et je le répète encore, ces années ont été les meilleures de ma vie professionnelle. J’ai rencontré des gens incroyables, on a été Champion du Monde avec Olivier Jacque, on a fait tout ce que l’on avait à faire en MotoGP avec Yamaha, et on a eu l’opportunité de travailler avec des pilotes comme Ben Spies. Alors ce serait mal venue de me plaindre et de dire que nous étions mal traités ».

Alors pourquoi arrêter cette belle histoire ? « J’ai eu une offre de KTM qui m’a paru très excitante. Et j’aime le risque et les défis. Ce sera une nouvelle aventure. Mais ce n’est pas la conséquence d’un mécontentement contre Yamaha. Je suis d’ailleurs heureux pour les gens qui vont nous succéder et vous pouvez déjà constater le niveau de la moto qu’ils vont avoir ».

Pourtant, malgré ses belles dispositions et sa fidélité sans faille, Tech3 n’a jamais été traité par Yamaha comme Pramac par Ducati par exemple… Jamais une M1 officielle n’a campé dans le box des tricolores, une opportunité dont jouirait selon la rumeur les successeurs malaisiens SIC. De quoi ternir le tableau ? Même pas : « s’il arrive aux nouveaux arrivant d’avoir une moto d’usine, alors je serai heureux pour eux. Je n’en nourrirai aucune amertume ».

Il explique : « nous avons eu beaucoup de bons pilotes comme Colin Edwards, Ben Soies, Andrea Dovizioso, Cal Crutchlow, Johann Zarco, et pourtant Yamaha n’a jamais envisagé de nous fournir une telle moto. Dans la politique Yamaha, c’est l’écurie officielle qui doit avoir la dernière évolution de la moto tandis que le team satellite doit avoir la machine de la saison précédente. Je l’ai accepté. J’ai essayé pourtant et Ben Spies comme Dovi et Crutchlow ont aussi fait des démarches de leurs côtés en ce sens. Pol Espargaro a vécu la même situation, alors qu’il avait un contrat officiel ».

Avec KTM, au moins, cette question ne se posera plus…

 

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