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Neuvième dans la catégorie Superprestigio en 2014, cinquième en 2015 et vice-champion derrière Marc Marquez l’année dernière, le parcours de Toni Elias dans l’épreuve espagnole en fait le favori pour cette édition 2017.

Il livre ses impressions et ses secrets dans une interview accordée au site roadracingworld.com.

Quelle est la petite chose qui a vous a manqué pour gagner l’année dernière ?

« Nous étions très proches, oui … mais Marc est vraiment fort dans la course sur piste.  L’important est que j’apprends des détails dans toutes les courses sur piste auxquelles je participe, que ce soit sur les réglages, le style de pilotage idéal ou le développement des courses. Ce serait génial de gagner le Superprestigio, mais cet événement est très spécial : il faut être chanceux, être intelligent et surtout, bien partir. »

Des réglages trop radicaux ont été l’erreur de Brad Baker l’année dernière. Est-ce si difficile de préparer la moto pour le Palau Sant Jordi ?

« Eh bien, ça n’a pas été facile parce que j’ai piloté trois motos différentes lors de mes trois participations Superprestigio : Honda, Yamaha et Suzuki (rires). La piste de Barcelone a la particularité que c’est une terre avec de l’adhérence, et c’est comme conduire en vitesse : on entre en dérapage et, au milieu de la courbe, on prépare la moto et on la soulève. Le problème est que ces conditions de piste n’existent pas sur les circuits où nous nous entraînons les jours précédents. Plus que de poser une difficulté spéciale, le Palau San Jordi vous oblige à être très rapide dans la mise en place de la prise des décisions en essais libres vendredi. »

Le Superprestigio 2016 était, de loin, celui qui a connu le plus de contacts et d’incidents en piste. A quoi était-ce dû ?

« Ceux qui viennent de la vitesse, nous voulons bien faire et, bien sûr, nous partons très excités (rires). Le problème est que la piste n’est pas faite d’asphalte et, si vous dépassez la trajectoire, il n’y a aucune possibilité de modifier la situation. »

Quel aspect de la technique de pilotage sur terre battue vous coûte le plus ?

« L’entrée en courbe. Vous roulez avec les gaz et vous couchez la moto en faisant glisser la roue arrière, mais vous devez appliquer une technique très particulière que je dois encore améliorer. Baker et Ferran Cardús, par exemple, font l’inverse, avec les deux roues en dérapage et la moto toute droite ! C’est très difficile à faire. Heureusement, le passage et la sortie de la courbe fonctionnent mieux pour moi. »

Que pensez-vous que vous devriez améliorer par rapport à l’année dernière ?

« Les départs, sans aucun doute. Je suis toujours très mal parti à Barcelone et c’est quelque chose qui te pénalise beaucoup en dirt-track. Il ne sert à rien d’être très rapide si vous êtes le dernier à atteindre le premier virage. Par conséquent, la concentration maximale derrière la grille. Si je m’élance bien, je peux gagner le Superprestigio. »

Quels pilotes seront devant ?

« Mis à part les Américains, Ferran Cardús continue d’évoluer et présente une excellente technique de pilotage. Il y a également Gerard Bailo ou Adrián Garín qui sont très rapides. Parmi les sprinters, je souligne Tom Chareyre. Son expérience est très importante et, grâce à elle, il sait ce qu’il doit faire à chaque instant. C’est un multiple champion du monde de supermotard qui comprend très bien l’adhérence de la piste. »