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Marc Marquez

C’est ce qui s’appelle un vendredi noir pour une marque Honda qui a vécu un véritable cauchemar éveillé en ce premier jour du Grand Prix de Catalogne. Ses quatre motos sont tout simplement aux quatre dernières places, prenant plus d’1s5 dans la vue par les deux marques italiennes campées aux avant-postes. Voir que ses compatriotes Yamaha postés juste devant eux ne consolera certainement pas les hommes du HRC mais devrait sérieusement inquiéter Dorna sur la façon de garder la motivation de ses opérateurs historiques pour continuer ainsi l’aventure. La maison japonaise craquait depuis déjà un moment. Mais sur le tracé de Montmelò, c’est bien à un effondrement auquel on a assisté. Tellement que Marc Marquez a encore du mal à croire à ce qui lui est arrivé ce vendredi 1er septembre près de Barcelone …     

Le calvaire de Honda et de Marc Marquez continue et a même tourné à l’intolérable lors de la première journée de Montmelò qui lançait le Grand Prix de Catalogne, onzième manche de la saison. L’octuple champion du monde a terminé lointain 19è, mais quand même meilleur pilote Honda… Le tout à 1.563s du sommet occupé par l’Aprilia de son compatriote Aleix Espargaró. Le week-end s’annonce donc difficile et les essais sur le Misano World Circuit Marco Simoncelli le lundi 11 septembre après la course du Grand Prix de Saint Marin seront cruciaux.

Sur ce désastre, Marc Marquez commentait au milieu du champ de ruine Honda : « j’ai déjà dit jeudi qu’il serait plus facile de gagner au loto que de me voir monter sur le podium à Barcelone. La situation est très compliquée et je savais que ce serait difficile. Tous nos points faibles sont soulignés par ce type de piste. On perd beaucoup dans les longs virages, même quand il y a peu d’adhérence ».

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Marc Marquez : « je ne devrais pas m’énerver, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer »

Concrètement, ça donne ça … « Dans le deuxième secteur, nous perdons un bon 6 dixièmes en seulement 3 virages… Sur le reste de la piste nous ne sommes pas si mal. Je m’attendais à souffrir à certains moments et en fait c’est ce qui s’est passé, mais il faut admettre que ce n’est pas la meilleure piste pour mon style de pilotage. Je dois me concentrer sur le pilotage sans regarder les résultats, sinon je serais trop frustré. Je ne devrais pas m’énerver, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer ».

Il y aussi eu une chute le matin : « j’ai commis la même erreur qu’en Autriche en comparant les nouvelles fonctionnalités et surtout au niveau aérodynamique, la moto change beaucoup. L’après-midi, nous avons travaillé notre base et notre rythme, je me sens bien, mais nous sommes loin des leaders » explique le pilote Repsol Honda. Il ajoute : « nous devons nous concentrer sur nous-mêmes. Demain, l’objectif est de donner le meilleur de moi-même et de continuer à travailler. Évidemment, la situation est compliquée ».

A titre personnel, cette situation le mine, forcément : « nous sommes très loin. Mais bon, il n’y a pas d’autre choix que l’exercice mental, la patience, de faibles attentes et le travail. Et continuer à travailler pour ne pas perdre ce pilotage et essayer d’améliorer le projet pour l’avenir. Lorsque vous êtes dans une situation difficile, dans une année difficile, la première chose ou ce que vous souhaitez le plus, c’est que la suivante commence par des choses différentes ».

« Je sais qu’avec une moto, du jour au lendemain, on ne gagnera pas deux secondes. Mais au moins être plus proche, pour se sentir un peu compétitif, pour être dans le top dix… Il faut avoir de vraies attentes. Si le test de Misano est un désastre, alors il faudra un changement pour février. Lors du test de Misano, nous aurons le premier prototype. Il pourra être un peu amélioré, mais la base sera celle-là ».

« Pour le moment, il n’y a pas d’autre option » termine l’octuple Champion du Monde. « Il faut juste tenir le coup, essayer d’être là, essayer de faire le tour, essayer de ne pas perdre les sensations avec la moto. Parce que quand on essaie tant de choses et qu’on est si loin, il est très facile de se détendre et de perdre cette tension. Je ne veux pas la perdre, c’est pour ça qu’à la fin des essais j’essaie de pousser, j’essaie de pousser à des moments précis du week-end. Vous m’auriez dit il y a trois mois que j’aurais cette mentalité, et je vous aurais répondu « impossible, ce n’est pas moi ». Mais en fin de compte, vous vous retrouvez dans une situation que vous devez admettre et trouver une solution pour éviter de provoquer vous-même des animosités. Parce qu’en fin de compte, ce n’est pas vivre ».

Déjà dans le bac à graviers en FP1 : Marc Márquez

MotoGP Catalogne J1 : classement

Catalogne

Crédit classement motogp.com

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