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Ducati Marquez

Le Mugello a vibré, et Marc Marquez a marqué les esprits, non sans quelques remous. Davide Tardozzi, figure emblématique de Ducati, a lancé un appel vibrant aux fans : soutenez la marque, peu importe le pilote ! Un message fort, mais Marquez, lui, sait que l’amour des tifosi ne se gagne pas seulement sur la piste. Son talent est indiscutable, mais il n’a jamais cherché à plaire à tout prix, préférant les défis qui forgent sa légende.

Le Mugello, terre sacrée du MotoGP, n’a pas échappé à la tempête. Et au centre de cette bourrasque : Marc Marquez. Vainqueur du Sprint, l’Espagnol a vu sa célébration virer au petit scandale sonore. Huées, sifflets, tension dans les tribunes. Le public toscan n’oublie pas facilement. Et surtout, il ne pardonne pas tout.

Alors que Pecco Bagnaia recevait des applaudissements nourris pour être simplement venu dire bonjour, Marc a tenté un pas vers les tribunes… puis a fait marche arrière. Lucide, il a compris que ce n’était pas le moment de jouer les héros. Il s’est contenté d’un demi-sourire. Pas besoin d’en faire plus : le message était passé.

Mais un homme s’est dressé entre le pilote et la bronca : Davide Tardozzi. En mode urgentiste des cœurs rouges, le directeur d’équipe Ducati s’est posté sous les tribunes, maillot rouge en avant, pour rappeler une chose simple, presque naïve : « Marc est un pilote Ducati. Si vous soutenez Ducati, vous devez le soutenir aussi »

Mais piloter une Ducati ne garantit pas l’amour

Un geste osé, presque kamikaze, mais qui a touché Marc. Le lendemain, Marquez a répondu avec classe – et un brin d’ironie bien sentie : « merci Davide. Moi, je comprends qu’on supporte Pecco, c’est l’idole locale, c’est beau. Mais siffler juste parce que je m’appelle Marquez, ou qu’un drapeau est espagnol ? Ce n’est pas du MotoGP, ça. »

Et pour faire passer le message sans jeter d’huile sur le feu, le n°93 a opté pour un coup malin : planter un drapeau Ducati sous les tribunes, à la Jorge Lorenzo 2018. Pas de drapeau 93, pas de provocation. Juste une déclaration : « je suis des vôtres maintenant. »

Mais soyons honnêtes : piloter une Ducati ne garantit pas l’amour. Et les blessures de 2015 n’ont pas cicatrisé, surtout en Italie. Certains n’oublient pas, et le numéro 93 reste pour eux le symbole d’une trahison historique.

Si Marquez était venu chez Ducati en 2017, peut-être que le pardon aurait eu le temps de mûrir. Mais il a préféré jouer la sécurité. Aujourd’hui, il doit affronter une hostilité qu’il n’a pas choisie… et qu’il comprend.

Car au fond, le public n’applaudit pas que les talents, il aime aussi les choix courageux. Et Marquez, jusqu’à présent, a rarement choisi la voie de la rédemption populaire. Il trace son chemin, froid, calculateur, redoutable. « L’important pour un champion, c’est autre chose », a-t-il conclu. Et il a raison. Mais dans les tribunes, ce n’est pas toujours le champion qu’on acclame. C’est celui qui ose être vulnérable.

Classement de la course MotoGP Mugello

Classement de la course MotoGP Mugello.
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