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Pour la première fois de l’histoire, les pilotes du mondial SBK disputaient une troisième course lors d’un week-end. Il s’agissait de cette épreuve du dimanche matin, sur 10 tours (quel que soit le circuit), avec des pneus conçus pour durer 10 tours, déterminant la grille de départ de la Course 3, et marquant la moitié des points par rapport aux deux autres. Le moment était historique !

En 2018, Marco Melandri a mis un terme à six victoires britanniques successives à Phillip Island, un record pour une même nationalité sur ce tracé avec l’Australie (6 victoires entre 2004 et 2007). Tom Sykes s’alignait ce dimanche matin au départ de sa 262e course en WorldSBK à Phillip Island. La vitesse de pointe la plus importante jamais enregistrée à Phillip Island a été de 324,6 km/h, à mettre au crédit de Max Biaggi sur Aprilia en 2012 (merci Gigi !).

On retrouvait Gigi ce samedi sur le haut du podium ce la Course 1, par l’intermédiaire de son pilote Álvaro Bautista : « Je suis heureux de cette victoire, souriait l’Espagnol, car c’était ma première course en WorldSBK. Nous avons travaillé d’arrache-pied durant les essais hivernaux. Mon équipe et Ducati ont travaillé dur pour m’offrir une moto compétitive dès la première manche. C’était ma toute première fois avec la V4 sur ce tracé, mais je me suis senti très, très à l’aise dès mes premiers tours de roue. J’ai pu maintenir le rythme durant de nombreux tours, ce n’est pas facile, car vous devez redoubler d’efforts ! Nous verrons dimanche, parce que je pense que d’autres forceront davantage lors de la Course-Superpole qui ne compte que 10 tours. Toujours est-il que nous essaierons de conserver cette dynamique pour les deux prochaines manches. »

Jonathan Rea, peu satisfait de sa deuxième place lors de la première course, a déclaré : « Álvaro et Ducati ont été rapides depuis le test de lundi et en parcourant l’ensemble des analyses chronologiques, mon objectif en Course 1 était de terminer deuxième. Nous avons pu analyser de nombreux éléments et modifier la moto pour voir exactement ce que demande la piste. Cette piste est unique en raison de l’énergie et de la charge que nous mettons dans le pneu arrière, dans les virages en quatrième et cinquième vitesses. Avec trois courses par week-end cette année, nous devons être intelligents avec l’horaire et le dimanche est une journée très serrée pour de nombreuses raisons : la course elle-même, la fait d’essayer de prendre à bord de la nourriture et – faisant partie d’une équipe d’usine – les engagements des médias. Donc dimanche très occupé. Bien sûr, j’ai été déçu de l’écart avec Álvaro en Course 1 car c’est un peu trop gros sur cette piste, mais il y a toujours un lendemain pour essayer d’améliorer. »

Les pneus pour 10 tours ne seront pas disponibles avant Aragón

« Il semble judicieux de concevoir un pneu capable de faire 10 tours à un rythme plus élevé qu’un pneu de course normal » déclarait Giorgio Barbier (Directeur compétition de Pirelli Moto). « Avec ses dix tours, la course courte aura environ la moitié de la durée de chacune des deux autres courses normales. A partir de la troisième course en Aragón (car pour Phillip Island et Buriram, les pneus ont déjà été expédiés par bateau), nous serons opérationnels pour ces nouvelles circonstances. Laisse-moi t’expliquer rapidement : Nous avons dans notre gamme des pneus tendres, ainsi qu’un pneu de qualification destiné à la dernière dizaine de minutes.

« Cette année, nous n’avons plus qu’une seule séance de Superpole d’une durée de 25 minutes, pour déterminer les positions sur la grille de départ de la Course 1. Pour réaliser leur meilleur chrono, les pilotes n’ont besoin que d’un seul tour et d’un seul pneu. Donc nous envisageons de leur proposer une solution entre le pneu tendre et le pneu de qualification, afin qu’ils puissent éventuellement effectuer plusieurs tours. Cela permettra aux pilotes de se préparer et aux techniciens de préparer les motos pour effectuer leur temps le plus rapide en fin de séance. A mon avis, ils auront ainsi une meilleure opportunité de réaliser un tour rapide lorsqu’ils utiliseront le pneu de qualification.

«  Il nous faut par ailleurs tenir compte d’une hypothétique situation où nous aurions en course une interruption au drapeau rouge, avec par exemple encore 7 tours jusqu’à l’arrivée. Vous pouvez monter alors un pneu tendre qui aura éventuellement du mal à bien finir la course. C’est pourquoi il semble judicieux de concevoir un pneu capable de faire 10 tours à un rythme plus élevé qu’un pneu de course normal ».

Pour bien clarifier les choses, et afin que Marc Márquez ne se prenne plus les pieds dans ses Bridgestone en comptant les tours du Grand Prix MotoGP d‘Australie comme en 2013, un arrêt aux stands était décrété obligatoire lors de l’épreuve du Supersport, un pneu ne pouvant être utilisé plus de dix tours par sécurité. La distance de cette course a été ramenée à 16 tours. Mais cette décision concerne les Supersport (en pneus routes) et non les Superbikes (en slicks).

La victoire en 10 tours pour Bautista et Ducati

Ce dimanche matin, la pole position était occupée par Johnny Rea (Kawasaki Racing Team WorldSBK), devant Leon Haslam  (Kawasaki Racing Team WorldSBK) et Álvaro Bautista (Aruba.it Racing – Ducati). La deuxième ligne comprenait Tom Sykes (BMW Motorrad WorldSBK Team), Alex Lowes (Pata Yamaha WorldSBK Team), et Sandro Cortese (GRT Yamaha WorldSBK). Michael van der Mark (Pata Yamaha WorldSBK Team) ouvrait la troisième ligne avec à ses côtés Michael Ruben Rinaldi (Barni Racing Team) et Marco Melandri (GRT Yamaha WorldSBK), qui précédait Leon Camier (Moriwaki Althea Honda Racing). Chaz Davies n’était qu’en seizième position.

Le plus rapide à s’élancer lors de l’extinction des feux était Johnny Rea, le départ étant extrêmement important sur une course sprint aussi course, bien qu’en Course 1 Bautista avait 7 secondes d’avance sur Haslam à la fin du dixième tour. Rea précédait Alex Lowes, Alvaro Bautista, Leon Haslam, Michael van der Mark, Marco Melandri et Tom Sykes. Bautista attaquait Lowes, auteur d’un magnifique départ, et lui ravissait la deuxième position.

Bautista bouclait le deuxième tour en tête devant Rea, suivi des deux coéquipiers Lowes et van der Mark. Cortese remontait en sixième position devant Rinaldi, Laverty et Melandri. Les BMW et Honda avaient un peu de mal avec Tom Sykes douzième sur sa S 1000 RR et Leon Camier quatorzième sue sa CBR, juste devant Chaz Davies.

Rea repassait Bautista au quatrième tour et les deux hommes se livraient une très belle bataille. L’Espagnol reprenait l’avantage à 4 tours de la fin, tandis qu’Haslam n’était qu’à 1.2. Venaient ensuite à 3.8 van der Mark, Lowes, Cortese et Melandri. Rea mettait la pression jusqu’au bout sur Bautista, et sur la ligne d’arrivée le pilote Ducati devançait le pilote Kawasaki de 1.1. Haslam complétait le podium devant Lowes, van der Mark, Melandri et Cortese.

Résultats de la deuxième course Superbike :

Chronos de référence :

Record des essais : 1’29.573 par Johnny Rea (Kawasaki) en 2017

Record du tour : 1’30.848 par Marco Melandri (Ducati) en 2018

Classement provisoire du Championnat du Monde :

Photos © worldsbk.com

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