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Cette année 2020 est une épreuve à passer pour tous et si le coronavirus est une préoccupation sanitaire légitime, il aura aussi une conséquence économique et sociale forte. Un constat qui persuade du fait que l’on parlera encore longtemps de cette pandémie par ailleurs toujours en cours. En MotoGP, la question de la survie du paddock commence seulement à se poser. Et elle sera d’actualité à chaque saison. Lucio Cecchinello, patron d’un team LCR Honda, prépare ainsi les esprits à des temps difficiles…

En ce moment, être le patron d’une entreprise à dimension humaine est pour le moins une situation anxiogène. Et pour cause : le monde s’est arrêté de tourner. Les flux se sont stoppés, les clients sont confinés, et la grande incertitude qui s’est abattue n’encourage guère à faire des plans sur la comète.

On peut cependant être certain d’une chose : il va falloir survivre et agir en conséquence pendant un moment. Le paddock des Grands Prix l’a bien compris. Dorna a dressé autour de lui un rempart pour le protéger du premier choc. Mais il faudra bien ensuite compter sur ses propres ressources. Lucio Cecchinello en est conscient et décrit ce qui nous attend dans un entretien au site Moto.it : « je ne pense pas qu’il y aura de grands changements techniques, car quand il y en a, les coûts augmentent. Je m’attends cependant à de gros problèmes pour 2021, car tout le monde sera en grande difficulté. »

Il précise : « il sera impossible pour nos sponsors de confirmer les chiffres 2020. J’espère que les constructeurs seront plus collaboratifs avec les équipes satellites, peut-être en mettant un peu d’argent destiné au développement de leurs équipes plutôt qu’au développement de leur moto. »

La question se posera aussi avec les pilotes : « ils subiront nécessairement aussi cette situation. Le marché subira un contrecoup majeur. J’espère que Crutchlow et Nakagami seront toujours pilotes LCR en 2021, mais ce n’est pas à moi d’en décider car ils ont tous deux un contrat direct avec HRC. Cal a commencé à leur parler, mais il est encore trop tôt. »

D’autant plus que la saison 2020 n’a pas encore été lancée… « Tout le monde, y compris les constructeurs, souhaite vivement revenir sur la piste dans les meilleurs délais. Nous sommes ouverts à toutes les solutions, même pour courir avec le nombre minimum de personnes, soit 25 au lieu de 40. Le problème, cependant, c’est que les gouvernements n’ont pas encore donné de directives précises pour le sport. » En France cependant, on envisage l’ouverture des circuits pour le 15 juin prochain.

 

 

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