pub

C’est dans les moments de crise que l’on reconnaît les grands chefs dit-on. En cette période compliquée, ils ont l’occasion rêvée de se révéler. Le MotoGP peut apparemment se targuer d’en avoir un en la personne de Carmelo Ezpeleta. Et l’observateur du paddock Carlo Pernant explique pourquoi…

La pandémie de coronavirus et la crise sanitaire qu’elle engendre annonce aussi des temps compliqués d’un point de vue économique et social. Une situation générale qui frappe de plein fouet un MotoGP dont la raison d’être est de faire un Championnat du Monde. Il lui faut donc parcourir la planète, aujourd’hui cadenassée, repliée sur elle-même avec sa population confinée. Le promoteur Dorna doit, de fait, naviguer à vue et espérer des jours meilleurs en saisissant la moindre opportunité, tout en maintenant son paddock à flot. Un numéro d’équilibriste mené par Carmelo Ezpeleta que Carlo Pernat considère comme très réussi jusqu’à présent. Cela méritait bien un compliment…

« Je dois décerner la note de dix sur dix à Dorna, la seule grande organisation sportive à avoir démontré un fort engagement à maintenir ses équipes et ses pilotes. Elle a déjà distribué de l’argent pour leur permettre de respirer. Je ne vois pas de crises majeures parmi les équipes MotoGP », a-t-il déclaré à Moto.it.

Interviewé par TMW Radio, Pernat a réitéré ses compliments à Dorna pour son optimisme : « Dorna a été très bon, meilleur que le football et la Formule 1. D’abord parce qu’elle a reporté certaines courses qui étaient au début du calendrier, comme la Thaïlande et l’Argentine, entre octobre et novembre, afin que personne ne puisse voler vers ces circuits. Deuxièmement, parce qu’il a soutenu directement les équipes, en donnant 300 000 € par mois et 25 000 € par pilote, aux individus et aux équipes des catégories inférieures. »

« Ils font tout ce qu’ils peuvent pour redémarrer. Tel que je le vois, je pense que ce sera en août, il est difficile de penser à recommencer avant. Je suis optimiste, il faut l’être sans oublier que la santé est fondamentale. En août, vous pourriez faire quelques Grands Prix en Europe. Je n’ai pas de boule de cristal mais ça pourrait alors aller mieux, mais avec des circuits fermés. C’est déprimant mais si vous devez recommencer, vous devez aussi faire des sacrifices » termine l’Italien.