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En ce samedi 14 novembre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit Ricardo Tormo à Valence au terme de la deuxième journée du Grand Prix de la Communauté Valencienne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Fabio Quartararo : « Je dirais que le feeling en qualification a été mauvais. Je pense que la quantité de changements que nous avons faits ce weekend est bien plus grande que ce que nous avons fait durant toute la saison l’année dernière ! Nous avons fait de grands changements car nous pensions vraiment que cela allait fonctionner, et nous avons eu à chaque fois les mêmes problèmes. À chaque fois, nous avons attaqué et nous avons essayé de nous adapter à la moto, mais nous avons toujours eu les mêmes problèmes. Normalement, quand nous roulons mal comme durant ce weekend, nous mettons un pneu neuf et tout devient OK puisque nous récupérons de l’adhérence à l’arrière et tout fonctionne bien. Mais actuellement, à part Franco qui a une moto différente des nôtres, je dirais que nous roulons tous de façon incorrecte. »

Pourtant, vous avez roulé plutôt vite lors des deux qualifications…

« Je suis 7 dixièmes derrière Franco, et normalement, la qualification est mon point le plus fort. Vous mettez un pneu neuf, et je vais simplement à la limite. Actuellement, la limite est en 30.8, et nous sommes sept dixièmes derrière. Malheureusement, nous n’avions pas un autre pneu durant la Q2, mais je n’aurais tout de façon pas amélioré de 7 dixièmes. Peut-être 30.6. Entre 30.5 et 30.8. Et le problème, c’est que je suis beaucoup plus à la limite. Normalement, je suis coulé, alors que cette année, en général, je suis très (tendu ?) sur la moto et je n’ai pas la fluidité nécessaire en virage, entre le freinage et le point de corde. Et c’est quelque chose que nous ne pouvons pas comprendre, après tous les changements faits hier et aujourd’hui. »

De quelle façon Yamaha vous aide-t-elle pour tenter de résoudre ces problèmes ?

« En ce qui concerne cela, nous ne travaillons pas avec Yamaha. C’est plus une question pour l’équipe. J’ai un ingénieur Yamaha qui nous aide beaucoup, et je l’aime beaucoup car il nous donne des idées. Vous savez, c’est toujours très bien d’avoir un ingénieur japonais qui vous pose beaucoup de questions et vous parle beaucoup. C’est toujours bien, mais nous avons essayé beaucoup de choses car nous pensions que ce serait bien de les essayer. Je pense que la période difficile que nous avons actuellement est également une expérience. Malheureusement, nous passons des moments difficiles en ce moment mais je pense que c’est une expérience très bénéfique pour les quelques années à venir. Mais oui, il est compréhensible que, au minimum, ce ne soit pas meilleur ou pire, mais quelque chose devrait se passer avec les changements que nous faisons. »

Avez-vous une stratégie pour demain ? Car si vous voulez gagner le championnat, vous devez finir devant Joan…

« Honnêtement, je ne pense pas à Joan. Je pense à essayer de progresser le plus possible durant le warm up, avec des changements comme nous en avons faits aujourd’hui. Quand nous étions en train de parler dans le box, j’étais même perdu avant même de tester la moto avec tous les changements que nous allions faire (rires). Mais je crois en ces changements et l’équipe paraît confiante. Ce n’est pas vraiment une stratégie. La stratégie sera d’essayer de prendre du plaisir et d’essayer de finir aussi haut que possible. Mais honnêtement, en ce moment, je suis dans un autre état d’esprit que de penser à Joan. Je suis plus dans un état d’esprit à faire un grand pas en avant demain matin, et si j’obtiens ça, alors je penserai à l’autre sujet. Mais pas maintenant. »

Y a-t-il un point particulier sur lequel vous misez pour obtenir un bon résultat demain après-midi ?

« C’est le plus important, car ce n’est pas à cause du fait que nous fonctionnons d’une mauvaise manière. Enfin, pas d’une mauvaise manière, car je crois que nous ne faisons pas de choses stupides. Nous essayons toujours de progresser et de faire des essais intelligents, mais rien ne fonctionne vraiment. Donc je pense que demain, ce qui sera très important sera de savoir et de voir si la moto fonctionne mieux. Je pense toujours de façon positive et je pense que c’est la bonne façon d’aborder la course demain. »

Demain, les températures seront un peu plus élevées. Est-ce que cela peut t’aider ?

« Je pense que la température ne va rien changer pour nous. Ce qu’on essaie de travailler, c’est vraiment la vitesse de passage car c’est notre problème et c’est cela que l’on n’arrive pas à changer, alors que normalement c’est un de mes points forts. Là, c’est un point où on perd énormément. »

Tu parles toujours de mauvais feeling. Concrètement, peux-tu entrer dans les détails ?

« Ce n’est même pas qu’une question de feeling, parce que plusieurs fois, je rentre dans le virage en me disant qu’on verra ce qui se passe, c’est-à-dire sans aucun feeling. Et la moto ne tourne pas. Ce n’est donc pas juste une question de feeling, mais simplement, ça ne tourne pas. Aujourd’hui, on a fait tellement de changements sur la moto qu’au moins j’aurais dû ressentir quelque chose de négatif : « non, ça ne va pas, on est dans la mauvaise direction ». Mais malheureusement, je ne sens rien, alors que c’était aussi un de mes points forts l’année dernière; A chaque petit changement, j’arrivais à le sentir. Là, avec tous les changements qu’on a faits aujourd’hui et hier, et on a fait plus de changements que durant toute la saison de l’année dernière en deux jours, je n’ai rien senti de différent. Donc c’est ça qui est frustrant, car on voit qu’il n’y a rien qui marche. »

L’an dernier, tu avais une base de réglages que tu n’as pratiquement pas touchée de l’année…

« Non. On faisait un clic, deux clics, un ressort ou ce genre de petits changements. C’était tellement minime, car on avait une base qui était très impressionnante car elle me permettait à la fin de saison de me battre à toutes les courses pour le podium. Cette année, on n’a aucune base. Malheureusement, quand la moto ne va pas, la base ne va pas du tout et c’est ça qui est frustrant. C’est pour ça qu’on dit qu’il faut faire des changements, parce que même si cette moto a une base qui est très vite à Jerez, très vite au Mans et très vite à Barcelone, ici elle ne marche pas du tout, donc il y a quelque chose qu’on doit changer. »

Il n’y aura pas d’essais avant le mois de février, et vraisemblablement pas d’essais à Sepang mais à Jerez, avec les conditions du mois de février. On va donc finalement se retrouver très vite au premier Grand Prix au Qatar sans que tu ais pu t’adapter à ta nouvelle équipe et à cette moto qui ne va pas beaucoup évoluer durant l’hiver. Ça t’inquiète un peu ?

« Ça m’inquiète, oui, parce que l’année dernière on a fait 19 courses sur 19 circuits différents, et la moto était bien sur les 19 circuits. Cette année, on a fait 14 courses sur sept ou huit circuits différents. Et sur les sept circuits différents, il n’y en a que trois ou quatre qui ont fonctionné, et l’autre moitié était un désastre. C’est quelque chose que j’ai en tête pour l’année prochaine mais j’espère que Yamaha va m’écouter, va nous écouter. Mais c’est sûr que je suis inquiet, parce que là, ça fait plusieurs courses où je ne m’amuse pas du tout. »

Résultats Q2 du Grand Prix de la Communauté Valencienne MotoGP à Valence :

Résultats Q1 du Grand Prix de la Communauté Valencienne MotoGP à Valence:

Crédit classements : MotoGP.com

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