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Sommes-nous en train d’assister à une révolte des pilotes Yamaha contre leur employeur ? On peut se le demander, car les trois pilotes équipés avec la M1 de dernière génération sont à l’unisson ce samedi pour vilipender la direction d’Iwata, les choix des japonais et prévenir pour l’avenir. Une forêt de mécontentements et de frustrations que ne cache pas l’arbre Morbidelli en pole position de ce Grand Prix de Valence, mais avec la version « A-Spec ». Fabio Quartararo a dit ses mots, Maverick Viñales a dit sa messe, et voilà ce qu’en dit Valentino Rossi…

En faisant le bilan de son samedi à Valence, Valentino Rossi n’a pas eu grand-chose à dire sur sa prestation. Son classement parle de lui-même : incapable d’entrer directement en Q2, il a fait une Q1 déprimante pour échouer seizième. Fin de l’histoire. Mais les raisons de cet échec sont connues, et trop souvent répétées. Apparemment pas suffisamment, puisque la situation perdure chez Yamaha, alors le Doctor en remet une couche : « le problème est que la saison dernière a également été difficile pour Yamaha et que nous devons améliorer la moto dans certains domaines. Le premier est le moteur et le second est l’adhérence. La première fois que j’ai essayé la moto, j’ai remarqué que les sensations étaient très similaires, elles n’étaient pas très différentes. Pour moi, le problème n’est pas que la nouvelle moto est pire que l’ancienne, mais qu’elles sont en fait très similaires, donc nous n’avons pas fait un grand pas ».

Il précise : « pour moi, le gros problème est que Morbidelli part de la pole, il roule très bien. Ces dernières années, il est arrivé à plusieurs reprises que les pilotes de l’équipe satellite fassent mieux que ceux de la marque officielle avec les vieilles motos. Donc, pour moi, nous devons faire un travail sérieux pour essayer de nous améliorer ».

« Je ne sais pas si Yamaha m’a écouté ces dernières années »

Cela étant dit, Valentino Rossi signale que sa patience n’est pas ductile : « je raconte toujours mes sentiments sur la moto. Le problème que j’ai selon moi est que les problèmes de l’année écoulée sont restés plus ou moins similaires. Je ne sais pas s’ils m’ont écouté ces dernières années, donc je ne suis pas inquiet de rejoindre l’équipe satellite à cet égard, je ne pense pas que cela changera beaucoup. Soyons clairs, j’aime travailler avec Yamaha, j’ai beaucoup d’expérience et je pense que je suis un pilote très sensible, alors j’essaie de donner les informations aussi précises que possible. Mais nous ne pouvons pas beaucoup nous améliorer ».

Sur les solutions, Vale donne des pistes : « il est vrai que le moteur est l’un de nos points faibles, mais dans une MotoGP il y a beaucoup d’autres choses à faire même sans y intervenir directement. Si Yamaha le souhaite, il y a encore beaucoup à faire ». Et ça ne concerne pas seulement la moto… « Ces dernières années, les choses ont changé, d’abord tout est venu du Japon, mais maintenant les autres fabricants se sont structurés différemment, ils ont plus d’équipes d’ingénierie qui travaillent. Yamaha doit s’adapter à cette nouvelle méthode ». Cal Crutchlow va bien nous bousculer tout ça !

MotoGP Valence-2 J2 : qualifications

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