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Lorsque l’on regarde la feuille du classement combiné des tests qui se sont déroulés au Qatar, on peut se demander si, dans cette saison 2021, toutes les motos ne seront pas plus ou moins identiques au sein des marques. Entendez par là qu’avec le gel de la réglementation technique, il n’y aurait que d’infimes différences, d’ordre quasi cosmétique, entre un opus 2020 et un autre du millésime en cours. Une situation que l’on trouve par exemple chez Yamaha, qui a fait un beau tir groupé à Losail avec Viñales, Quartararo et Morbidelli réunis dans un mouchoir de poche …

Dès lors, à quoi bon réclamer une M1 de dernière génération ? Mieux, n’est-il pas préférable de faire la saison avec un modèle éprouvé, dont on saura par expérience en tirer la quintessence, plutôt que de se mettre sur un nouvel opus qui peut toujours réserver des inconnues dans ses zones à découvrir ? Ce sont exactement les questions qui concernent Franco Morbidelli. Le triple vainqueur en 2020 et vice-champion du monde en titre a pris le pas lors de la précédente campagne sur son équipier d’alors Fabio Quartararo, équipé de la dernière génération de la Yamaha. Et celui-ci, avait fait de même à l’Italo-brésilien en 2019 avec une M1 moins évoluée sur le papier …

Un dilemme, une angoisse du contre-temps que le désormais équipier de Valentino Rossi chez Petronas commente d’abord ainsi : « c’est vrai que je peux me concentrer davantage sur la compréhension. Je peux vraiment utiliser le microscope pour chaque changement que je fais. Un pilote de l’équipe d’usine, qui doit tester des choses plus importantes comme un châssis et diverses mises à niveau plus étendues, peut aussi le faire, mais peut-être pas tant en ce qui concerne la configuration. C’est une différence qui peut être un avantage ».

Morbidelli : « j’essaie de tirer le meilleur parti de ce que j’ai » 

Mais le Champion du Monde de Moto2 version 2017 ajoute aussi : « cela devient un désavantage au moment où ceux qui testent des choses plus grandes trouvent quelque chose qui leur rapporte un ou deux dixièmes ». De là, l’Italo-brésilien se forge son opinion : « à mon avis, il vaut mieux avoir la moto d’usine. Comme je le dis toujours : avoir une moto d’usine est définitivement mieux que de ne pas en avoir. Sinon, les pilotes d’usine ne piloteraient pas des motos d’usine ». Il conclut donc : « non, ce n’est pas un avantage de ne pas avoir la moto d’usine ».

Sur son cas personnel, il développe sur Speedweek : « Yamaha a apporté beaucoup de petites choses pour améliorer mon package. Mais il n’y a pas de développement sur ma moto, donc l’accent est mis sur les nouvelles motos. C’est vrai. Mais j’essaie de tirer le meilleur parti de ce que j’ai et d’utiliser mes armes ». Et il s’en sort plus que bien au vu des résultats.

Morbidelli nous éclaire sur un dilemme.

MotoGP Tests Qatar 2 : classement combiné

Crédit classements: MotoGP.com

 

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