pub

En ce dimanche 16 mai 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit Bugatti du Mans à l’issue du Grand Prix de France.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui occupe actuellement la 3e place du championnat à 12 points de Fabio Quartararo, après l’avoir mené à l’issue des deux courses au Qatar puis être descendu au 5e rang.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme.


Ce podium doit vous faire plaisir, pas seulement à cause des conditions de course, mais aussi parce que vous n’avez pas pris un très bon départ…

Johann Zarco : « Oui ! Un mauvais départ et j’ai aussi dû éviter Franco (Morbidelli) qui avait quelques problèmes sur la moto. J’ai donc élargi dans le premier virage, et arrivé à la chicane, j’ai vraiment perdu beaucoup de positions. Après seulement un tour, quand la pluie est arrivée, personne ne s’est arrêté donc je suis resté dans la course avec eux. Puis, au deuxième tour, il y a eu beaucoup plus de pluie et le premier objectif était de rejoindre la pitlane sans chuter. Je l’ai fait, puis je suis sorti en pneus pluie en 5e position, donc c’était bien mais il y avait beaucoup de pluie et également un vent fort. Nous avions eu du vent durant tout le weekend, mais pas dans cette direction, et pas aussi fort, donc quelques références sur la piste étaient différentes, et mon pneu arrière médium a demandé trois ou quatre tours avant d’être prêt. Je pense que si je devais penser à la victoire, je dirais que j’ai perdu trop de temps durant ces quatre tours, j’ai perdu trop de secondes là. Mais être déçu d’avoir raté la victoire, ce serait penser d’une mauvaise manière, donc je suis très heureux d’être deuxième car quand la piste s’est un peu asséchée et que le pneu arrière est devenu de plus en plus confortable à utiliser, je me suis amusé sur la moto, et c’était bien de rattraper les gars devant. Après avoir doublé Nakagami, j’ai pu voir Fabio : Il était loin mais je savais que je pouvais le rattraper. Et après Fabio, Jack était également très loin. J’ai cru que je pourrais peut-être gagner, mais comme je l’ai dit, il n’y avait pas assez de temps et je suis très satisfait des 20 points d’aujourd’hui. »

À quel point est-ce positif de revenir aux avant-postes après la chute au Portugal et le weekend pas complètement satisfaisant à Jerez ?

« C’est parfait ! Quand vous menez le championnat après les deux premières courses au Qatar, vous croyez dans vos chances de vous battre pour le titre. Je pense que j’ai assez d’expérience. Je peux avoir encore plus d’expérience sur la Ducati car il y a peut-être quelques petites choses qui manquent pour être vraiment à l’aise sur la Ducati, mais la moto est prête, l’équipe est prête, et moi je dirais que je peux être prêt. Il faut juste contrôler de plus en plus la Ducati. Donc si cela se produit suffisamment vite durant la saison, j’ai de bonnes chances pour le titre, et donc marquer 20 points aujourd’hui est vraiment bien. C’est vrai que j’ai commis une erreur à Portimao mais quand vous ne vous sentez pas parfaitement bien, comme à Jerez, il était important de prendre ces 8 points. C’est pourquoi il faut contrôler la situation. Je sens que la Ducati a un très grand potentiel, et je le répète depuis de nombreux mois, presque une année maintenant. Et faire premier et deuxième à Jerez, puis premier et deuxième ici, c’est vraiment bien pour nous, pour tout Ducati, et cela procure un état d’esprit parfait pour tous les mécaniciens et pour tous les pilotes, et je pense que cela nous donnera de la force pour les prochaines courses. »

Avez-vous utilisé votre Start Device et cela peut-il expliquer votre départ moyen ?

« Je n’ai pas utilisé tous les Start Devices de la Ducati. J’ai réfléchi à le faire ou pas, mais durant le tour de chauffe j’ai vu qu’il fallait beaucoup se pencher dans le premier virage et je ne voulais pas être trop gêné. C’est donc peut-être une raison, mais aussi quand j’étais plein gaz en prenant de la vitesse en deuxième et en troisième, j’ai eu Morbidelli devant moi et je ne sais pas ce qui s’est passé mais sa moto a fait de grands mouvements. J’ai donc dû fermer les gaz et partir à gauche, et je pense que j’ai vraiment perdu des positions. J’ai donc élargi et ensuite la chicane a été très compliquée. Donc tout cela mis ensemble, c’est pourquoi j’ai perdu des positions, mais je dirais que c’est fermer les gaz pour éviter Franco qui m’a coûté le plus. »

Pourquoi avez-vous choisi ces pneus pluie, et quel effet cela a eu ?

« C’était comme l’année dernière. Avec des conditions séchantes, les deux pneus arrière médium sont ceux qui vous apportent la meilleure régularité pour être rapide et penser à la victoire. L’année dernière, le choix était bon mais on a eu un peu trop de pluie durant la course et la piste a séché trop tard. Aujourd’hui, cela a été un peu la même chose car mon pneu arrière a demandé quatre tours pour être prêt. Pour choisir cette combinaison de pneus, nous regardons le vent, nous regardons les nuages, il peut pleuvoir mais il peut sécher très rapidement, donc nous gardons simplement cette carte au cas où cela sèche rapidement pour avoir une meilleure régularité. Finalement, aujourd’hui, la régularité n’était pas mauvaise. »

Nous savons que le rythme de Fabio est très élevé sur le sec, et il est maintenant bien meilleur sur le mouillé. Cela vous inquiète-t-il pour le championnat ?

« Aujourd’hui, on a eu de la chance d’avoir de la pluie car Fabio était prêt à s’échapper. C’est vrai que son rythme s’est beaucoup amélioré sur le mouillé et il a été très impressionnant aujourd’hui. Mais quand vous vous battez pour le titre mondial, vous devez être bon partout. Donc aujourd’hui les progrès qu’il a fait sont très importants pour lui, mais ses adversaires, Jack, Pecco et moi, devons être prêts à nous battre contre des garçons qui peuvent être bons dans toutes les conditions. Nous avons marqué beaucoup de points en cinq courses et je pense que nous pouvons avoir plus de chances de gagner sur le sec ou de nous battre contre Fabio lors les deux prochaines courses, car il aura certains avantages mais nous en aurons d’autres. C’est le bon côté de jouer le championnat ! »

C’est la deuxième fois que vous partagez le podium avec Fabio, mais qu’est-ce que ça fait de le faire en France ?

« Partager le podium avec Fabio était vraiment bien mais je dirais que cela avait un meilleur goût au Qatar, car nous avons pu chanter. Mais nous sommes heureux car au Qatar il a gagné la course mais j’ai été deuxième et j’ai pris le commandement du championnat, et aujourd’hui nous avons interverti : Je finis devant lui et il prend la tête du championnat. Je pense donc que nous avons le même bonheur car pour ma part je passe de cinquième à troisième. Tous ces mouvements sont parfaits. C’est vrai que c’est bien, même lors des interviews et en particulier avec Canal+, car ils nous poussent à bien faire, et c’est la meilleure réponse que nous pouvons apporter. »

Pensez-vous possible d’utiliser une stratégie entre les pilotes pour qu’un pilote Ducati remporte le titre ?

« Il est trop tôt pour le dire. Je pense qu’avec les bonnes relations que nous avons tous ensemble, Pecco, Jack et moi, si quelqu’un a vraiment une chance et qu’un autre pilote Ducati se bat avec Fabio, peut-être qu’on peut y penser. Mais ce genre de pensées arriveront seulement lors des deux dernières courses, maximum, car à partir de maintenant beaucoup de choses peuvent se produire. Pour le moment je pense qu’il est mieux de voir le jeu avec trois Ducati devant : Si nous pouvons gérer de cette façon, ce sera encore mieux. »

Appréciez-vous les course flag to flag ?

« Quand les circonstances tournent en votre faveur, vous les aimez ! Mais c’est vraiment stressant de penser quand est le moment (de changé de motos). Quand la pluie a commencé, j’étais derrière les gars et personne ne s’est arrêté. C’est pourquoi je ne me suis pas arrêté, car je voulais rester dans le jeu. Mais peut-être que s’arrêter un tour plus tôt aurait fait une grande différence. Et cela vous rend triste si vous voyez quelqu’un le faire puis remporter la course alors que vous êtes très loin. Une course flag to flag vous stresse pour cette raison, car il peut y avoir une énorme différence de résultats à la fin. Aujourd’hui, les choses se sont bien passées pour moi, et pour moi que cela sèche à la fin avec les pneus pluie était également très bien pour reprendre des positions sans trop de risques. »

Classement du Grand Prix de France MotoGP au Mans :

Crédit classements et photo: MotoGP.com

Tous les articles sur les Pilotes : Johann Zarco

Tous les articles sur les Teams : Pramac Racing