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Ce dimanche 14 novembre 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit Ricardo Tormo à Cheste (Valence), au terme du Grand Prix de la Communauté Valencienne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui conclut cette saison 2021 à la 5e place du championnat.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Heureux des bonnes choses techniques, de ce que j’ai pu finir la saison avec le niveau que j’ai eu et que j’avais perdu à Silverstone, et que j’ai retrouvé globalement à Portimão. Je suis donc très heureux de cela et c’est le plus positif de la fin de saison, car je finis avec un bon feeling et en sachant qu’il y a un énorme potentiel à exploiter pour moi. C’est très important ! Simplement, je suis très déçu d’avoir raté le podium aujourd’hui à cause du départ. Je le savais, mais même en le sachant et en essayant de progresser à chaque séance, je n’ai pas pu bien gérer ç de a en course. Même pendant les séances, mes départ n’étaient pas très bons : Ce weekend, les sensations avec l’embrayage étaient plus compliquées que lors des autres weekends. Donc au final, la course a été merdique, et je suis déçu à cause de cela. J’ai aussi perdu un peu de temps derrière Binder car il était plutôt fort au freinage et sur le premier touché des gaz, donc les quelques mètres que je perdais rendaient difficile de le rattraper pour le doubler au freinage. Puis quand il a commencé à ralentir à cause du pneu, et je me suis senti beaucoup mieux. Après la mi-course, cela a été le moment où je me suis senti le plus rapide comparé aux autres, car je pense que mes pneus étaient encore très bons. Je serais curieux de voir quelle était la construction de mes pneus car j’ai été en mesure de très bien les contrôler. Mais il m’a manqué diverses choses. J’ai raté le podium à cause du mauvais départ, et même si je le savais, je n’ai pas pu l’éviter. Je suis donc déçu de cela mais heureux de retrouver un bon feeling et une très grande capacité à aller vite. C’est revenu, et même avec un feeling encore meilleur qu’en début d’année. C’est la très bonne chose de Valence aujourd’hui. »

Es-tu satisfait de la cinquième place au championnat ?

« Oui ! La cinquième position, c’est bien ! C’est ma meilleure saison en MotoGP et c’est pourquoi c’est positif. En début d’année, je disais que si j’étais dans le top 10 ou que si j’essayais d’être dans le top 5 ce serait énorme, et finalement j’ai atteint cet objectif. Je pense qu’on ressent cette cinquième position comme mauvaise car j’ai mené le championnat au Qatar et j’ai été deuxième pendant longtemps, jusqu’à la trêve estivale, et même après l’Autriche je pense que j’étais encore deuxième ou troisième. C’est pour cela, comme à partir de ce moment il semble que j’ai seulement perdu des positions. Mais une cinquième place finale reste très bonne, donc c’est super. Depuis Portimao, je suis aussi le premier pilote indépendant, et c’est toujours un trophée que vous être heureux de rapporter ramener à la maison. Nous sommes donc heureux avec l’équipe, nous avons bien travaillé, et le team est très heureux car j’ai été régulier et ils ont obtenu des résultats fantastiques avec Martin. C’est pourquoi que nous nous avons des chances d’être très forts l’année prochaine. »

Un petit commentaire sur Valentino Rossi ?

« C’était fun de l’attendre et de voir la foule au virage 2 ! Durant le tour d’honneur, j’ai vraiment pris la meilleure énergie que je pouvais prendre. C’était un moment que j’ai été heureux de vivre et d’apprécier avec toutes les personnes, même si je n’étais pas complètement heureux d’avoir raté le podium. Mais j’ai oublié ça et j’ai retiré le positif de ce tour d’honneur. »

Peux-tu détailler les mauvaises sensations que tu as avec ton embrayage ?

« C’est tout simple ! C’est réussir à bien faire cirer l’embrayage, comme il faut, parce qu’il faut à la fois avoir les deux ou trois premiers mètres ultra explosifs, mais si tu ne restes que là-dessus, après tu ne fais plus assez patiner la moto. Il y a une manière de reprendre l’embrayage, et pour l’instant je suis toujours entre deux : Ou je reprends trop, ou pas assez. Et souvent, en même temps, je rends même la main des gaz. Au moment où la moto se soulève, je rends presque les gaz, et c’est fou comme le cerveau n’arrive pas à te dire « non, reste à fond ! ». Est-ce que c’est trop de mauvaises habitudes, enfin mauvaises, elles n’étaient pas si mauvaises, mais qui deviennent mauvaises parce que sans doute que techniquement les motos et les teams ont tellement évolué qu’ils arrivent à pouvoir gérer les départs en 2.2 ou 2.3. C’est pour cela que ce feeling là, j’aime bien jouer avec un peu de gaz mais en fait c’est simple, il faut rester à fond mais mon cerveau ne veut pas ! C’est comme quand on te pousse, tu mets un pied devant par réflexe, mais là non : On te pousse et il ne faut rien faire ! Il y a un truc qui bugue. »

Cela ne peut pas être géré par l’électronique ?

« Je pense que ce serait trop compliqué d’aller gérer l’électronique là-dessus que pour moi. Il vaut mieux que je trouve le feeling, et que je parte. C’est tout (rires) ! »

Es-tu impatient d’être au test à Jerez ?

« Impatient, non, parce que cela arrive tellement vite, mais content de les faire, parce que comme je termine sur de bonnes sensations, des sensations qui pour moi sont encore mieux cernées qu’avant car je comprends de plus en plus tout ce que je fais sur la moto, il y a eu de l’évolution sur ce côté-là donc il y a moyen de bien bosser à Jerez. Et ça, je suis content pour ça. Donc pressé, non, mais content d’y aller car après une sorte de résultat frustrant, faire de bons essais fera du bien. Frustrant, simplement au niveau de la vitesse, pas au niveau du résultat pur, à cause de ce départ raté. »

Si on revient sur ton explication technique des départs, à un moment de l’année tu évoquais plutôt une sorte de prudence et/ou un manque d’agressivité dans les premiers virages : aujourd’hui, c’est un mixte de ces deux facteurs ?

« Le feeling est revenu et pourtant cela ne m’a pas aidé, donc ce n’est pas vraiment qu’une question d’agressivité. Là, l’agressivité est bonne, elle est bien revenue, donc c’est plutôt qu’il y a un feeling comme ça et il faut savoir s’adapter à de nouvelles choses. C’est là où c’est infini : On peut toujours progresser, et là on a des mecs qui sont capables de le faire en permanence. C’est ça le haut niveau. C’est pour cela que je cite l’embrayage aujourd’hui, parce que c’est simplement ça mais clairement ça semble plus dur à faire dans l’action. »

Y a-t-il des choses particulières que tu souhaites tester à Jerez ?

« Oui. Mon point faible reste quand même certaines entrées de virage et un peu des zones de freinage, donc les tests seront bons pour ça, pour vraiment aller chercher toujours dans cet esprit de trajectoires différentes de ce que moi j’aime faire naturellement. Ce que je fais, c’est bien, mais le but est d’enlever le « mais ». Il y a toute une phase de freinage où, je ne suis pas mauvais mais pour faire du parfait il faudra progresser. »

 

 

Résultats du Grand Prix MotoGP de la Communauté Valencienne :

 Crédit Classement : Motogp.com

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