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Cette conférence de presse post qualification du Grand Prix des Amériques à Austin réunissait Marc Márquez, Valentino Rossi, Cal Crutchlow, Marcel Schrötter et Niccolò Antonelli.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Valentino Rossi, sans la moindre interprétation journalistique.


Valentino, c’est votre meilleure performance aux États-Unis depuis Laguna Seca en 2009. Cela a été une très bonne journée pour vous et c’était déjà bien hier. Vous devez être enchanté…

Valentino Rossi : « oui, oui, bien sûr car j’étais déjà plutôt bien en Argentine, mais aujourd’hui j’étais peut-être encore plus fort. Je me sens bien sur la moto. Cela a été une journée étrange car ce matin, on a a attendu, attendu, attendu, mais on n’a pas fait la FP3. Et après la tornade, il était difficile de savoir à quoi s’attendre pour la qualification. Heureusement, les conditions de piste ce sont beaucoup améliorées et la piste a séché très rapidement. Mais dans mon cas, la FP4 a également été très importante car j’ai pu faire quelques tours avec les pneus slicks pour comprendre certains points, et en particulier avoir un bon feeling avec la moto. C’est très bien d’être sur la première ligne. Depuis l’Argentine, nous travaillons bien sur la moto mais aussi avec les pneus. Durant toutes les séances, j’ai été assez fort. Donc nous verrons ».

On a vu un ralenti fantastique au virage 10. Était-ce dû à patch d’humidité ou également au vent ?

« Oui, certains me l’ont raconté. J’étais avec mon premier pneu, je pense devant Cal, mais je suis un peu sorti du virage, un peu comme Maverick l’a fait en FP4, et j’ai un peu perdu le contrôle en arrivant dans le virage 10. Mais au virage 10, j’ai pris un patch d’humidité, donc j’ai perdu le contrôle, et cela a été très rapide et très effrayant (rires). Mais c’est OK ».

Vous avez fait appel à un physiothérapeute pour votre épaule dans votre box. Avez-vous eu un problème ?

« Oui, j’ai eu un problème en FP4 car je n’avais pas échauffé mon épaule avant la séance puisque nous n’avons pas fait la FP3. J’étais resté au lit à attendre, et c’est peut-être à cause de cela. Mais je n’ai pas de problème particulier ».

Que pensez-vous de la MotoGP au Mexique ?

« Oui, le Mexique est super. C’est un très bel endroit, très amusant, mais pour nous le circuit est très important. Il doit être bien, en bonne condition, et en particulier avoir un bon niveau de sécurité. Si nous réunissons cela, nous viendrons, c’est sûr ».

Il semble que la Yamaha soit moins secouée sur ce circuit que les autres motos, par exemple au virage 10. Est-ce dû aux réglages ou à la moto dans sa globalité ?

« Je n’ai pas précisément vu les images d’aujourd’hui, mais généralement le point fort de notre moto est la stabilité. Ailleurs, nous avons d’autres problèmes, mais la moto est très stable, et sur cette piste, selon moi, nous avons été forts ces dernières années également parce que la moto est plutôt bonne sur les bosses. Je pense que c’est sans doute la caractéristique de la M1 ».

Pourquoi ne faites-vous qu’un seul tour rapide lors de la qualification ?

« Pour moi, c’est difficile de faire un 2e tour car nous avons alors déjà perdu un peu d’adhérence. J’essaye donc d’être concentré à 100 % sur le premier tour, car si je pilote bien, j’ai un peu plus de potentiel. Pour moi, c’est difficile d’améliorer dans le 2e tour ».

Avant, vous disiez que la saison commençait seulement en arrivant en Europe. Pourquoi ?

« Maintenant, je ne suis plus d’accord que le championnat débute en Europe. Peut-être que j’avais tort, il y a quelques années (rires). Vous savez, l’Europe c’est bien car nous connaissons très bien les circuits et c’est aussi un peu plus confortable car on peut s’y rendre en 2 ou 3 heures sans avoir le décalage horaire. Donc tout le week-end est d’une approche plus facile. Mais ce n’est pas vrai : le championnat débute au Qatar, et sincèrement j’aime beaucoup ces 3 circuits avant l’Europe. Donc vous devez vous y donner au maximum. Ce qui a changé durant ces dernières années, c’est le niveau de professionnalisme en MotoGP. En particulier les pilotes sont vraiment des athlètes, donc vous devez vous entraîner beaucoup, vous devez avoir scène, vous couchez tôt et des choses comme ça (rires). Mais c’est bien ! C’est bien pour le championnat car nous progressons. Il y a 15 ans, et même 10 ans, tout était plus romantique et vous ne vous concentriez pas sur tous ces petits détails comme aujourd’hui. Mais je pense que c’est une bonne façon de faire ».

Quel est l’impact de manquer la FP3 et la plus grande partie de la FP4 ?

« Je suis d’accord avec Marc. Bien sûr un peu les réglages car si vous faites plus de kilomètres sur la piste vous pouvez améliorer les petits détails, mais plus particulièrement les pneus. Tout le monde se sert de la FP4 pour comprendre le choix à faire pour les pneus et pour essayer son rythme de course. Et aujourd’hui, nous avons également perdu la FP3. Donc pour toutes ces raisons le warmup sera important demain matin et il sera plus difficile de prendre la bonne décision. Je pense cela dépendra aussi de la température ».

Kenny Roberts était présent aujourd’hui. Il a 67 ans et il va courir en dirt track la semaine prochaine. Vous voyez-vous faire la même chose à son âge ? Et a-t-il été un modèle pour vous ?

« Pour moi, Kenny Senior est un des très grands noms des courses moto car il a apporté quelque chose de nouveau et de spécial. Aux USA, il roulait sur les circuits et en même temps sur les flat tracks. C’est un des héros de Graziano car il disait que la première fois qu’il est arrivé en Europe, il pilotait d’une façon complètement différente. Il a donc changé ce sport. La façon de se tenir sur la moto, les trajectoires, les genoux beaucoup au sol, toutes ces choses. Je me souviens de Kenny en 2009 à Indianapolis pour le Indy Mile : il était sur la 750cc 2-temps et il était très très rapide. Donc je pense qu’il peut être rapide. Mais je ne sais pas si à 67 ans je pourrais piloter une moto. Bon, j’espère que oui (rires) ! ».

Quelle est votre opinion sur la nouvelle Moto2 à moteur Triumph ?

« Je me souviens qu’au début des Moto2, je pense en 2010, tout le monde était très inquiet et très en colère car il se disait que c’était des Moto2 de série, que ce n’était pas bien pour préparer à la MotoGP, que les 250 étaient fantastiques, et tout ça. Mais en quelques années, je pense qu’ils ont fait un très bon travail. Les courses sont toujours amusantes à suivre, et en particulier avec le dernier changement pour les moteurs Triumph, et également avec plus d’électronique, je pense que ce sont de très bonnes motos pour préparer à la MotoGP. Car c’est lourd et vous pouvez un peu travailler sur le frein moteur et toutes ces choses. Tous les pilotes sont contents car le moteur a plus de couple en bas, et que c’est un peu plus gros et un peu plus rapide. Pour moi, c’est un très bon niveau ».

Classement Qualification  du Grand Prix des Amériques MotoGP à Austin :

Crédit classement : MotoGP.com

Crédit photo : MotoGP.com

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