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Avant que le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone ne fasse les gros titres à cause de son annulation, cela avait était le lieu de l’annonce du renouvellement du contrat de Cal Crutchlow avec HRC pour une année supplémentaire.

Dans une longue interview reportée sur Speedweek, le pilote LCR explique en détail sa décision avant d’évoquer sa possible retraite fin 2020.

Cal, as-tu beaucoup réfléchi avant de signer ton nouveau contrat?

« J’avais déjà un contrat pour 2019, je ne l’ai prolongé que d’un an. Ai-je beaucoup réfléchi à cela? Non, pas vraiment, car l’accord qui m’a été présenté était incroyable. J’ai eu de la chance de pouvoir prolonger mon contrat lorsque j’étais en tête du classement général plus tôt cette année. Nous n’attendions que maintenant pour l’annoncer officiellement. Je pensais que c’était le bon moment. Nous ne l’avons pas fait avant parce que tout le monde n’avait pas besoin de savoir que nous l’avions fait. Pour moi, c’était gravé dans la pierre depuis de nombreux mois. Je négocie avec Alberto et le président de HRC, Namura, depuis le Qatar. En fait, nous avons négocié dès la fin de 2017 et conclu l’entente quelques mois plus tard. J’étais très, très heureux de l’offre qui m’a été faite. Assez proche de mon meilleur contrat MotoGP jusqu’à présent, même si j’ai un excellent contrat aussi. Ils ont joué la carte parfaite parce que j’ai décidé de rester et j’aime toujours piloter pour le LCR. Ils ont donc trois coureurs forts pour l’année prochaine, parce qu’ils ont réussi à engager deux coureurs forts dans l’équipe d’usine, puis moi ici. Ce sont trois bonnes cartes pour le jeu, au lieu de deux ».

La Honda est maintenant une bonne moto, donc vous n’êtes plus au mauvais endroit au mauvais moment…

« Je n’ai jamais vu le mauvais endroit au mauvais moment, parce que j’ai décidé de quitter Ducati. Si j’étais resté, je piloterais probablement encore là-bas. La Honda s’est améliorée cette année. Comme vous le savez, cela n’a rien à voir avec le châssis, parce qu’il est fondamentalement toujours le même, mais le moteur est meilleur. Et ils ont aussi adapté l’électronique. Ils travaillent sans relâche, j’attends avec impatience la moto pour 2019, je pense que ce sera encore mieux ».

Pourquoi le contrat est-il si intéressant ? A cause de l’argent ou des conditions ?

« Les deux. En termes financiers, je suis de loin le pilote le mieux payé dans une équipe satellite car j’ai un contrat direct avec l’usine. Mais le contrat mis sur la table n’était pas la seule raison pour laquelle je voulais rester. Je voulais surtout rester avec Honda. J’ai une excellente relation avec Namura, Kuwata et mon équipe. Lucio était évidemment très heureux de me garder. L’accord était bon et bénéfique.
Je ne pense pas non plus ralentir en tant que pilote. C’était l’un des facteurs les plus importants pour moi. J’aurais pu m’arrêter. Je peux rentrer chez moi et ne plus jamais avoir à me soucier de quoi que ce soit. Mais je suis toujours rapide. Je veux continuer. Si vous passez du top 5 au top 12 puis au top 15, il est temps de démissionner. Mais en fait, je deviens de plus en plus rapide chaque année. Je me sens bien et j’ai besoin d’être rapide pendant encore deux ans ».

Auras-tu les mêmes pièces que Marc Márquez ?

« Pour être honnête, je vais les avoir de toute façon. C’est juste une période où il n’y a pas assez de pièces disponibles pour tout le monde ».

Comme dans le cas du bras oscillant en carbone ?

« Je ne peux pas vous le dire maintenant. Mais je suis satisfait d’eux et ils sont satisfaits de moi. Si je n’avais pas été satisfait de la situation, je n’aurais pas signé un autre contrat. Je peux gérer ça. Nous ne devons pas oublier que nous n’avons pas vu ce bras oscillant sur une autre machine lors de beaucoup, beaucoup, beaucoup de courses. Je sais que j’aurai les pièces dès qu’elles seront disponibles. Ils me soutiennent à cent pour cent. Ils ne disent jamais : « Ce n’est pas pour toi ». S’il n’y a qu’une seule nouvelle pièce, Marc l’obtient. Vous la donnez toujours au pilote le plus rapide. Et à l’homme qui mène le Championnat du Monde ».

Y a-t-il eu des discussions sur un contrat de deux ans ?

« Je suis sûr que les gents des médias vont se jeter sur vous, l’utiliser comme un titre et le déformer. Mais je suis presque sûr que ce sera mon dernier contrat. Parce que je ne veux pas courir éternellement. Mais cela peut changer, comment tout peut changer. Mais je veux emmener ma fille à l’école et des choses comme ça. Je n’ai plus besoin de piloter, c’est sûr. J’ai tellement d’autres choses à faire avec les investissements et ce genre de choses. Ma vie serait facile si j’arrêtais. Mais j’aime toujours faire ce que je fais. Et c’est pourquoi j’ai dit que je n’ai pas peur de démissionner quand je ne l’aimerai plus ou que je ne serai plus motivé ».

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