CIV Moto3 : Pietro Bagnaia et la VR46 envisagent de passer aux 450cc

A l’aube de la saison 2020, nous vous avions fait part de l’ouverture du championnat d’Italie CIV Moto3 aux Beon 450cc, à côtés des dorénavant habituelles KTM RC250GP et Honda NR 250RW de Grands Prix.

Bien moins coûteuses, les Beon à moteur Yamaha 450cc sont également beaucoup plus silencieuses, ce qui, par les temps qui courent, n’est pas à négliger, ne serait-ce que pour pouvoir s’entraîner au moment où les circuits voient leurs normes de bruit se réduire peu à peu.

Jusqu’à l’an dernier, on jugeait la démarche légitime mais on considérait un peu que ces machines n’étaient pas là pour jouer la victoire.

C’est pour le moment encore vrai, mais lors de la dernière course de la saison 2020, une Beon a terminé deuxième à Vallelunga aux mains de l’Espagnol Adrián Fernández González, et, cette année, ce sont les deux Beon de l’Espagnol Alex Millan et de l’Italien Lorenzo Bartalesi que l’on retrouve sur les deuxièmes et troisièmes marches du podium lors de la première course à Imola…

Du coup, les teams impliqués en championnat d’Italie commencent sérieusement à évaluer si l’investissement engendré par l’utilisation dans cette machine de Grand Prix se justifie réellement, à l’image de Pietro Bagnaia , père de Pecco Bagnaia et manager de l’équipe Bardahl VR46 Riders Academy : « Nous sommes très satisfaits de nos pilotes et aussi de nos motos.. Cependant, nous évaluons comment nous devons intervenir dans la réglementation. Nos KTM coûtent cher et sont des modèles 2019 : Ce ne sont donc pas les dernières. Nous savons que le développement des Moto3 a été interdit en Championnat du Monde et nous nous rendons compte qu’à l’intérieur de nos frontières, il est difficile, voire impossible, de continuer à dépenser certains montants . C’est pourquoi nous aurons une réunion à la VR46 : Nous allons évaluer comment et si nous devons considérer l’idée du 450, qui est idéale selon plusieurs aspects, dont celui du budget. Les très jeunes ont besoin de rester en selle le plus possible et puis, je pense, que dans un éventuel passage au championnat du monde ils doivent toujours s’adapter. La grille doit grandir, on veut le plus d’enfants possible au départ. »

Quand l’aspect financier se conjugue à la performance et à l’évolution environnementale, il ne reste plus beaucoup d’obstacles pour franchir le pas…

Pour rappel, Johann Zarco possédait aussi une Beon 450cc, pour s’entraîner…