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Le moteur de la nouvelle Honda CBR et son électronique ont été les principaux sujets abordés par Freddy dans la première partie de cette interview publiée ce samedi. Intéressons-nous maintenant à la suite du Championnat, après la victoire de l’équipe Championne du Monde d’endurance en titre FCC TSR Honda France, lors de la première course, le Bol d’Or, avec Mike di Meglio et Joshua Hook. 

Freddy, parmi les quatre courses restantes du Championnat, quel est le circuit où votre Fireblade est la plus efficace entre Le Mans, le Slovakia Ring, Oschersleben et Suzuka, en tenant compte de votre équipement par Bridgestone ?

« Nous aurons au Mans un ensemble qui sera bien meilleur que celui que l’on avait au dernier Bol d’Or. En Slovaquie, les Bridgestone et la Honda fonctionnent très bien. On pourrait y avoir un avantage, mais le YART sera aussi en Bridgestone. Sur ce circuit slovaque, les lignes droites sont très longues mais notre moteur est extrêmement performant.

« Oschersleben n’est pas vraiment un circuit favorable à la Honda, la Yamaha y est plus à l’aise… mais l’année dernière on a réussi à y gagner ! Après, à Suzuka on va rouler avec la Factory, donc on devrait avoir un petit avantage. »

Le positionnement des constructeurs évolue nettement, qu’il s’agisse de Honda, Yamaha, Kawasaki, Suzuki ou BMW. Une nouvelle hiérarchie, après le départ du GMT94, est-elle en train de se mettre en place ?

« J’espère que oui, mais je peux difficilement me projeter dans le futur. Lors de la saison 2016-2017, le GMT94 avait fait une super performance en remportant les 24 Heures Motos, les 8 H d’Oschersleben, les 8 H du Slovakia Ring et le Bol d’Or. Mais ça n’a été qu’une seule saison. Lors de la précédente, il y avait eu plusieurs vainqueurs différents, avec la Kawa, la Suz, un peu tout le monde.

« Si le GMT a nettement dominé en 2017 et nous (FCC TSR Honda France) en 2018, personne n’a pu tout maîtriser comme le SERT l’avait fait pendant deux ou trois ans consécutifs auparavant.

« Moi je pense que cette année on a tout pour réussir. On a Mike (di Meglio) qui est arrivé en nous amenant une expérience supplémentaire. Donc on a tout pour faire bien, mais maintenant sur les courses d’endurance ça ne suffit pas. Notre force a été qu’on a toujours pris la course avec beaucoup d’humilité, même si aujourd’hui nous faisons partie des favoris parce que nous avons gagné beaucoup d’épreuves.

« Si demain aux 24H du Mans on est sur le podium, ça voudra dire qu’on a fait une bonne course. Je suis sûr et certain qu’on fera tout pour gagner, mais si on voit qu’il y a des gens qui sont plus forts que nous, on n’ira pas faire des erreurs par excès de confiance comme on a pu le voir auparavant. On ne commettra pas l’erreur d’aller chercher la victoire à tout prix alors qu’il y a le Championnat derrière. »

Ton frère Kenny et ton coéquipier Mike di Meglio participent à la Coupe du Monde MotoE, ce qui maintient leur vitesse pour l’endurance. Quelle est ta méthode personnelle ?

« C’est très compliqué. J’aimerais faire un championnat Superbike en parallèle. Les MotoE sont des machines extrêmement différentes, donc quand tu roules assez peu, tu fais beaucoup de MotoE et pas énormément d’endurance. J’ai fait le maximum pour trouver une moto similaire, mais malheureusement c’est très compliqué.

« Donc mon entraînement, c’est que je roule en Supermotard au maximum en hiver afin de garder la technique. Parce que ce qui est bien, c’est de conserver également l’influx intact. J’ai toujours envie de monter sur la moto.

« Ce que je respecte chez les pilotes qui roulent énormément, c’est qu’ils parviennent à conserver cet influx nerveux qui permet d’aller chercher des super chronos. Je fais du cross également. Ce qui est sûr, c’est que si j’arrive à décrocher quelque chose d’intéressant en Superbike, je le ferai parce que je pense que c’est très bon pour la vitesse. »

Photo ci-dessus : Jean, Freddy et Kenny Foray.

Vidéo ci-dessous : Petit interview hivernale…

Photos © TSR/Technical Sports Racing, extraits de la page Facebook de Freddy