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A la veille du Grand Prix de Saint-Marin où il fera son arrivée dans la catégorie reine des Grands Prix, nous avons pu converser avec Christophe Ponsson qui, comme à son habitude, nous a répondu avec gentillesse et sincérité.


Christophe, ton arrivée en MotoGP à Misano a surpris beaucoup de monde. Peux-tu nous expliquer comment cela s’est passé ?

Christophe Ponsson : « c’est aussi une belle surprise pour moi et je n’y croyais pas vraiment ! Je roule actuellement en championnat d’Espagne Superbike et j’ai fait deux wild cards en championnat de France FSBK Superbike, à Magny-Cours, et à Carole il y a 8 jours. À Carole, ça c’est plutôt bien passé puisque je ne connaissais pas le circuit et j’ai fait 2e à la première manche et 3e à la deuxième manche. C’est en rentrant de ce week-end de course, le lundi soir, qu’un de mes amis qui connaît bien le team Reale Avintia m’a appelé pour me proposer de monter sur cette moto dès le prochain Grand Prix. Le lendemain, on a eu un premier rendez-vous et, petit à petit, les choses se sont faites pendant la semaine ».

C’est donc maintenant officiel et on peut le dire : tu vas rouler ce week-end à Misano ?

« Oui ! »

Quels sont tes sentiments, à la veille de te retrouver avec les meilleurs pilotes du monde sur les meilleures motos du monde ?

« C’est incroyable ! Je ne réalise pas encore puisque, comme je viens de vous le dire, j’étais au championnat de France il y a 8 jours et on m’a appelé pour me proposer la MotoGP, quasiment en descendant du camion. Au début, je n’ai pas vraiment pris ça au sérieux. Je pensais que c’était une blague. Mais non, je vais pouvoir réaliser mon rêve de pouvoir rouler sur une MotoGP avec mon idole Valentino Rossi. Je n’aurais jamais pu imaginer que cela arriverait avec lui un jour. Je pense qu’il va y avoir beaucoup d’émotion, mais il va falloir réussir à mettre tout cela de côté pour pouvoir faire mon travail du mieux possible, en me lâchant petit à petit, séance après séance, pour améliorer mes chronos ».

On imagine évidemment que tu ne te fixes pas d’objectifs particuliers, si ce n’est de découvrir ce monde des Grands Prix…

« Non, je ne me fixe pas d’objectif précis. Je souhaite seulement me lâcher au maximum et le plus tôt possible sur la moto, sans trop perdre de temps, pour pouvoir découvrir ma moto, avec ses freins en carbone, la puissance d’une MotoGP, l’électronique et les pneus Michelin. Cela fait beaucoup de choses à découvrir à la fois, mais le point, entre guillemets, positif est que je connais déjà le circuit de Misano. J’y ai déjà roulé il y a quelques années. Je n’y ai pas une expérience incroyable mais je ne vais pas avoir à l’apprendre en plus de tout le reste ».

Ta participation à Misano est-elle un « one shot » ou cela peut-il éventuellement se prolonger ?

« Je vais rouler jusqu’au Japon, et ensuite on verra suivant l’état de Tito Rabat. J’ai signé un contrat pour 4 courses, donc Misano, Aragon, Thaïlande et Japon. Après, on verra en fonction de l’état de Tito Rabat et de ce que j’aurais fait d’ici là ».

Ces 4 courses assurées changent un peu la donne : tu seras sans doute moins stressé et moins enclin à te précipiter dès la première séance…

« Oui. Même si ces 4 courses vont sans doute se passer très rapidement, ça me laisse la chance de ne pas monter sur la moto seulement pour un week-end. Ça me laisse un peu plus de temps pour apprendre tout ce que je vais découvrir, la moto, les pneus, l’équipe et le monde du MotoGP. Cela fait beaucoup de choses à la fois et je pense que cela va être dur à gérer, mais il faut arriver à mettre beaucoup de choses de côté et essayer de me dire, entre guillemets, qu’il y a 2 ans j’étais un débutant en Superbike et que là, je le suis en MotoGP. Il faut que j’arrive à rouler comme je sais rouler ».

Merci Christophe.

Crédit photo :  KeedImagin’

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