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La conférence post-qualification du Grand Prix de Thaïlande a réuni Marc Márquez, Valentino Rossi, Andrea Dovizioso, Lorenzo Baldassarri et Marco Bezzecchi.

Comme à notre habitude, nous reportons intégralement et sans interprétation journalistique les propos des intéressés, comme ceux de Valentino Rossi aujourd’hui.


Valentino Rossi : « c’est comme une surprise, même pour nous, car nous avions rencontré quelques problèmes lors des tests sur ce circuit. Mais en arrivant hier, je ne me sentais pas mal lors des essais. Il semble que cette fois notre moto fasse fonctionner les pneus d’une bonne façon, et quand vous partez sur un bon niveau cela rend plus facile le fait de prendre les bonnes décisions. Aujourd’hui, nous avons bien travaillé avec l’équipe, nous avons suivi la bonne direction et j’ai beaucoup progressé entre le matin et l’après-midi, tout comme mon rythme. Au final, oui, c’est dommage de rater la pole position pour un rien, mais en considérant que je suis toujours parti de la 4e ou 5e ligne lors des dernières courses, et même 18e à Aragon, c’est un très bon résultat pour un samedi ».

Avez-vous fait des changements entre hier et aujourd’hui ? Et depuis quand ne vous êtes-vous pas sentis aussi bien sur la Yamaha ?

« En réalité, nous avons modifié quelque chose depuis Aragon, mais la moto reste très similaire. C’est donc peut-être seulement un meilleur mariage entre les pneus, la M1 et cette piste. Entre hier et aujourd’hui, nous avons travaillé dur pour essayer d’améliorer l’équilibre et essayer de créer plus d’adhérence. Et je me sens bien car je ne suis pas mal au freinage. Je suis heureux de partir de la première ligne mais je suis aussi heureux à propos de mon rythme en FP4, car je suis assez fort avec mes pneus de course. Donc maintenant, nous devons confirmer demain car vous ne savez jamais. Nous devons essayer de faire une bonne course et de nous battre pour le podium ».

La décision d’avoir un manufacturier pneumatique unique était pour rendre les pneus moins importants. Dix ans après, il semble qu’ils soient de plus en plus importants. Que pensez-vous de cela ?

« Pour moi, quoi qu’il en soit, le manufacturier unique est une bonne chose. Mais comme vous dites, les pneus sont la clé. Pour nous, nous avons eu beaucoup de problèmes à Aragon car nous n’avons pas pu faire fonctionner les pneus, et ici, nous sommes forts car la moto est bonne avec les pneus. Donc les pneus seront la clé, même avec un manufacturier unique. C’est un peu comme avec l’ECU standard pour tout le monde. En 2016, cette idée était pour dépenser moins d’argent et mettre moins d’efforts sur le côté électronique, mais c’est complètement l’opposé : même avec un ECU normal, l’électronique est extrêmement importante. Mais c’est normal car c’est le MotoGP. Pour moi, l’important est que Michelin, manufacturier unique, a beaucoup de puissance. Ils continuent donc à donner à chacun de bons pneus, d’une bonne qualité, et font des efforts pour le championnat motocycliste le plus élevé. Car parfois, dans le passé, le manufacturier unique essayait d’économiser de l’argent année après année et la qualité des pneus devenait pire. C’est donc entre les mains de Michelin, mais je pense qu’ils font un bon travail ».

Les progrès réalisés ce week-end sont-ils uniquement dus à la piste ou à autre chose qui va continuer dans le futur ? Et regrettez-vous de ne pas les avoir eus plus tôt ?

« Sincèrement, nous sommes arrivés ici avec des petites modifications concernant l’accélération mais, sur le papier, on ne s’attendait pas à ce que ce soit beaucoup mieux. Donc j’espère de tout mon cœur que nous pourrons être forts sur tous les circuits, mais malheureusement, je pense fortement que cela est dû à la piste et aux pneus. Mais quoi qu’il en soit c’est bien. Nous sommes seulement samedi et nous devons attendre demain, car à Misano également nous étions rapides le samedi, mais pas le dimanche. On parlera donc après la course puis on verra à Motegi si nous sommes meilleurs ou si c’était seulement la piste ».

Maverick Vinales a déclaré que la chaleur provenant du moteur était très élevée. Est-ce la même chose pour vous ?

« Oui, notre moto crée beaucoup de température, et parfois, comme à Silverstone, c’est bien et ça aide (rires). Donc pour moi, cela devient un problème quand la température est très élevée, car combinée à celle de la moto cela devient difficile. Mais je ne me sens pas si mal ».

Les progrès en électronique sont-ils liés à l’arrivée de Michele Gadda ?

« Oui, durant la dernière période, Yamaha a eu de nouveaux ingénieurs. Gadda est l’un d’entre eux et il y en a aussi au Japon. C’est quelque chose qui provient de ce nouveau groupe de travail. Donc on dirait que Yamaha fait plus d’efforts, et c’est ce dont nous avons besoin pour essayer de nous battre avec Honda et Ducati ».

Quelle stratégie avez-vous conseillée à Lorenzo Baldassarri et Marco Bezzecchi qui ont tous les deux fait la pole position ?

« Ce week-end, j’ai travaillé un peu plus dur avec les gars car c’est une nouvelle piste et j’y avais fait les tests en février. J’ai été comme leur parrain pour leur faire connaître le circuit, mais Baldassari n’est pas venu et il est quand même en pole position, donc je ne pense pas que mes conseils fassent la différence (rires). J’ai essayé de leurs donner quelques conseils car on connaît la piste. Se rendre sur un nouveau circuit est toujours un challenge intéressant pour les pilotes. Je suis heureux d’y être fort et j’ai donné quelques conseils car nous y avons fait les tests en février. Nous avons parlé du circuit et de la façon d’y piloter, mais pas de stratégie. Ils la font eux-mêmes avec leur équipe, mais pas avec moi ».

Grand Prix de Thaïlande MotoGP Classement qualification :

Crédit photos et classement: MotoGP.com

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