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Cette conférence de presse post-qualification MotoGP du Grand Prix d’Italie au Mugello a réuni Valentino Rossi, Jorge Lorenzo et Andrea Iannone.

Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Valentino Rossi, en pole position, sans mise en forme ou déformation journalistique.


Valentino Rossi : « cela fait longtemps que je n’avais pas fait une pole position car je n’en ai fait aucune l’année dernière. En particulier cette année, je peine beaucoup en qualification et je n’ai jamais été en première ligne. Donc revenir en première ligne avec la pole position est quelque chose de spécial, et encore plus au Mugello. Nous avons travaillé sur la moto lors des tests à Barcelone et nous avons été en mesure d’améliorer un peu l’équilibre. Nous n’avons pas beaucoup de nouvelles choses mais nous avons essayé de trouver quelque chose du passé, quelque chose de vieux, pour essayer de comprendre. Et en réalité, je me sens bien sur la moto et durant le week-end j’ai essayé d’améliorer mon feeling avec le train avant, la vitesse de passage et la prise de virage, et c’était bien. Avec les pneus de course, ce sera difficile. Pour moi, c’est sûr, mais j’espère que ce sera aussi le cas pour mes adversaires, les autres pilotes sur les autres motos, car tous les pneus sont fortement sollicités, et si vous mettez un pneu dur à l’arrière, vous pouvez arriver à la fin de la course mais vous perdez beaucoup de performance. Donc, comme toujours, la course sera longue, mais c’est un bon moment, avec de bonnes sensations, et cela faisait longtemps ».

En parlant de la course de demain, il semble qu’il y a beaucoup de pilotes très proches. Peut-être 7 ou 8 pilotes capables de monter sur le podium…

« Oui ! En regardant le rythme, ce sera malheureusement davantage en 47 qu’en 48, car beaucoup de pilotes sont rapides. Je pense que les 7 premiers d’entre eux pourront se battre pour la victoire car il y a beaucoup de pilotes différents et de motos différentes qui ont un très bon rythme. Le travail entre aujourd’hui et demain sera très important pour essayer d’améliorer de petits détails, et je pense que le choix des pneus arrière sera crucial pour tout le monde. Après, on verra. La pole position est un excellent endroit pour prendre le départ, mais la course est longue et on verra ».

Pouvez-vous nous expliquer la décoration de votre casque ?

« Oui, c’est un hommage à l’Italie. Vous savez, avant le Mugello, je suis allé voir Aldo (Drudi) pour essayer de décider d’une décoration, et il m’a dit que cette année il voulait un casque avec un drapeau italien. J’ai trouvé cela joli et j’aime beaucoup le design de cette année ».

La pole position de cette année est beaucoup plus rapide que celle d’il y a 2 ans. D’où vient cette progression ?

« Oui, j’ai fait la pole position en 2016, de mémoire en 46.5. Cela dépend de chaque année. Je pense comparer à 2016, la plus grosse progression vient des pneus. Car Michelin a bien travaillé durant cet hiver alors que 2016 était leur première saison pour eux. Maintenant, vous pouvez attaquer davantage avec l’avant et vous avez une meilleure adhérence à l’arrière. Donc je pense que les pneus, mais aussi la moto, se sont améliorées. La piste est plus ou moins la même mais comme les autres catégories ont été également très rapides, je pense qu’il y avait une bonne adhérence aujourd’hui. Ensuite, pour faire la pole position ou un bon tour, il faut toujours aller à la limite sans faire la moindre erreur. Cela arrive parfois et c’est un excellent feeling ».

Au Mans, je vous ai demandé la raison des progrès de la M1 et vous m’avez répondu que le circuit vous avait aidé. Et ici ?

« Nous avons un peu travaillé à Barcelone, rien de spécial mais il semble que nous ayons un peu amélioré l’équilibre. Ensuite, et avant tout, il sera mieux que je réponde à cette question après la course, demain (rires). Car un tour est une histoire, mais ce sera plus difficile en course. Mais quoi qu’il en soit, historiquement le Mugello est un bon circuit pour la Yamaha. Mais comme vous le dites, être en première ligne est aussi une surprise pour moi et pour les autres ».

Il semble que dans le 4e secteur, certaines motos soient très rapides. Pensez-vous que l’on aura une course tactique puisque, par exemple Maverick peine dans le secteur 3 alors que certains pilotes sont très rapides dans les 2 premiers secteurs. Vous attendez-vous à une course tactique demain ?

« Cela dépend beaucoup du rythme et du potentiel, car lors de la dernière période, vous n’avez pas vu beaucoup de courses stratégiques. Parfois peut-être Márquez car généralement, quand vous avez un avantage, vous pouvez décider. Mais je pense que je n’ai pas fait de courses stratégiques depuis 5 ou 6 ans (rires). Demain, on verra, car comme vous le dites il y a beaucoup de facteurs différents. Nous sommes rapides dans le secteur 3 qui est bon pour notre moto mais le secteur 4 demande également beaucoup de moteur, donc on y perd un peu. L’aspiration sera très très importante, mais aussi le freinage, pour le dernier virage et pour San Donato. Je pense ce sera intéressant car il y a différents pilotes sur différentes motos qui ont plus ou moins le rythme ».

Pouvez-vous nous décrire votre émotion dans votre tour de décélération quand la foule s’est mise à hurler ? Cela vous a-t-il rajeuni de 10 ans ?

« Oui, c’est bien la sensation. J’ai fait mon tour de décélération très lentement car je voulais profiter du moment, puisque je ne sais pas combien de poles je pourrai encore faire dans ma carrière (rires). En particulier au Mugello. Je devais donc dire au revoir à certains de mes amis dont je connaissais la position autour du circuit, mais aussi à tout le monde un par un (rires). C’est une très belle sensation mais vous devez aussi penser que l’important reste demain. Mais c’est une grande émotion et, oui, vous vous sentez 10 ans plus jeune. Cela peut être dit comme ça ».

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