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Depuis la première course du Championnat du monde de moto organisée pour la première fois au Mugello en 1976, la configuration de la piste du circuit de 5,2 kilomètres n’a pratiquement pas changé. Mais les motos sont devenues plus rapides et à la fin de la longue ligne droite, elles atteignent 356,7 km/h en MotoGP et même 300 km/h en Moto2. C’est aussi là que Michele Pirro, le pilote d’essai de Ducati, a lourdement chuté en 2018, se sortant miraculeusement indemne d’une effroyable cabriole. L’endroit commande le premier virage « San Donato ». Que les pilotes ont prié lors du Grand Prix d’Italie pour ne pas y subir de mésaventures. Néanmoins, ils ont pris date pour l’avenir…

Cet endroit d’un tracé du Mugello par ailleurs apprécié a fait l’objet de débats : « nous en avons parlé à la Commission de la sécurité » explique Marc Márquez. « C’est un très beau circuit, il suit un tracé naturel, c’est amusant de piloter ici, le seul point critique est la fin de la ligne, et de 2013 à 2014, le mur a été légèrement déplacé car il était très proche ».

Mais surtout c’est la petite bosse qui se trouve à la fin de la ligne droite longue de 1 141 mètres et qui envoie le pilote légèrement en descente dans le premier virage qui pose un problème : « nous avons discuté de la possibilité de rendre la montée légèrement différente. Nous avons l’ascension, puis la descente arrive au point de freinage » poursuit Márquez. « Nous savons que les motos vont de plus en plus vite chaque année, et de mon point de vue, nous devons faire quelque chose dans le futur pour rendre ce lieu plus plat ».

Andrea Dovizioso partage cet avis : « je vois ça comme Marc, même si je pense que la piste est toujours bonne, mais nous sommes vraiment à la limite, c’est aussi conforme aux règles, les ailerons ont un impact important sur la façon dont vous pilotez et la façon dont la moto réagit, c’est ce qui se passe en ce moment ».

En fonction de l’évolution des motos et des vitesses, Dovizioso voit également la situation de l’avenir d’un œil critique. Le pilote Yamaha, Valentino Rossi, suggère plutôt de trouver la solution au problème sur les motos plutôt que sur la piste : « le Mugello est une piste fantastique » déclare le héros local. « C’est un circuit à l’ancienne, donc c’est dangereux à certains moments aussi, c’est très rapide et il n’y a pas beaucoup de place autour. Le danger du freinage dans le premier virage, quand on arrive à 350 km/h, est principalement dû à la différence de hauteur ».

Comme Márquez l’a mentionné, vous devrez peut-être modifier le tracé. Mais ce n’est pas si facile, Rossi le sait. « Soit nous essayons d’arriver un peu plus lentement, soit nous travaillons pour rendre la zone plus plate, si cela est possible ».

Le pilote LCR Honda, Cal Crutchlow avoue de son côté : « il n’y a pas beaucoup de choses qui me font peur en course, mais la fin de cette ligne droite, chaque tour… C’est fou, on roule à 360 km/h et le mur est juste à côté de vous. Je vois encore Pirro voler dans les airs ».

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