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À l’occasion du 65e anniversaire de Yamaha, revenons sur six pilotes, qui, dans six décennies différentes, ont fait briller la marque aux diapasons. L’histoire de Christian Sarron est particulière et liée à la marque. Voici la suite de son récit.

Mais les sports mécaniques, surtout durant les années 1970 et 1980 regorgent de destins éphémères. Il se blessa lourdement, manquant l’intégralité de la saison et ne put que constater le chaos. L’année fut extrêmement douloureuse pour ce petit groupe au sein des paddocks. Olivier Chevallier quitta ce monde, suivi par son grand ami Patrick Pons. Jean-Bernard Peyré subit le même sort, tout comme Christian Léon et Michel Rougerie, une année après.

En un laps de temps très court, la formation française fut décimée de ses plus belles étoiles. Profondément touché, Sarron comprend que tout peut aller très vite. Si cette méforme l’empêcha de performer en 1981, il faudra attendre l’an 1983 pour le retrouver au plus haut niveau. Par ailleurs, il termina l’année sur de très bonnes notes et ne manqua le titre 250cc que de quelques dizaines de points, figurant derrière Carlos Lavado lui aussi équipé des redoutables TZ250.

La machine se lança. En 1984, il réalisa la saison quasi-parfaite et s’adjugea du titre de champion du monde 250cc. Ceci fut la parfaite occasion pour se réessayer à la 500cc, qu’il quittait dans la tristesse il y a quelques temps. Le bon pilote laissa place à la légende. Il parvint à placer l’équipe Sonauto–Yamaha sur le toit du monde à Hockenheim, récompensant les efforts de Jean-Claude Olivier, Jacky Germain et toute l’équipe. Il faudra d’ailleurs attendre 1999 et Régis Laconi – toujours sur Yamaha – pour observer un autre français sur la plus haute marche du podium.

La France est un pays à part pour Yamaha : la marque y est toujours très populaire. Christian Sarron aida à construire ce lien fort encore d’actualité. Ici en 1990, toujours tout en bleu.

Ce fut une consécration. Cette magnifique année 1985 se solda par une troisième place au championnat, un véritable exploit. Les années s’enchaînèrent, et les bons résultats plurent mais malheureusement, sans autres succès. Le fier Riomois fut d’une régularité rare, terminant toutes les saisons dans le top 10 jusqu’à la fin de sa carrière. Son dernier chef d’œuvre fut cette année 1989, où il s’intercala à la troisième place de l’une des plus grandes batailles de l’histoire des Grands Prix, opposant Eddie Lawson, Wayne Rainey et Kevin Schwantz. Ceci est souvent oublié, mais le français battit ce dernier sur le fil.

En 1990, il décida de mettre fin à son aventure en Grand Prix. 14 années de collaboration avec Yamaha, mais aussi avec l’équipe de JCO, Sonauto. Une vraie histoire fraternelle qui se poursuivit jusque sur le Paul Ricard en 1994, où Yasumoto Nagai et les frères Sarron (Christian et Dominique) y triomphèrent pour le compte de Yamaha France. Les larmes sur le podium exprimèrent tout cet amour, et trahirent la passion d’un homme qui dédia sa vie à la course.

Christian Sarron, comme ces autres pilotes à travers les décennies, occupe une place à part dans l’histoire de Yamaha, et plus particulièrement de la branche française de la firme. Aujourd’hui encore, Yamaha bénéficie d’une forte relation avec notre pays aussi grâce au dévouement de dizaines d’hommes quelques décennies en arrière. D’ailleurs, Sarron n’est jamais bien loin et aura toujours une table chez les bleus : une véritable histoire de famille.

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