pub

Si Franco Morbidelli a dominé le championnat du monde Moto2 2017, l’exploit est sans doute à porter au crédit de Francesco Bagnaia, dit Pecco, qui termine cinquième devant Mattia Pasini et Takaaki Nakagami pour sa première saison en catégorie intermédiaire. Excusez du peu !

Originaire de Turin et résidant actuellement à Pesaro (un membre de la cour de Valentino Rossi), le jeune italien, qui aura bientôt 21 ans, s’était déjà fait remarquer l’année dernière en remportant deux victoires au guidon d’une Mahindra largement dépassée par la concurrence.

En cette saison 2017, le jeune rookie a frôlé la victoire à Jerez et au Mans, sans même parler de ces deux 3e places au Sachsenring et à Misano.

Sans complexe, il entend donc appliquer maintenant la méthode utilisée par son propre patron, « une année pour voir, une année pour gagner » avant de faire son arrivée en MotoGP en 2019.

Nos confrères de GPone ont diffusé son intéressante interview, dont il ressort que ce transalpin issu du championnat FIM CEV (3e en 2012 derrière Alex Marquez et Luca Amato), n’a vraiment pas froid aux yeux…


Vous ne pouvez pas avoir de regrets cette année…

« La saison a été excellente et je suis très heureux. A partir de la mi-saison, j’ai été en mesure d’être régulier. À part lors de quelques courses, j’étais toujours dans le top 10 et souvent dans le top 5. J’ai grandi, tout comme l’équipe, nous avons compris de plus en plus de choses et sommes devenus une entité forte. »

Première année de l’équipe Sky VR46 en Moto2, et première année dans cette catégorie pour vous. N’était-ce pas un handicap ?

« Oui, mais malgré tout, mon objectif a toujours été d’être le meilleur rookie et d’être dans le top 10. D’autres pilotes forts sont montés en Moto2 avec moi, comme Binder, et il était important pour moi d’être devant eux. »

Vous avez atteint quatre fois le podium, mais vous avez raté une victoire. Pensez-vous que cela aurait été possible ?

« Je pense que j’aurais pu le faire dans au moins quelques courses mais nous avons gaspillé ces occasions. Ça n’a pas d’importance, c’est normal de faire des erreurs dans sa première année, sinon ça aurait été trop parfait (rires). »

Quelle a été votre plus grande difficulté en Moto2?

« La moto est plus lourde, vous devez trouver un bon équilibre et savoir comment la gérer avec un réservoir plein. En Moto3, j’étais l’un des plus rapides dans les premiers tours, alors qu’en Moto2, c’était le contraire. Je suis plus rapide dans la deuxième partie de la course. »

KTM semblait très fort dans les dernières courses…

« Elles sont rapides, elles ont une meilleure motricité que les Kalex, c’est pourquoi elles sont si fortes. Nous travaillons là-dessus avec Kalex et avons déjà fait un pas en avant dans les tests. »

Qui pourrait être votre successeur en tant que meilleur rookie ?

« Mir sera rapide et fera partie de l’équipe gagnante du championnat. Après une phase d’apprentissage, je pense qu’il sera très rapide dans au moins dix courses. »

En 2016, en Moto3, vous étiez un outsider avec Mahindra, et encore en 2017, en tant que rookie. Comment est-ce, de se sentir comme l’un des favoris ?

« Je lis dans les journaux et sur les réseaux sociaux que je suis l’un des favoris pour l’année prochaine (rires). Il y a beaucoup de variables qui peuvent encore changer avant le début de la saison, nous devons attendre que les tests se terminent pour avoir une meilleure idée. Donc, pour l’instant, je préfère garder le rôle d’outsider (rires). »

N’êtes-vous pas un peu trop diplomate?

« Je pense que les favoris sont Alex Marquez, Oliveira et Pasini, mais j’aurai la chance de courir avec eux et de marquer de bons résultats. Je vais être honnête, je sais que ce sera ma première opportunité d’essayer et de gagner et je veux exploiter ce fait. »

Dans le passé, quand vous couriez avec Mahindra, vous n’aviez pas toujours le meilleur équipement…

« Oui, mais être dans cette situation m’a appris quelque chose, je savais que je devais toujours tout donner. Je tiens à remercier Mahindra et l’équipe Aspar parce que grâce à eux, je suis devenu un pilote différent. Ils m’ont montré que vous devez toujours travailler et donner le maximum. Tout cela m’a aidé à préparer ma première saison en Moto2. »

Vous avez eu l’occasion de tester la Ducati MotoGP…

« Ces 7 tours sont gravés dans mon cerveau et j’ai hâte de recommencer ».

Êtes-vous en train de dire que votre objectif pour 2019 est la MotoGP ?

« Assurément, mais nous devons voir comment les choses évoluent. J’espère accomplir une belle saison, parce que je veux mériter une MotoGP, sinon ce serait une erreur d’y aller. »

Vous sentez-vous prêt pour le grand pas en avant ?

« Je pense que ce serait le bon moment. Si j’avais eu une offre pour 2018, je n’aurais pas été prêt à gérer la situation. Mais avec une autre année d’expérience, oui. »

Tous les articles sur les Pilotes : Francesco Bagnaia

Tous les articles sur les Teams : Sky VR46 Moto2