pub

Deux. Hormis les pilotes Valentino Rossi et Marc Marquez qui déclenchent toujours l’hystérie dans le paddock, ils sont deux professionnels des Grands Prix à être unanimement appréciés par le public: Hervé Poncharal et Loris Capirossi.

Le premier intervient très fréquemment dans nos colonnes, mais c’est bien loin d’un paddock, dans le cadre feutré des séminaires de travail organisés par la FIM à Genève sur lesquels nous reviendront ultérieurement,  que nous avons pu rencontrer un  « Capirex » fraîchement intégré à la Direction de course des Grands Prix. L’occasion de lui poser quelques questions à la pause café…

Loris, pouvez-vous nous décrire votre rôle à la Direction de course ?

« J’ai arrêté la compétition en 2011 et j’ai alors commencé à travailler avec la Direction de course, mais sans le titre. Maintenant, je fais partie de la Direction de course et, même si la Direction de course travaille déjà plutôt bien, j’essaie que les relations que j’ai bien sûr avec les pilotes les aident, au moment de prendre une décision. Rien de très spécial, par rapport à avant, vous savez. »

Mais avec cette officialisation, allez-vous apporter une « Capirex Touch » à la Direction de course?

« (Rires). Non, non. Depuis les cinq dernières années, je faisais déjà partie de la Direction de course, mais de façon non officielle. Je peux dire que les relations entre Mike (Webb) et Franco (Uncini) sont vraiment très bonnes et que nous travaillons ensemble de façon vraiment facile. La seule différence maintenant, c’est que j’ai un titre officiel. »

Avec ce travail dans les instances dirigeantes, ne plus courir en MotoGP vous manque-t-il parfois ?

« Il m’arrive parfois de piloter une MotoGP, mais oui, cela me manque. La compétition ? Pas tellement car, vous savez, j’ai piloté durant 27 années dont 22 en Grands Prix. Quelques fois, l’adrénaline du pilotage d’une MotoGP me manque, car elle est fantastique et différente de tout, mais plus la compétition.  »

Qu’elle est la situation concernant la piste du circuit de Sepang ?

« Ce n’est pas une situation très facile car nous avions déjà eu une réunion l’année dernière durant la course, et ils nous avaient dit qu’ils allaient essayer d’améliorer les choses pour ces tests. Et ils ont fait beaucoup de travail, beaucoup de drainages, mais pour les tests, la situation était la même.  Pour sécher, c’est vraiment très long et c’est le gros problème.
Nous avons donc eu une grande réunion durant les tests, cette année, et le circuit nous a proposé une solution déjà essayée à l’aéroport qui consiste à imperméabiliser la piste. Que l’eau n’imprègne pas complètement la piste en profondeur et qu’elle sèche plus vite.
Les personnes du circuit disent que c’est une bonne solution mais nous ne sommes pas des techniciens, donc nous ne savons pas si cela est bien ou pas, et nous ne pouvons que vraiment espérer que cela fonctionne.
Mais quoi qu’il en soit, nous reviendrons à Sepang en juin ou juillet, après que le travail ait été fait, pour vérifier les conditions de pistes. Mais si elles restent les mêmes, alors il n’y aura plus assez de temps pour faire davantage de travaux pour régler la situation pour la course de cette année. Une réfection totale de la piste ne pourra être faite que pour les tests de l’année prochaine. »

Que pensez-vous qu’il soit le plus dangereux: des ailerons en plastique, ou le nouvel échappement des Honda ?

« (Rires). Non, non, non, non…
Oui, l’échappement des Honda est très long, oui, nous l’avons vu.
La décision concernant l’interdiction des ailerons, que nous avons prise l’année dernière, l’a été bien sûr pour des raisons de sécurité, puisque plusieurs pilotes se plaignaient, mais aussi pour réduire les coûts de développement en soufflerie. Je ne sais pas, mais je ne pense pas que l’échappement des Honda soit dangereux. »

Nous remercions Loris Capirossi qui a bien voulu nous accorder ces quelques minutes alors qu’il était en pleine discussion avec Mike Webb et Franco Uncini.