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De façon un peu exceptionnelle, nous avons aujourd’hui intégré les courbes de deux Grands Prix dans notre tableau, à savoir Jerez 2016 et Jerez 2015.

Le propos est évidemment de pouvoir comparer les chronos des trois meilleurs pilotes en Bridgestone et en Michelin. Le diagnostic est clair ; les Michelin ( + l’électronique) sont plus lents que les Bridgestone, d’environ une bonne seconde pleine.

Mais quoi de plus normal, pour un retour en Grand Prix, surtout quand on connaît la politique de sécurité des hommes de Clermont-Ferrand ?

Sans tomber dans le piège de vouloir d’emblée rivaliser avec  les chronos des « Bridge » (le Qatar était une exception bienvenue), Bibendum a donc choisi la sécurité et cela se traduit à la fois dans des temps au tour un peu plus lents, mais également par un nombre de chutes très réduit ( 1 en course en 2016 contre  4 en 2015, 2 chutes sur le weekend contre 17 en 2015 !).

Le graphique nous montre par ailleurs que, Bridgestone ou Michelin, l’évolution des performances est grosso-modo semblable. Passés les tout premiers tours, les temps augmentent inexorablement. Là encore, le Qatar 2015 constitue une exception. On note tout de même quelques petites différences qui peuvent avoir leur importance. Tout d’abord, les Michelin s’effondrent moins que les Bridgestone ; environ une seconde et demie pour les pneus japonais contre un seconde pour les enveloppes françaises.

Ensuite, on s’aperçoit que les Bridgestone permettaient à chacun de faire son meilleur temps dès le deuxième tour, alors qu’il en faut un ou deux de plus pour les Michelin. Ce laps de temps est actuellement artificiellement réduit par l’usage des ailerons qui charge le train avant, donc le pneu concerné.

En poussant un peu plus loin, on s’aperçoit que Marc Marquez possède les courbes les plus écartées, traduisant ainsi l’écart entre sa Honda 2015 et celle de cette année. A l’opposé, Valentino Rossi est celui qui souffre le moins de l’arrivée des nouveaux pneus et du logiciel unique, Jorge Lorenzo se situant entre ces deux extrêmes.

Passons maintenant à l’étude des courbes 2016 qui, en comparaison, nous enseignent moins de choses.

Pour les trois pilotes, tout va bien jusqu’au 11ème tour; les chronos sont stables, voire même en amélioration pour Marc Marquez qui place une accélération. A partir de là, les pneus se dégradent progressivement, surtout pour Marquez qui a fait surchauffer son pneu avant. A partir du 16ème tour, Jorge Lorenzo tape dans ses pneus pour remonter sur Valentino Rossi qui subit du patinage en ligne droite. Cela ne dure que trois tours avant que ses chronos s’effondrent, d’autant que Rossi a réagi et parvient à creuser l’écart du 20ème tour jusqu’à la fin de course.

Le fait le plus amusant, là-dedans, c’est qu’il s’agit exactement de l’inverse de ce qui s’était passé en 2015, où Lorenzo avait subi une remontée de Rossi du 16ème au 21ème tour.
Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence, mais une chose est claire; A jerez, cette année, entre Lorenzo et Rossi, quelles qu’en soient les raisons, le rapport de force s’est inversé de façon peu ordinaire.

PS: Plus les courbes sont basses, plus les temps sont bons.

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