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C’était annoncé durant l’intersaison et cela se vérifie après trois Grands Prix accomplis : cette campagne 2018 de MotoGP est attendue comme celle pour être la plus indécise et serrée de l’histoire. Le Qatar, l’Argentine et Austin consommés, on peut tendre vers des indices graves et concordants laissant à penser à un tel scénario : trois vainqueurs différents et un top 5 au championnat réuni en seulement cinq points. Jerez, ce week-end, va-t-il révéler un quatrième larron ? A moins que Márquez ne mette fin à l’illusion…

Le Grand Prix d’Espagne pointe à l’horizon et l’on voit s’y amener un peloton MotoGP formé en rang serré. Une fausse idée ? Le classement au championnat veut nous persuader d’une réalité compacte. Mais on notera que, sans ses errements argentin, Marc Márquez arriverait sans doute sur ses terres en confortable leader. Ses performances sur les trois premières joutes ont montré qu’il avait, cette fois, une Honda pour faire, vraiment, la différence. A Jerez, il n’a gagné qu’une seule fois, en 2014. Mais il y compte six podiums. Sur un tracé au bitume refait, il sera évidemment à surveiller.

Ceci étant dit, c’est Andrea Dovizioso qui mène actuellement le championnat. Au métier. Car la Ducati ne convainc pas sur sa capacité de pouvoir aider son pilote partout pour conquérir le titre. En 2017, il avait terminé sa prestation espagnole cinquième, tandis que son équipier Lorenzo grimpait sur le podium. Vu l’ambiance actuelle chez Ducati, qui a du mal à cacher les difficultés rencontrées dans les négociations pour le renouvellement des contrats de ses pilotes, il faudra voir comment va s’articuler le duo en rouge ce week-end… Et notamment dimanche. Un nouvel incident à la « Map8 » pourrait avoir de sérieuses conséquences sur, non seulement la suite de la saison, mais carrément sur le projet Desmosedici…

Celui qui arrive à Jerez avec de gros espoirs est un Dani Pedrosa qui pourrait bien être ce quatrième vainqueur en quatre courses. Et pour cause : ce tracé, c’est son terrain. Il y compte quatre victoires, dont celle de l’an passé prise après s’être élancé de la pole-position. Reste à savoir s’il sera remis suffisamment de sa blessure au poignet, celle-là même qu’il a bravée à Austin pour terminer à une héroïque septième position.

Sur un bitume refait, il faudra scruter la tenue des Yamaha sur un circuit qui avait marqué le début de leurs ennuis qui perdurent encore. Mais Austin a montré les signes d’un retour aux affaires, avec un Viñales tout sourire. Il y aura, enfin, des outsiders de marque, avec, notamment, les Suzuki et notre Johann Zarco national…