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Avertissement :

Contrairement à l’immense majorité des articles de notre site, cette nouvelle rubrique ne reporte pas seulement des informations, elle laisse une certaine liberté, voire une liberté certaine, aux pensées de son auteur habitué du monde littéraire qui publiera sous le pseudo de Vernon Stoner.

Ici, on relate, bien sûr, mais on extrapole aussi, on suppute, on échafaude, bref, on discute et on échange !

Vous avez le droit de répondre en commentaire, de corriger, de clamer votre indignation, ou, au pire, si cela vous engendre vraiment des aigreurs d’estomac, de changer de rubrique…

Vous êtes toujours là ? Petits curieux, va… Allez, gaaazzzz !


Par Nicolas Pascual & Vernon Stoner

Aprilia, remontada ou bis repetita ?

Soyons honnêtes : Personne n’est heureux de voir une marque aussi prestigieuse qu’Aprilia patauger autant en MotoGP. Depuis leur retour en 2015, la firme ne comptabilise aucun podium, tout simplement. Pourtant, par le passé, Aprilia était synonyme de victoires et de titres mondiaux. Un petit flashback s’impose.

Fondée en 1945, la firme de Noale débute la construction de motos à peine de dix ans plus tard. Très rapidement, la compétition devient une priorité et la véritable marche en avant débute avec les 250cc. Si les machines se montrent d’emblée redoutables, elles ne sont pas encore au niveau des japonaises.

Le tournant se situe plus tardivement, au début des années 1990. L’introduction de la RS250V en 1991 change à jamais la destinée de l’institution italienne. Très impliquée dans la plus petite des catégories, Aprilia remporte son premier titre mondial en 125cc grâce à Alessandro Gramigni. Neuf autres pilotes, dont Valentino Rossi en 1997 et Arnaud Vincent en 2002, s’imposeront également.

La marque s’adjuge, dans le même temps, neuf autres titres en quart de litre : Parmi les élus, « The Doctor » (encore lui), Max Biaggi, Loris Capirossi et Jorge Lorenzo. Au total, toutes catégories confondues, Aprilia pèse lourd avec 38 titres mondiaux (19 pilotes et 19 constructeurs), et 294 victoires en mondial, soit plus que tout autre constructeur européen.

En catégorie reine, c’est plus compliqué. Certes, les italiens tentèrent l’expérience en 2002, via l’amusante mais peu performante RS Cube trois cylindres. Deux ans plus tard, rideau. En 2015, la marque fait son retour en MotoGP, appuyée par Gresini Racing. Sans grand succès, malheureusement.

Crédit : Michelin Motorsport

L’arrivée de Lorenzo Savadori changera t-elle quelque chose à la donne 2021 ? En tant que possesseur d’Aprilia et amoureux de la marque, j’aimerais y croire, mais j’avoue que je suis dubitatif. L’Italien n’est pas le premier venu, c’est vrai, mais on est loin d’une recrue de haut vol comme aurait pu l’être celui qui va vraiment manquer sur la grille, Andrea Dovisiozo. J’ai hélas dans l’idée, en tant qu’artiste, que le talent hors norme se révèle jeune et que tout le travail du monde ne changera rien à ça. Un scénario rocambolesque est toujours possible en GP et il ne faut pas vendre la peau de l’ours, mais bon… J’espère me tromper, sincèrement, et souhaite de tout cœur que ce nouveau venu brillera plus que son prédécesseur, Bradley Smith. Quant à compter sur un retour du malheureux Andrea Iannone, ça semble compromis de ce côté là aussi.

Crédit : Michelin Motorsport

Et quid de l’aîné de la fratrie Espargaró ? Devrais-je m’enflammer de joie suite aux tests du Qatar ? C’est tentant, mais non. Nous ne tenons pas compte de ces résultats pour la rédaction de cette série d’article, c’est un parti pris. Car, comme l’a souligné très justement Nicolas durant la préparation de cette collaboration : « Si on envisage la saison à venir en se fiant aux essais, Viñales est champion tous les ans ! » CQFD

Crédit : Michelin Motorsport

Après des déclarations subversives à l’encontre de son employeur fin 2020, Aleix Espargaró semble être remotivé et prêt à en découdre pour offrir enfin à la marque italienne sa première victoire en GP, et le plus bel hommage qui soit au regretté Fausto Gresini. La volonté et les progrès de la RS-GP suffiront-ils à relever le défi ? Je n’irais pas miser gros dessus, c’est certain, mais j’ai cependant l’infime espoir d’un sursaut augurant de quelques podiums et top 5.

Mais, mais, mais… Une info récente affirme que Dovi testera bientôt la RS-GP. Et si…

Révélation ou oubliettes pour Savadori ? Podiums ou crise de nerfs pour Espargaró ? Laissez- nous vos pronostics sur la saison 2021 d’Aprilia en commentaire. On en reparle dans quelques mois !

Nicolas & Vernon

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