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Incontournable de la saison MotoGP, le circuit ne laisse aucune place au hasard. Au moindre faux pas, c’est la sanction. Chaque année, les course y sont animées et le tourniquet espagnol connut nombre de moments gravés dans le marbre. Embarquons pour un retour dans le passé, et pour un tour à Jerez.

Jerez a cette capacité à mettre les rivalités en avant. Présent au calendrier continuellement depuis 1987, plusieurs pilotes ont eu l’opportunité de se battre au milieu des vignobles espagnols. Court, très technique et souvent disputé durant les périodes chaudes de l’année, il demande énormément aux héros qui composent la grille du championnat du monde.

Conçu pour la Formule 1 et les Grands Prix moto, c’est avec ambition que des infrastructures furent dressées. Dans les deux catégories, le circuit est désormais considéré comme classique tant il permet de niveler le niveau.

Sur deux roues, tout le monde se rappelle de la rivalité Doohan – Crivillé dans les années 1990, atteignant son paroxysme en 1996 lorsque l’espagnol chuta dans la dernière courbe à gauche, devant un public en feu.

Un peu plus tard, dans le même virage, c’est Valentino Rossi qui tenta un dépassement impossible sur son rival Sete Gibernau, l’envoyant dehors. Toujours au même endroit, Marc Márquez réalisa l’impossible en passant Jorge Lorenzo, grâce à la fougue de la jeunesse. Cette manœuvre osée fut annonciatrice d’une bataille d’anthologie pour le titre.

Cette passerelle est atypique, et s’intègre bien dans le paysage. Les fans toujours en surnombre -pas cette année, évidemment – ne manquent pas de rendre la course encore plus pimentée. Photo : Box Repsol.


Mais pourquoi est-il si dur ? Embarquons pour un tour, de la même manière qu’à Laguna Seca. Après être passé sous la somptueuse passerelle de verre dans la ligne droite des stands, préparez-vous pour un virage extrêmement difficile.

La Curva Expo ‘92 : un droite en montée avec sortie aveugle. Ici, facile de tirer droit et de commettre l’irréparable en voulant dépasser. Casey Stoner, victime d’une attaque de Rossi à cet endroit en 2011 pourra le confirmer.

Si vous parvenez à sortir pas trop large, prenez directement les freins pour un virage en descente, toujours à droite. En effet, le virage Michelin est primordial car il conditionne la trajectoire jusqu’au dessus de la montée suivante.

Il est nécessaire de ne pas élargir, afin d’être rapide dans l’enchaînement de virages à gauche qui suit. Le premier secteur est très piégeux, et les plus grands, à l’image de Marc Márquez, s’y sont fait avoir.

Ces deux virages à gauche nous propulsent vers le virage cinq, un classique du circuit. Il s’agit du virage préféré de Dani Pedrosa : la Curva Sito Pons. La sortie et le point de corde est aveugle, c’est pourquoi il nécessite beaucoup de gaz pour tourner et garder de la vitesse, nous offrant des glisses spectaculaire en catégorie reine.

La ligne droite qui suit n’en est pas vraiment une. À peine après avoir monté les rapports, il faut freiner très fort pour le droite de Dry Sac. Ce virage est très spectaculaire à voir en petites catégories, où il n’est pas rare de trouver trois à quatre pilotes de front. C’est ici même qu’Andrea Dovizioso, Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa tombèrent dans une chute collective impressionnante en 2018.

Grand Gaz jusqu’au virage 7, qui passe vite mais pas à fond, puis freinage léger pour la courbe gauche Aspar, elle aussi technique à souhait et piégeuse tant la trajectoire fait élargir. Pourtant, assurez-vous d’être du côté gauche de la piste pour les deux virages à droite qui suivent.

Ces deux virages conditionnent la fin du circuit, et surtout l’un des tournants les plus terrifiants de la saison : la courbe 11 Álex Crivillé. Ce droite légèrement en descente passe très fort et rester sur la trajectoire est primordial, des graviers pouvant traîner non loin.

Le tracé de Jerez sur une carte, afin de mieux se repérer. Crédits : Will Pittenger.


Vient ensuite un dernier virage à droite, très rapide lui aussi, avant d’attaquer le monument. La Curva Jorge Lorenzo. Nommée ainsi en 2013, elle fut responsable de quelques uns des plus beaux dénouements dans l’histoire du sport.

Cette épingle à cheveux gauche met en difficulté les pilotes qui mènent et représente la parfaite opportunité pour venir s’appuyer sur l’homme situé devant vous. En petites catégories, le spectacle y est toujours assuré.

Le tour est bouclé, et il ne reste plus qu’à en réaliser plus de vingt sous une chaleur écrasante. Jerez, c’est tout ça, c’est le soleil et les paysages andalous brûlés mais magnifiques. C’est des courses de légendes. Alors préparez vous, et ne loupez le rendez-vous de ce dimanche sous aucun prétexte.

 

Photo de couverture : Box Repsol 

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