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Il est des textes qu’il n’est pas besoin d’enluminer par une multitude de phrases.

Celui-ci en fait partie et la sincérité qui en transpire en fait toute sa beauté.

Marc Márquez : « Ce que j’ai fait pendant toute la semaine, c’est de suivre mon instinct et écouter mon corps, puis essayer de suivre ce que me disait mon corps.
Lundi, j’aurais dit qu’il était impossible de faire la course à Jerez, mais mardi, le Dr Mir a fait du bon travail et, le mercredi, j’ai pu faire des pompes et être à Cervera dans ma ville, enfiler un cuir et faire de la moto.

Alors j’ai dit “c’est possible”. J’ai commencé à parler avec Honda et l’équipe. Ils voulaient me préserver mais nous avons conclu l’accord que j’essaierai samedi et que je serai vraiment honnête. C’est ce que j’ai fait.

Jeudi, le contrôle médical a été très dur. Tout à l’heure, j’ai remercié le Dr Charte parce qu’il m’a beaucoup poussé, avec des pompes et tout; la puissance était là et le muscle fonctionnait bien.

Le matin, je me sentais vraiment bien et j’ai pu rouler en 37,7 avec le pneu usé, à peu près le même temps que la semaine dernière. Mais l’après-midi, j’ai commencé à me sentir vraiment bien et à rouler de la même manière, je me suis arrêté dans le box et, quand je suis reparti, quelque chose a changé. Immédiatement !

C’était comme une inflammation ou quelque chose comme ça. Le bras a un peu gonflé et a peut-être pressé un nerf. J’ai perdu de la puissance lors du deuxième run.

À ce moment-là, il faut être honnête avec son corps et comprendre la situation, et c’est ce que j’ai fait. Je me suis arrêté dans le box et j’ai tout de suite dit à l’équipe ce qui se passait, mais que j’irai en Q1 et que lors du premier tour, si je ressentais un peu cette sensation ou quelque chose de similaire, j’abandonnerai. C’est ce que j’ai fait.

L’esprit fait beaucoup de choses. Quand je me suis dit “je ne peux pas”, la douleur s’est multipliée par 2 ou 3 ! Mais l’esprit doit aussi bien connaître le corps et connaître les limites de la souffrance et jusqu’où vous pouvez aller. Le corps a aussi des nerfs, et j’en ai fait l’expérience dès l’avant-saison. Quand on peut mentalement, mais qu’on ne peut pas physiquement, et qu’on risque de se mettre en danger, alors il faut comprendre qu’on a besoin de temps.

J’ai gardé cela en moi et j’ai continué à être réaliste. Si je ne croyais pas qu’il était possible de piloter, je serais resté à la maison, avec la climatisation et mon kiné, au lieu de me compliquer la vie.

Ce n’est donc pas ce à quoi je m’attendais, mais je tiens à remercier tous les médecins, l’équipe et les kinésithérapeutes, car ils m’ont donné la chance de suivre ma passion et mon instinct.

Ce soir, je vais bien dormir car j’ai essayé et ce n’était pas possible, mais Brno sera une autre course. »

Respect, champion !

 

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